Hirak algérien, la torture devenue une ligne rouge infranchissable

Le jeune Said Chetouane, âgé de 15 ans, a révélé avoir fait l’objet d’abus sexuelles après l’interpellation par les forces de l’ordre lors d’une marche du Hirak samedi à Alger. Sur fond d’embrasement des réseaux sociaux

Sorti très tard du commissariat où il venait de passer huit heures de garde à vue, le mineur, en pleurs, a révélé avoir subi des sévices sexuels (attouchements) et psychologiques. « après mon interpellation, ils ont commencé à toucher mes parties intimes avant que je sois embarqué dans le fourgon de police », a témoigné Said Chetouane. les révélations du jeune garçon sonnent comme un nouveau coup de massue alors que l’affaire Nekkiche où un jeune kabyle avait témoigné d’actes de torture devant le tribunal est encore dans toutes les mémoires.

Des réseaux sociaux enflammés

Les réseaux sociaux se sont embrasés dénonçant, en autres, une nouvelle violation des droits humains les plus fondamentaux.Dans un post publié sur Facebook, le vice-président de la LADDH (Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme), Said Salhi, estime que « L’auto-saisine et l’ouverture d’une enquête et d’une information judiciaire dès qu’il y a allégations de tortures, est une obligation du parquet. La Torture est une violation grave de la dignité humaine et des droits humains, elle est interdite et puni par la loi.»