Grand ménage à l’école algérienne de Paris

Dès son arrivée à Paris, le nouvel ambassadeur d’Algérie, M. Lebdioui a négocié avec les enseignants de l’Ecole algérienne à Paris qui étaient en grève depuis une dizaine de jours.

Ancien directeur des ressources humaines au ministère des affaires étrangères qui a débuté sa carrière comme colonel des services algériens, le nouvel ambassadeur a donné suite à une bonne partie des revendications des enseignants de l’Ecole algérienne de Paris. Lesquels ont accepté de reprendre les cours lundi 25 novembre.

Des suspicions de malversations

La principale revendication portait sur les primes de transport et de rendement que la précédente directrice avait refuse de payer à une soixantaine d’enseignants pendant quatre ans. L’ancienne direction est soupçonnée à Alger d’avoir détourné les montants correspondant à ces arriérés. Des explications sur ce contentieux seront demandées à l’ancienne ministre de l’éducation, Nouria Benghabrit, au cours de ses auditions par la justice a Oran avant une convocation par le tribunal de Sidi M’hamed partie a Alger.

Le novel ambassadeur Lebdioui, proche de Gaïd Salah, serait chargé d’assainir la situation financière des autres institutions algériennes en France, notamment la Mosquée de Paris, dont certains responsables ont été convoqués à Alger ces dernières semaines. C’est dire si le diplomate a du pain sur la planche

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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)