A Dreux, une rue attribuée au tortionnaire Marcel Bigeard

La ville de Dreux en France envisage de donner le nom du général Bigeard, un des responsables en chef de la torture pendant la guerre d’Algérie, à une rue de la ville.

La régiment des parachutistes coloniaux (RPC) de Bigeard, à l’époque colonel, a torturé des innocents comme les autres régiments de la 10° DP de Massu engagés dans la bataille d’Alger de 1957. A ceux qui recherchaient ceux décédaient sous la torture, on faisait croire qu’ils avaient été transférés dans des « camps d’hébergements ».

« Les crevettes Bigeard »

Paul Teitgen, SG de la Préfecture d’Alger a mené des recherches dans les camps proches d’Alger, depuis Béni-Messous jusqu’à Aïn Oussera. il n’a rien trouvé. Mais il découvrira finalement les « crevettes Bigeard », c’est-à-dire les corps des suppliciés collés à une dalle de béton et largués en haute mer.

Le colonel Antoine Argoud  qui commandait un secteur du Sud Algérois, a révélé que ses hommes ont découvert dans l’Atlas blidéen (au sud de Rovigo) un charnier de 60 hommes. C’était des prisonniers du RPC  morts sous la tortures et qu’on enterait la nuit loin d’Alger. Sans oublier l’affaire Ben M’hidi. Bigeard répète avoir eu de « l’estime » pour Si Hakim. Pourquoi n’a-t-il pas empêché le commandant Aussaresses de le lui prendre pour l’étrangler? Si Bigeard était « l’humaniste » qu’il se disait, pourquoi n’a-t-il pas fait comme le général de la Bollaridière qui a dénoncé la torture et démissionné? Pourquoi la Mairie de Dreux ne donne-t-elle pas à une rue le nom de la Bollardière? 

Donner à une rue le nom de Marcel Bigeard reviendrait à mépriser toutes ces victimes, ainsi que leurs familles, et à banaliser la torture, considéré comme crime contre l’humanité.

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