Les Dépêches de Brazzaville et RFI en guerre

Dans un éditorial au vitriol contre RFI, intitulé « Néocolonialisme », Les Dépêches de Brazzaville attaquent la chaîne d’info- Radio France internationale (RFI) l’accusant de « néocolonialisme » et de « racisme ». « Les Dépêches de Brazzaville », quotidien proche du régime du président congolais Sassou N’guesso, et Radio France internationale (RFI), se livrent souvent bataille: mises en garde, menaces, ou procès. Entre eux, il n’a jamais été question de la « tendresse » confraternelle. « Les Dépêches de Brazzaville ne sont pas toujours tendres avec elle [RFI]. », aurait écrit la direction de RFI, pour justifier son refus d’ « associer le nom du journal à la venue de Couleurs tropicales ».

Du 21 au 28 février, Brazzaville est une escale de l’émission Couleurs tropicales de RFI. Le célèbre animateur Claudy Sia, prononcera également une conférence à l’Institut Français de Brazzaville sous le thème « L’Afrique est-il un continent d’avenir pour la jeunesse ? ».

Radio France Internationale, en déclinant l’apport médiatique que souhaite lui apporter le quotidien de Jean-Paul Pigasse, oncle de Mathieu Pigasse actionnaire du Monde se fait accuser de néocolonialisme et de racisme. « Que les choses soient claires : face au néocolonialisme, pour ne pas dire au racisme que révèle ce comportement, nous [Les Dépêches de Brazzaville, Ndlr] ne modifierons en rien l’appui technique que nous comptions apporter à Claudy Siar, notre ami, et à son émission Couleurs tropicales.», martèle cet édito à charge. « Ne relevant jour après jours dans notre pays que ce qui va mal ou qui paraît aller mal, énumère-t-il. Déformant de façon systématique à Paris les informations qui lui sont transmises depuis Brazzaville par les professionnels travaillant sur place, ne citant jamais dans ses revues de presse les journaux comme les nôtres. »

De tels propos qui alimentent la haine envers les médias étrangers. Fin novembre dernier, Loïcia Martial Mbon, le correspondant au Congo de RFI, ainsi que d’autres confrères des rédactions étrangères, ont été violemment pris à partie, en marge d’une conférence de presse des avocats de l’opposant André Okombi Salissa.

 

Russel Morley Moussala