Le sit-in au sein du Parlement entamé jeudi dernier par Najat Aoun Saliba et Melhem Khalaf, deux députés issus du mouvement de contestation de 2019, note le quotidien l’Orient le Jour, semble désormais sous le feu de plusieurs protagonistes de l’opposition, dont font pourtant partie les élus de la thaoura. Dans la forme, les parties hostiles au Hezbollah louent unanimement la démarche qui vise à accentuer les pressions pour qu’un chef de l’État soit élu dans les plus brefs délais
Sauf que ce forcing parlementaire inédit est intervenu à l’heure où le camp de l’opposition ne parvient pas à s’unir derrière un même candidat à la présidence, face à un 8 Mars (quasi) soudé derrière le vote blanc imposé par le Hezbollah à ses satellites, en dépit des turbulences du Courant patriotique libre et de son chef, Gebran Bassil. Une réalité qui pousse les partis traditionnels hostiles au Hezbollah – et majoritairement unis derrière le député réformiste de Zghorta Michel Moawad – à douter de l’efficacité du sit-in dans un contexte de schisme interne.
Ils appellent donc la contestation à les retrouver à mi-chemin pour s’entendre sur une nouvelle stratégie axée sur un dialogue élargi qui déboucherait sur le soutien à un même candidat avant la prochaine séance dont la date n’a pas encore été fixée.
Liban, l’impossible unité entre les élus de la « Révolution »!