Le théâtre romain de Lillebonne (Seine-Maritime, en France) accueille, jusqu’au 31 octobre 2022, une exposition dédiée au patrimoine romain du Liban, un héritage impérial.
Le photographe, journaliste et chercheur Guillaume Taslé d’Héliand a monté l’exposition photographique « Patrimoine Romain du Liban, un héritage impérial » au théâtre romain de Lillebonne (Seine-Maritime, France), résultat d’un travail de plus de cinq ans au Liban. L’exposition a débuté le 21 mai 2022 et se poursuit jusqu’au 31 octobre 2022.
Le commissaire de l’exposition explique dans une interview express à Mondafrique qu’il a arpenté le pays du cèdre à la recherche des sites archéologiques romains au Liban. Il recense alors 200 sites sacrés et profanes faisant ainsi, de son inventaire, le plus complet à ce jour. Pour l’exposition, il met en avant plus d’une dizaine de sites connus ou qui le sont moins, dont Baalbeck, Byblos, Faqra ou encore Niha et Ain Hricha. Son objectif était de sensibiliser le public sur l’importance de l’héritage romain, d’une part, et d’autre part de faire la lumière sur la richesse et les trésors archéologiques du Liban, parfois dans un mauvais état de conservation.
Parallèlement à la collaboration des archéologues libanais avec des collègues européens, notamment, les sites archéologiques libanais nécessitent pour leur préservation des moyens matériels et financiers importants que l’Etat libanais ne peut assurer dans les circonstances présentes en raison de la profonde crise qui ébranle le pays. Guillaume Taslé d’Héliand raconte, pour illustrer cet état de fait, une anecdote concernant un site archéologique, « Orthosia », retrouvé par hasard sous un camp de réfugiés à 15km au Nord de Tripoli, à 82 kilomètres de la capitale, Beyrouth. Faute de moyens, le site a été recouvert de ciment pour le protéger car les fouilles n’étaient pas envisageables pour l’instant !
Il indique en outre qu’un livre est en cours de préparation dans le prolongement du travail qu’il présente lors de l’exposition. Cet ouvrage regroupera des photographies et des données importantes sur l’archéologie au Liban. Sa recherche est sans doute l’inventaire le plus détaillé à ce jour sur le sujet.
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