Les promotions des hauts militaires tunisiens, notamment le parcours du patron du renseignement militaire, le général Habib Dhif, sont scrutés de près en Tunisie qui, plus que jamais, est sur le chemin d’un régime ultra autoritaire à la Ben Ali
À la tète de l’Agence nationale de renseignement, de sécurité et de défense (renseignement militaire), le général Habib Dhif vient d’être promu général de corps d’armée et aurait le profil, selon des sources de Mondafrique, d’un futur « commandant des trois armées », l’équivalent d’un chef d’état major. Or le poste n’a pas été pourvu depuis 2015, date à laquelle le très pro américain général Ammar, patron de l’armée tunisienne depuis le départ du Président Ben Ali du pouvoir en 2011, avait pris sa retraite.
Le simple fait que le général Dhif puisse être promu à de telles fonctions est interprété comme la volonté de l’institution militaire tunisienne de se mettre en état de marche pour jouer un rôle de premier plan dans la nouvelle organisation des Pouvoirs Publics, marquée par l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum le 25 juillet
L’armée au coeur du pouvoir
Ce n’est en secret pour personne que l’armée a donné un sérieux coup de main au Président tunisien, Kaïs Saied, pour qu’il réussisse son coup de force du 25 juillet 2021. Patron du renseignement militaire, le général Dhif avait été au coeur de cette alliance entre la Présidence et l’armée.
Au cours de sa carrière, le Général de brigade Dhif exerça de multiples fonctions et commandements, participera à une mission de maintien de la Paix de l’ONU au Cambodge (1992 -1993) et sera nommé attaché militaire à Rabat (2011 – 2013). De retour à Tunis, il est désigné Commandant du Régiment d’honneur (2014), puis à la tête de la Direction de l’Education physique et sportive (2014 -2015), avant d’être détaché auprès de la présidence de la République (2015), alors que Beji Caïd Essebsi était le chef de l’État. À la fin de son règne, feu l’ancien Président s’appuyant de plus en plus sur un certain nombre de hauts gradés.
La culture du coup d’État
Jusqu’où l’armée tunisienne est décidée à se positionner sur la scène politique alors que la Président actuel, Kaïs Saied, semble renforcer la répression et se heurter brutalement au bloc islamiste de Ghannouchi, accusé à mots couverts d’avoir tenté d’assassiner le chef de l’état? Les oppositions qu’il provoque dans de larges couches de la population et notamment à l’UGTT, le puissant syndicat tunisien, et les réserves émises par les alliés traditionnels de la Tunisie vont elles amener les militaires à endosser une part du pouvoir? Autant de questions qui agitent les classes dirigeants tunisiennes et qui inquiètent aujourd’hui les chancelleries à Tunis.
Dans un pays marqué par la culture du coup d’état, celui de Ben Ali en 1987 contre Bourguiba ou celui de Kais Saied en 2021 contre le Parlement élu, l’armée tunisienne n’a sans doute pas dit son dernier mot.
Cet article contient de graves erreurs et confusions qui proviennent sans doute de la méconnaissance de l’institution militaire tunisienne.
D’abord il y a confusion dans les grades et entre grade et fonction. Général de brigade, de division puis de corps d’armée sont des grades. Alors que chef d’état major de l’armée de terre ou des trois armées sont des fonctions. Il n’y a pas nécessairement un lien entre la promotion à un grade et la nomination à une fonction.
En plus ce n’est pas la première fois en Tunisie que la fonction de chef d’état major des trois armées est activée sans que l’institution ne sorte du cadre de sa mission sécuritaire.
Contrairement à ce que soutient l’auteur, Il n’y a pas de culture de coup d’état dans l’armée tunisienne. Par comparaison à d’autres pays, c’est une armée républicaine et toujours loyaliste au pouvoir civil représenté par le président de la république qui est le commandant en chef des forces armées d’après la constitution.
Erreur !
il y a sans doute une erreur d’analyse et d’approche dans cette information. L’armée tunisienne est une armée républicaine qui s’est toujours tenue à l’écart des tiraillement politiques. Croyez-moi, nos responsables militaires sont l’abri de ce type de manœuvre d’un autre temps. S’ils le voulaient, ils l’auraient fait en 2013; ils auraient renversé la table sur tout les pseudo-politiques tunisiens et en plus avec le soutien du peuple. L’année 2013 est une année sombre caractérisée par des assassinats politiques (Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi) et des attentats terroristes ayant visé nos soldats de plein fouet.
Il y a donc une erreur d’analyse car les informations dont vous disposées sont erronées. Ceci-dit je ne mets pas en doute votre désir d’informer et votre volonté de faire correctement votre travail d’information. Cependant, vos sources sur ce sujet sont hélas défaillantes.
Sans rancune.
Bah alors mondAfrique pas un article sur les massacres de Nador. Je n’ose imaginer si ç’avait été en Algérie
Gros délire
…l’institution militaire algérienne… ??? Il s’agit de Tunisie ou l’Algérie? Apparemment vous adorez l’Algérie.