Best of 2016, la guerre entre Bouteflika et Issad Rebrab 

La nomination de Mohamed Loukal à la tête de la Banque d'Algérie n'est pas une bonne nouvelle pour Issad Rebrab, l'homme d'affaires le plus riche en Algérie.

Issad Rebrab fait l’objet d’objet d’une enquête diligentée par la Banque d’Algérie sur les relais bancaires qui lui permettent de transférer des devises à l’étranger. Selon nos informations, le nouveau patron de la banque d’Algérie a été missionné par des « officines » proches du Palais d’El-Mouradia pour enquêter sur les relations qu’entretient Rebrab avec la filiale algéroise de la banque jordanienne Housing Bank. Le directeur de cette Banque, Houcine Hannachi, est considéré comme étant l’un des banquiers les plus proches d’Issad Rebrab.
Selon nos sources, ce banquier accorde des facilités considérables pour permettre à Rebrab de réaliser ses opérations à l’international. En plus, le fils de ce banquier, Fahmi Hannachi, directeur de l’Arab Banking Corporation (ABC) à Paris, est l’autre maillon important de ces relais bancaires avec lesquels travaillent Issad Rebrab pour effectuer ses investissements à l’étranger.
L’homme qui dérange
Ces relais se retrouvent dans le viseur de la Banque d’Algérie qui sera donc instrumentalisée pour attaquer, une fois encore, l’homme d’affaires qui dérange le clan présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika. Le patron de Cevital se retrouvera prochainement avec sur le dos plusieurs commissions d’enquêtes dirigées par la Banque d’Algérie. D’après nos sources, celle-ci va s’intéresser de près à Natixis Algérie. La filiale algérienne de la banque française travaille beaucoup avec le groupe CEVITAL et entretient aussi des relations privilégiées avec Issad Rebrab. Dans l’establishment de cette banque, on retrouve le fils d’un ancien haut responsable politique algérien très proche de Rebrab. A travers ces enquêtes et ces pressions, les adversaires de Rebrab veulent empêcher le groupe Cevital de poursuivre son développement à l’étranger où il gagne en influence. Il est également question de l’empêcher de trouver des crédits pour financer ses projets en Algérie.
La guerre entre Issad Rebrab et la Présidence n’est pas prête de se terminer.