Algérie, de nombreux limogeages dans l’appareil sécuritaire

L’affaire des 700 kilos de cocaïne saisies au port d’Oran permet à l’institution militaire, en charge de l’enquête, de révoquer un certain nombre de responsables de l’appareil sécuritaire.

Cela ne traine pas. Le 3 juillet, le patron de la gendarmerie nationale, le général Menad Nouba est démis de ses fonctions par un communiqué de la Présidence algérienne. Le lendemain, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’Etat-major de l’Armée nationale populaire, a présidé à l’installation du nouveau patron de la gendarmerie, le général Ghali Belkesir. Lequel est le principal responsable de l’enquête menée, sous l’autorité de l’Etat Major, sur la saisie des 700 kilos de cocaïne.

Gaïd Salah, maitre du jeu

On a assisté également, voici quelques jours, au limogeage brutal du général Hamel, le chef de la police connu pour son hostilité à Gaïd Salah et remplacé par le général Mustapha Labhiri. Mais la purge continue. Le chef de sûreté de la wilaya d » Alger, Nourredine Berrachedi, a été démis de ses fonctions par Mustapha Labhiri. L’intérim a  été confie au numéro deux de la wilaya d Alger en attendant le rappel de l’ex chef de sûreté Noureddine Boufellaga, actuellement en poste a Bejaia et qui avait été limogé par le général Hamel après le mouvement de grève des policiers en 2014.

Le nouveau chef de la sureté d’Alger, Noureddine Boufellaga est, dit-on, très proche du chef d’état major, Ahmed Gaid Salah. Ce dernier, toujours resté loyal à l’égard du président Bouteflika qui l’avait nommé à ses fonctions, semble avoir aujourd’hui une influence décisive dans les mutations décidées dans l’appareil sécuritaire.

 

Alerte dans les aéroports

Une alerte maximum a été décrétée dans tous les aéroports d’Algérie, notamment sur les vols vers l’étranger. Il semble que cette mesure aie été prise pour éviter que des personnalités, mises en cause dans le dossier sur la cocaine, prennent la fuite. Ainsi le fils d’un des six chefs de région interpellé s’est réfugié, en début de semaine, à Londres. Ce qui a valu aux responsables de la sécurité de l’aéroport d’Alger d’être convoqués par les autorités.

 

 

2 Commentaires

  1. Jamais, de mémoire d’indigènes, n’avons connu une espèce aussi carnassière que celle que nous subissons depuis 1962. Ébauche d’une anthropologie du Crime organisé en Algérie :
    Nous avons d’un côté la soldatesque qui a accaparé toutes les richesses par le vol, le détournement, et la corruption ; et de l’autre les frères Genna-bouteflika et leurs affranchis ayant pour noms chakib khelil,bedjaoui et consorts . A cette différence que les Genna ne régnaient que sur « little italy « alors que cette racaille dépèce, à la manière des charognards ,2500000 Km² !
    Cette caste, pire que tout ce qu’a connu le pays en fait de prédateurs depuis les romains, a la main mise sur tous les emplois civils et militaires qui sont réservés pour ses bâtards et sa clientèle .Du simple flic aux postes supérieurs des administrations, tout leur échoit.
    La jonction des deux sous-castes sera faite par les rejetons adultérins du képi et de la gandoura des bouteflika -dont le type, au sens balzacien,- est le nouveau bourgeois qui participe ,entre deux omra, à la grande ripaille en règle inaugurée par la momie qui nous est tombée sur la tête en 1999…
    Kamel el bouchi ,tahkouk,et les bâtards des généraux d’opérette ne sont que la partie visible d’un immense cloaque…
    Résumé : au sommet de l’échelle, le rejeton collatéral du cadavre ambulant, risée de la terre entière. Saïd, omnipotent devant lequel toute une faune « rampante et glapissante » de sous-fifres jouant à la derbouka et rêvant d’un règne qui ne prendra fin qu’avec le tarissement des hassis (puits pétroliers). Amen !

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