D’après le Spiegel, le patron de la FIFA, Joseph Blatter, s’en est pris de nouveau à ses meilleurs ennemis qataris, avant d’être contraint de publier un déménti auquel personne ne croit vraiment.
« Imaginez-vous le chef de l’Etat Suisse téléphonant au président de la FIFA pour lui faire rencontrer des responsables du Qatar ? »… Lancée par Joseph Blatter, le patron du foot mondial, voilà une bien cruelle flèche décochée à Nicolas Sarkozy. En mai dernier, devant le présentateur vedette de la télé suisse, Blatter s’est lâché une première fois en faisait allusion au coup de fil lancé jadis par le président français afin de convoquer Platini, lui le patron du football européen, à l’Elysée. Là l’ancien as des « bleus » s’est retrouvé face à des politiciens qataris, Sarkozy a fait les présentations puis a conseillé à « Platoche » de voter pour l’organisation du Mondial au Qatar en 2022. Pour la petite histoire le fils de l’ancienne gloire de l’équipe de France a ensuite été engagé comme juriste par le Qatar…
Déjà Blatter disait tout le mal qu’il pensait du choix de ce microscopique pays où il fait 50 degrés à l’ombre, pour jouer au foot. Il laissait entendre que le Mondial n’avait pas été « acheté » mais que la FIFA ne pouvait pas lutter face au « poids du monde des affaires et de la politique »…
Nouvelle salve
On apprend seulement maintenant qu’en octobre dernier le même Blatter vient de tirer une seconde salve lors d’un repas pris à Oslo en compagnie des responsables du foot local. Selon Der Spiegel, l’hebdomadaire germanique le président de la FIFA ne s’entendrait pas du tout avec les dirigeants du Qatar. Le journal précisant : «Les Qataris sont arrogants, ils pensent qu’ils peuvent tout se permettre grâce à leur argent», avant d’avancer que le Mondial 2022 se tiendrait ailleurs qu’au Qatar. Au moment d’en arriver au dessert, Blatter aurait même mis en avant la proximité du Qatar avec les djihadistes de Daech.
Ignorant que ses propos allaient être répercutés dans la presse, c’est un Blatter bien embarrassé qui a été obligé de publier un communiqué pour démentir Der Spiegel. Difficile cette politique du « je t’aime moi non plus » tenue par le rusé suisse face à ses meilleurs ennemis du Qatar.