Beji Caïd Essebsi élu président de la République tunisienne

Ce lundi, l’élection de Beji Caïd Essebsi, qui s’est présenté, dimanche, au deuxième tour des présidentielles tunisiennes contre Moncef Marzouki, était proclamée Portraits des deux prétendants au Palais de Carthage

BEJI_MARZOUKMONCEF MARZOUKI, LE PRINCE FURIEUX

Dans son ouvrage réjouissant, « Ainsi va le monde », le journaliste Vincent Hervouët, chef du service « Etranger » pour la chaîne LCI, dresse un portrait au vitriol de Moncef Marzouki, l’un des deux candidats lors du second tour de la présidentielle tunisienne, dimanche 21 décembre. (Editeur Albin Michel),

 

 

 

        BEJI CAID ESSEBSI, PRESIDENT, FORCEMENT PRESIDENT

Le portrait de Beji Caïd Essebsi est extrait du livre « Ainsi va le monde », 

de Vincent Hervouët, journaliste et chef du service « Etranger » à LCI.

 

Notre chroniqueur Jacques-Marie Bourget a été enthousiasmé par le livre de portraits de Vincent Hervoët « Ainsi va le monde ».

VINCENT HERVOUET, PORTRAITISTE INSPIRE

Dans ce monde de brutes numériques, les livres sont les derniers à avoir le pouvoir de faire des miracles. A ce titre j’ai le sentiment que Vincent Hervouët a écrit ses pages assis dans la grotte de Lourdes : elles sont parfaites, rares et éblouissantes.  Pourtant, sur ce bouquin,  « Ainsi va le monde » c’est son titre, vous ne lirez rien ou pas grand-chose dans les journaux qui comptent. C’est normal. Avec Hervouët nous sommes non seulement dans le journalisme mais aussi dans la littérature, et l’homme de télé s’en vient faire honte, sur leur terrain, aux confrères dont le métier est d’écrire.

Comme un grand commis qui rend son tablier et peut dire, enfin, ce qu’il pense des amis de son patron, Hervouët dresse le portrait de tous les maîtres du monde et ça donne du Soutine, de la boucherie taillée au petit couteau. Tous ces hommes, comme Merkel, qui nous étouffent de leurs certitudes et veulent nous aveugler de leur image calibrée par des « spin doctors », sont enfin nus, à poil et au poil. A propos d’un président qui fut un général, Hervouët écrit : « ses idées étaient générales, comme lui-même ». Personnellement c’est pour des mots comme ceux-là que j’achète un livre, c’est-à-dire très peu souvent. L’aristocrate de LCI, avec son air gentil, est un ogre qui avale tout, voit tout, analyse tout et surtout l’invisible, et il en recrache les hommes tels qu’ils sont. Ce n’est pas de la vengeance mais de la justice qui est rendue, à la fois leçon de sociologie politique et de psychologie. Devant la CPI  improvisée par Hervouët, la grosse centaine de puissants convoqués s’en retourne symboliquement condamnée à des travaux d’intérêt général, pour la première fois il leur faudrait penser aux autres. Avec double corvée pour Fabius pour son absence : « La plupart des normaliens ne laissent aucune œuvre. Sa politique étrangère, menée au coup par coup et submergée par les puissants courants de la mondialisation, laissera la France sur le Quai ».

Jacques Marie Bourget

« Ainsi va le monde » Vincent Hervouët Editions Albin Michel 19 euros.