Mauritanie, la présidentielle 2007 menacée de corruption

Selon le site mauritanien Cridem, la justice britannique accuse la société anglaise Smith & Ouzman d’avoir versé plus de 500 000 euros pour obtenir le marché des bulletins de votes

mauritanievox_corruption1La société Smith & Ouzman poursuivie pour corruption active en vue d’obtenir des marchés d’impression des bulletins de votes en Mauritanie (et au Kénya) a été condamnée, a-t-on appris via un communiqué de presse rendu public sur cette affaire. Une enquête avait été diligentée contre la société Smith & Ouzman par le SFO (Serious Fraud Office) un organisme gouvernemental indépendant qui travaille sous la houlette de l’Attorney Général britannique, après de sérieuses suspicions sur ce marché d’impression de bulletins de vote pour la présidentielle mauritanienne de 2007.

50 centimes le bulletin

L’Opposition mauritanienne avait dénoncé des bulletins de vote truqués. Une première interrogation avait porté sur le sceau de l’urgence opposé par la CENI à la commission des marchés publics qui avait opposé sont véto. Chris Smith (70 ans), ancien président de Smith and Ouzman Limited, Nick Smith (42 ans), Directeur des ventes et Marketing, Tim Forrester (45 ans), directeur des ventes à l’international et Abdirahman Omar (37ans ), agent au sein de Smith and Ouzman Limited avaient été épinglés par le juge britannique dans cette affaire.

La Justice britannique accuse ces hommes d’avoir versé 413552 Livres Sterling (presque deux cent millions d’ouguiyas) en corruption pour obtenir ces marchés. Chris Smith et Nick Smith ont été officiellement condamnés alors que Tim Forrester et Abdirahman Omar ont été acquittés. En 2006, Smith & Ouzman avait facturé le bulletin à 0.5 Dollars américain (à peu près 150 ouguiyas), alors que selon divers experts le prix réel ne devait guère dépasser 0,05 dollars soit dix fois moins.

Smith et Ouzman était poursuivie pour corruption sur l’impression des bulletins de vote pour une période comprise entre 2006 et 2010 dans plusieurs pays dont la Mauritanie, le Kénya, la Somalie et le Ghana.

Artcile publié sur Cridem.org