Centrafrique, les experts de l’ONU se paient grassement

Trois cent dollars par jour de frais pour les "experts" de l'ONU et du FMI, le triple pour leurs honoraires, un dollar par jour pour 7O% de la population

A Bangui, véritable paradis pour les experts internationaux de l’ONU, les perdiem- soit les frais quotidiens réglés en mission – s’élèvent à près de 300 euros par jour. Il est vrai que le seul palace international de Bangui affiche complet, la plupart du temps, alors que la nuitée la moins chère est à plus de 200 euros, soit au moins 6 mois de revenus pour la plupart des Centrafricains lambdas.

A ces frais logistiques s’ajoutent évidemment les honoraires qui correspondent à plus du double voire le triple du perdiem. Bangui est une destination prisée pour les responsables de l’Onu, du FMI de la Banque Mondiale et autres institutions qui se penchent sur la crise centrafricaine.

Un dollar par jour

Rappelons que le pib par habitant en Centrafrique, selon le FMI, est de moins de 400 dollars en 2015. Plus d’un million de Centrafricains vivent dans des camps de déplacés ou de réfugiés, sans revenus. Pour 70 % de la population, un dollar par jour est la norme

 Quant aux dirigeants centrafricains tout va bien…cette situation n’est pas aussi dramatique.
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Nicolas Beau
Ancien du Monde, de Libération et du Canard Enchainé, Nicolas Beau a été directeur de la rédaction de Bakchich. Il est professeur associé à l'Institut Maghreb (Paris 8) et l'auteur de plusieurs livres: "Les beurgeois de la République" (Le Seuil) "La maison Pasqua"(Plon), "BHL, une imposture française" (Les Arènes), "Le vilain petit Qatar" (Fayard avec Jacques Marie Bourget), "La régente de Carthage" (La Découverte, avec Catherine Graciet) et "Notre ami Ben Ali" (La Découverte, avec Jean Pierre Tuquoi)