Mauritanie, une répression accrue contre les opposants

Le procureur de la République de Nouakchott Ouest a décidé, le jeudi 31 août, de placer sous mandat de dépôt Mohamed Ould Ghadde (ex sénateur de Tevragh Zeïna), le jeune officier Mohamed Ould Mohamed M’Bareck et la sénatrice de Riad Maalouma Mint Meïdah, qui finalement n’a pas été emprisonnée. Des mandats d’arrète ont été lancés contre neuf autres sénateurs.
Le sénateur Mohamed Ould Ghadde est pour sa part dans le collimateur du pouvoir depuis plusieurs mois. Il fait partie des élus qui ont rejeté la suppression du Sénat validée par le référendum très contesté du 5 août dernier. Il dirigeait aussi jusqu’au scrutin la commission d’enquête du Sénat sur les marchés publics.
En guerre contre la presse indépendante
Enfin, le procureur a décidé de placer sous contrôle judiciaire Ahmed Ould Cheikh, directeur de publication du Calame, Moussa Samba Sy directeur du Quotidien de Nouakchott, Mme Aminata Ba, directrice générale de Cridem, Mohamed ould Abdellahi dit Nahah et Samory Ould Bèye, secrétaires généraux de deux syndicats, la CGTM et de la CLTM.
Des mandats d’arrêts ont été enfin lancés contre l’homme d’affaire Mohamed Ould Bouamatou, en exil au Maroc, son bras droit Mohamed Ould Debagg. Mohamed Bouamatou est un mécène connu de plusieurs titres de la presse mauritanienne. C’est aussi un cousin du chef de l’Etat qui est devenu un de ses constants opposants depuis plusieurs années.