Ségolène Royal court-circuite Jean-Marc Ayrault

Outre les différences d’appréciation qui l’oppose à la ministre de l’environnement Ségolène Royal au sujet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, le ministre des affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, est de plus en plus irrité par le rôle croissant que cette dernière joue à l’international.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est le dernier voyage de l’ancienne compagne du Président Hollande à Washington où elle a rencontré le président Obama. Cette réunion au sommet concernait pourtant la sécurité nucléaire et le terrorisme international. Rien à voir ou si peu avec les changements climatiques.

Exaspérés par les initiatives de la présidente de la COP21, des diplomates du Quai d’Orsay se plaignent par ailleurs d’avoir récemment été tenus à l’écart de certains grands dossiers internationaux confiés directement aux ministres. Après les attaques terroristes au Burkina Faso, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve s’est rendu en urgence dans la capitale Ouagadougou où il a annoncé l’implantation d’une cellule du GIGN. Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré qui, lui non plus ne semble pas avoir été consulté, aurait appris la nouvelle par voix de presse.