Human Rights Watch lance une mise en garde contre « les crimes de guerre » commis contre des civils par des rebelles de la Seleka, cette coalition de groupements armés nés en 2012 dans le Nord du pays et qui prétend protéger les musulmans
Le 6 septembre 2018, des rebelles de la Seleka en République centrafricaine ont capturé et exécuté au moins neuf civils, dont sept femmes, a déclaré aujourd’hui Human Rights Watch. Ces exécutions ont été perpétrées aux abords de la ville de Bria, dans la province de Haute-Kotto, près de deux semaines après les meurtres de 11 civils par le même groupe armé à l’issue d’un affrontement avec une milice rivale.
« Ces exécutions et assassinats sont des crimes de guerre flagrants commis par des combattants qui se sentent libres de tuer à volonté, malgré la présence des soldats de la paix de l’ONU », a déclaré Lewis Mudge, chercheur senior auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. « Les Casques bleus, qui sont autorisés à recourir à la force pour protéger les civils, devraient chercher à anticiper ces attaques et à intervenir rapidement. »
Les rebelles du Front populaire pour la renaissance en Centrafrique (FPRC) ont capturé et exécuté les neuf civils qui travaillaient ou se rendaient dans leurs champs en dehors du camp de personnes déplacées. Le même groupe a tué le 25 août au moins 11 civils qui avaient fui le quartier de Borno, situé à trois kilomètres du camp, après des affrontements entre le FPRC et la milice anti-balaka.