L’opposition nigérienne, regroupée au sein de la coalition CAP 20-21 peine à se réorganiser depuis l’investiture le 2 avril dernier du président nigérien Mohamed Bazoum déclaré vainqueur aux forceps face à Mahamane Ousmane (voir photo ci dessus) qui s’est réfugié dans un lourd silence.
Son agenda prévoyait une reprise de ses actions à la fin du mois de ramadan. Mais, plus de deux semaines après la fête qui a marqué le 13 mai dernier la fin du jeûne, la coalition de l’opposition nigérienne continue de jouer aux abonnés absents. Ni grande manifestation, ni grande déclaration sur des questions nationales pourtant si nombreuses et si cruciales. A vrai dire, une sorte de désorganisation et un sentiment de résignation ont gagné les rangs de la coalition CAP 20-21.
Un second souffle qui tarde
Un des fers de lance de l’opposition, l’ancien Premier ministre, Hama Amadou, est toujours en France pour son contrôle médical. L’ancien chef d’état-major de l’armée nigérienne, Moumouni Boureima, autre figure emblématique de la coalition CAP 20-21 se retrouve, quant à lui, incarcéré à la prison civile de Tera, sur la frontière avec le Burkina Faso, dans la zone dite des trois frontières, épicentre des activités des groupes terroristes du Sahel.
avoir revendiqué à de nombreuses reprises sa victoire au second tour face à Bazoum, l’ex-président Mahamadou Ousmane s’est réfugié dans un silence qui en dit long sur les difficultés de l’opposition nigérienne à retrouver un second souffle. En l’absence de mot d’ordre précis, les militants désarçonnés ont choisi pour la plupart s’en remettre à leurs activités quotidiennes de survie.