La révolte des Libyens contre l’accaparement de la rente pétrolière

Image d'illustration.

Des manifestants ont forcé la fermeture du champ pétrolier d’El Sharara, l’un des  plus important de Libye situé dans le sud ouest du pays. Les manifestants évoquent des problèmes sociaux et revendiquent une meilleure redistributions des revenus du pétrole issue de ce champ pétrolier.

Des manifestants réclamant le développement social et économique de la région de Fezzan, située dans le sud-ouest de la Libye, ont contraint la fermeture du champ pétrolier d’El Sharara, dans le cadre d’un mouvement de protestation visant à attirer l’attention du gouvernement sur la situation difficile de la population locale. La manifestation, organisée par des tribus berbères appauvries et négligées, a éclaté le 1er janvier 2024, forçant une semaine plus tard la National Oil Company (NOC) à fermer le site alors que des pourparlers avec les leaders de la protestation sont en cours. La protestation coûte à la Libye plus de 20 millions de dollars par jour en revenus perdus, le pays étant incapable de produire environ 300 000 barils de pétrole par jour. Les problèmes qui préoccupent la population locale incluent la disponibilité des produits pétroliers sur les marchés locaux, l’infrastructure, l’accroissement de la pauvreté, etc.

Pour rappel sur le 1,9 million barils de pétrole que la Libye produit  par jour, le champ d’al-Sharara en produit  300 000.