L’Assemblée générale des Nations unies à New-York a été le théâtre d’une passe d’armes. Les Maliens ont jugé bon de se servir de cette tribune pour régler leurs comptes. Cette prise de parole a été aussi encensée par les uns, que décriée par les autres…
Dès le début de son discours, le premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, remplaçant de Choguel Kokala Maïga, est entré dans le dur et tout le monde en a pris pour son grade.
Antonio Guterres, d’abord, accusé d’avoir pris position dans l’affaire des 46 militaires ivoiriens incarcérés à Bamako. Pour rappel, le Secrétaire général des Nations unies avait déclaré qu’ils n’étaient pas des mercenaires. « C’est une affaire bilatérale et judiciaire entre deux pays frères. C’est évident que la qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations unies. » a tonné le Premier ministre malien. S’il a raison sur le fond, ce n’était pas forcément le lieu pour afficher son courroux envers le patron de l’ONU
Le président de la Cedeao sur le banc des accusés
Ensuite Abdoulaye Maïga a reproché au président en exercice de la Cedeao, Sissoko Embalo, d’avoir repris à son compte l’affirmation d’Antonio Guterres. Ce qui n’est pas faux (voir l’article ci dessous)
Après l’avoir critiqué sur le fond cette intervention au nom du principe de subsidiarité entre l’ONU et la Cedeao, et rappelé l’indépendance de la justice malienne, il a conclu son adresse au président bissau-guinéen de façon peu amène. « A la fin de son mandat, les peuples ouest-africains le jugeront sur les efforts qu’il a fournis pour améliorer les conditions de vie de la population et non des show médiatiques servant des agendas étrangers » a-t-il tonné.
Sissoko Embalo (CEDEAO) prend position pour Abidjan contre Bamako