Bien avant les attentats du 13 novembre à Paris la coopération sécuritaire s’est considérablement considérablement renforcée entre les différents services de renseignements du Maghreb. Chaque pays piste en effet depuis longtemps « ses djihadistes », et partage ses informations avec les Etats du nord de la Méditerranée et les Etats-Unis. Une guerre de l’ombre efficace mais qui nécessite des moyens considérables. Or, c’est là que le bât blesse. Les 5 pays du Maghreb ne sont pas traités de manière égale dans l’aide qu’ils reçoivent des Etats-Unis ou de l’Europe. Le Maroc jugé comme un allié indispensable et ancien bénéficie d’une assistance importante de la part de Washington. L’Algérie, comme souvent, s’en offusque et tente de jouer la carte française. A l’état-major des armées on ne reconnaît qu’à demi mots le renforcement des relations avec Paris. Quant à la Tunisie délaissée par la France, elle est allée chercher aux Etats-Unis les moyens militaires d’assurer la surveillance de sa frontière avec la Libye. Depuis la chute de Kadhafi la surveillance de Daech en Libye est une priorité pour Obama qui s’inquiète des conséquences que cela pourrait avoir sur la stabilité en Egypte.