Ce pauvre ambassadeur au Niger condamné au pain sec !

La prise d’otage de l’ambassadeur,  les mots sont d’Emmanuel Macron, n’est rien d’autre que la conclusion logique d’une diplomatie agressive de la part de la France au Niger.
 
Mateo Gomez
 
Le vendredi 15 septembre, le président de la république française, en déplacement en Côte-d’Or, s’est insurgé: « Au Niger, au moment où je vous parle, nous avons un ambassadeur et des membres diplomatiques qui sont pris en otage littéralement à l’ambassade de France. » L’ambassadeur et son équipe en seraient même réduits à manger des rations militaires, faute d’approvisionnement, coupé par les forces de l’ordre nigériennes. 
 
Déjà, l’histoire avait mal commencé, avec la nomination en Octobre 2022 d’un diplomate obsédé par es réseaux sociaux. Les directives Élyséennes qu’il a reçu par la suite ne l’ont pas aidé: le mot d’ordre était l’activité diplomatique sur les résaux sociaux, pour contrer la désinformation russe et chinoise (https://mondafrique.com/a-la-une/notre-portrait-de-lambassadeur-de-france-au-niger-sylvain-itte/). Itté, fidèle exécutant, a fait preuve de trop de zèle: il a multiplié les gaffes dans un pays déjà hostile, avant le putsch, à la France et ses troupes, à tel point que le Quai d’Orsay a dû lui demander, au printemps 2023, de cesser son activité sur les réseaux. 
 
Le diplomate est, sans surprise, déclaré persona non grata par les putschistes, qui exigent son départ. Mais Macron est intraitable: l’ambassadeur reste. Le 28 août il perd son agrément diplomatique, et risque l’expulsion. Il est obligé de se réfugier avec son équipe feu diplomatique à l’ambassade, avec des gendarmes nigériens qui l’attendent patiemment à l’extérieur.