Au Soudan, la Chine aurait fourni des armes et un soutien diplomatique au régime isolé d’Omar Al-Bachir en vue de protéger les investissements colossaux de la China National Petroleum Corporation (CNPC). Le risque pour Pékin est de se retrouver au banc des accusés pour le soutien qu’apporte le régime chinois aux élites prédatrices du continent. Par exemple, à travers de grandes manœuvres diplomatiques, elle accompagne en Angola la gestion rentière de la Sociedade Nacional de Pétróleos (Sonangol). À défaut de profiter au peuple, les pétrodollars chinois servent aussi à financer la guerre comme au Soudan où la rente pétrolière a contribué à déstabiliser le Darfour. La Chine aurait par ailleurs signé des accords militaires avec avec certains pays (Tchad, Cameroun, Mali, îles Seychelles) dans l’intention d’y établir des bases destinées à renforcer sa position stratégique sur le continent africain.