Le Cap Vert fait exception dans une Afrique de l’Ouest marquée par des élections controversées voire meurtrières en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Bénin, au Niger.
Petit archipel aux larges du Sénégal, le Cap Vert, ancienne colonie portugaise, confirme avec l’élection dimanche dernier dès le premier tour de la présidentielle de José Maria Neves du Parti africain pour l’indépendance du Cap Vert (PAICV, parti historique), sa solide tradition démocratique. Le scrutin présidentiel a eu lieu sans heurts; le candidat malheureux du second tour a reconnu sa défaite dès la proclamation des résultats et qui félicite le vainqueur.
Bonne santé démocratique
Fait rarissime dans les pratiques électorales en Afrique, les résultats du scrutin ont été proclamés le jour même, quelques heures seulement après la fermeture des bureaux de vote.
Autre point fort de l’exception capverdienne, les élections sont organisées non par la Commission nationale électorale indépendante (CENI) mais par l’administration publique. La bonne santé démocratique de cet archipel abonné depuis de nombreuses années aux alternances à la tête de l’Etat se double de très bonnes performances économiques marquées par une croissance robuste qui a fait reculer le taux de pauvreté au Cap Vert de 24,5% en 2015 à 11,5% en 2019.