Maurice Kakou Guikahué conteste son éviction du PDCI

Éliminé de la liste des candidats à la présidence du PDCI en raison d’une procédure de contrôle judiciaire dont il est l’objet, Maurice Kakou Guikahué a pris acte, lundi, de cette décision qu’il conteste « afin que nul n’en ignore », a dit son porte-parole.
Z. Bati Abouè
 
Si la décision du comité électoral qui élimine Maurice Kakou Guikahué, vice-président du parti et secrétaire exécutif en chef, de la liste des prétendants à la succession de Bédié est surprenante, celle du concerné l’est tout autant, puisqu’il a décidé d’en « prendre acte pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin afin que nul n’en ignore ».  Alors que les rumeurs avaient couru toute la journée du lundi sur le sujet, le porte-parole de Maurice Kakou Guikahué a pris la parole, dans l’après-midi, pour dénoncer l’instrumentalisation du contrôle judiciaire à des fins politiques.
 « Le contrôle judiciaire n’est pas une décision de condamnation qui impacte les droits civiques et politiques » de M. Guikahué, mais une « simple mesure administrative prise par le Juge d’instruction », au demeurant « sans incidence sur le casier judiciaire » au concerné, a plaidé le porte-parole. 
L’ancien numéro deux du PDCI qui fut le fer de lance de la résistance au 3è mandat d’Alassane Ouattara conteste cette décision parce que ladite procédure existe depuis le 18 janvier 2021 et n’a pas entaché son éligibilité au scrutin du 6 mars 2021 et son élection comme député à l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté. La direction intérimaire du PDCI va maintenant devoir convaincre de l’utilité de cette décision qui fait de Guikahué un martyr et qui est, dans l’absolu, du ressort du congrès extraordinaire prévu le 16 décembre prochain.
Ces dernières semaines, toutes les étoiles avaient été alignées pour Tidjane Thiam par le comité de conciliation afin de faire de l’ex-directeur général de l’ex-Crédit Suisse l’unique successeur à Bédié. Même si sa candidature est sujette à caution en raison de son CV politique vierge et l’obstacle de la présence continue de dix années au bureau politique du parti.