Coronavirus, le Canard Enchainé fait l’éloge de « l’exemple marocain »

Sous le titre “L’exemple marocain”, “Le Canard Enchaîné”  écrit, ce mercredi 15 avril, qu’”il existe un pays à moins de deux heures d’avion de Paris où le port de masque est obligatoire. Cette constatation est largement reprise par les médias marocains

Au Maroc, le port d’un masque de protection est obligatoire dès ce 7 avril 2020.

Le Canard enchainé qui a toujours été très vigilant sur la défense des droits humains au Maroc, notamment pendant les années de plomb vécues par les Marocains sous Hassan II, vante, cette semaine, « l’exemple marocain » en matière de lutte contre le coronavirus. « Les masques sont en vente dans les rayons de tous les supermarchés du Maroc pour la modique somme de 8 centimes”, constate l’hebdomadaire satirique. “Un prix fixé par l’Etat”, note-t-il.

L’autosuffisance marocaine

“Non seulement ce pays, le Maroc, a pu équiper tous ses citoyens, mais il s’apprête aussi à en exporter, à partir du 15 avril, vers d’autres nations européennes et arabes”,  relève le journal au ton généralement mordant et critique.

“Pour parvenir à cette autosuffisance, souligne “Le Canard Enchaîné”,  le royaume chérifien a réussi à produire 5 millions de masques quotidiennement, au cours des derniers jours”.

“Un record battu par deux entreprises de Casablanca et de Marrakech, qui ont été mobilisées dès le début de la pandémie” par Rabat, note-t-il, indiquant que huit autres sociétés sont en train de se convertir pour améliorer ce résultat.

Des leçons à prendre au Sud

“Faut-il préciser que tous les agents des ministères de la Santé, de la Défense et de l’Intérieur sont équipés de masques ?”, relève “Le Canard Enchaîné”, avant de reconnaître que c’est “un exploit qui fait rêver, dans l’Hexagone…”

En France, “le gouvernement  a certes crée, au ministère de l’Economie, une direction spéciale pour tenter de rattraper le retard,  mais il suffit de comparer les situations française et marocaine pour en conclure que, question mobilisation industrielle, il y a des leçons à prendre de l’autre côté de la Méditerranée”, conclut “le Canard Enchaîné”.