Algérie, la diaspora plaide pour une transition démocratique

Algériens sans frontières (ASF) a organisé une conférence qui a rassemblé des experts, des intellectuels, des personnalités politiques, des militants associatifs et des citoyens algériens le 9 et 10 novembre 2019 à Genève (Suisse)
Pour la première fois depuis l’indépendance, en l’honneur et mémoire, et
dans le respect des valeurs de l’appel du 1er novembre 1954, des citoyens
Algériens d’Algérie et du monde entier, se sont réunis dans le seul souci de
l’avenir de la patrie, et pour une Algérie algérienne, Etat de droit, de
démocratie et d’égalité sociale.
Les conférenciers ont exposé et soumis à débat, dans une parfaite symbiose
patriotique, leurs propositions de sortie de la crise multidimensionnelle
que vit l’Algérie depuis le 22 février 2019.
Conscients des enjeux, animés par l’intérêt suprême du pays et soucieux de
sa stabilité et de son unité, les conférenciers ont exprimé chacun à sa façon
leur conviction que l’avenir démocratique du pays ne passe pas par une
élection présidentielle imposée d’autorité à un peuple qui la rejette. Le
peuple algérien au demeurant source de toute souveraineté, est échaudé
par les manipulations électorales. Il est conscient que la solution imposée
annonce la reconduction d’un système dont on voit, chaque jour qui passe,
les tares et les turpitudes qui sont le contraire même du progrès social, de la
démocratie et de la stabilité du pays.

Une transition, forcément

Fidèles aux valeurs du 1er novembre 1954 dont se revendique avec force le
mouvement populaire depuis plusieurs mois, les conférenciers croient avec
une forte conviction que la sortie de crise passe par une période de
transition qui permettra au pays de résoudre ses problèmes, en vue d’une
refondation de l’Etat et de la nation sur des bases nouvelles saines unitaires
et démocratiques.
Pour les modalités pratiques de la transition et de la sortie de crise,
plusieurs solutions ont été proposées: passage à une assemblée nationale
constituante, une convention nationale d’ou émergera une autorité de
transition, une conférence nationale souveraine ou la mise sur pied d’une
haute instance politique sous la forme d’un directoire nationale souverain de transition.
Quelles que soient leurs formes, les institutions de transition mettront en place les conditions d’un renouveau politique, terreau indispensable à l’émergence des nouvelles instances légitimes aux quelles reviendra la responsabilité de définir un nouveau projet de société, qui répondra aux aspirations de la nation algérienne.

Pour ce faire, une période de transition est incontournable, avec un
«directoire national souverain de transition », constitué de personnalités
consensuelles et dont le principal but sera d’aller vers des élections libres et
transparentes à tous les niveaux de gouvernance.
Un travail d’envergure devra être réalisé durant cette période, et par étapes

Réconcilier le peuple et la politique


Il faut rétablir la confiance entre la population et les nouveaux dirigeants de la transition. Pour ce faire, les mesures d’apaisement et de bonne foi
suivantes devront être entreprises :
• Le départ des symboles restant du pouvoir déchu.
• La libération immédiate et sans condition des détenus d’opinion.
• Le respect du droit constitutionnel de manifester pacifiquement.
• L ‘instauration sans condition de la liberté d’expression et la liberté de
la presse.
• L’invitation à un dialogue sérieux et responsable avec les partis de
l’opposition, les personnalités politiques, la société civile, les
associations notamment celles émanant du Hirak et les syndicats.
Ecrire les feuilles de route pour les différents volets de la transition:
• Organisation des élections législatives.
• La mise en place d’un programme pour la refondation de l’Etat, basé
sur la participation et le traitement égal de tous les citoyens, chacun
dans son domaine de prédilection, par la promotion des compétences
nationales.
• Révision de la constitution consacrée essentiellement à la protection
des valeurs nationales, des libertés individuelles, à la séparation des
pouvoirs, et régissant les responsabilités des personnalités occupant
de hautes fonctions. Les articles établissant une discrimination
quelconque entre algériens en Algérie et algériens vivant à l’étranger,
doivent être abrogés.
L’achèvement de la transition passe par une élection présidentielle, transparente et libre.
A l’issue de cette Conférence Algérienne de Genève, organisée par
« Algériens Sans Frontières », l’ensemble des participants ont convergé vers la nécessité d’une période de transition, qui s’accorde avec les revendications du peuple algérien, et qui est la meilleure solution pour aller vers une nouvelle république démocratique, dans le respect de l’unité et de la stabilité du pays.
Les concertations se poursuivent entre les participants à la conférence
algérienne de Genève pour déterminer et implémenter des actions
communes dans le but de construire une Algérie démocratique.


ALGERIENS SANS FRONTIERES
www.algerienssansfrontieres.com

Les signataires de la pétition


Abidi Hasni, Professeur, Global Studies Institute- Université de Genève.
Achi Habib, Ancien magistrat & doctorant.
Aït-Mansour Hamid, Diplomate.
Aggoun Redha Chawki, Doctorant, Collectif des Alpes Maritimes.
Ammar-Khodja Youssef, Activiste politique indépendant.
Amokrane Djaffar, Journaliste.
Atek Mustapha, Médecin psychiatre.
Belhocine Lachemi, Avocat.
Benaissa Mohamed, Master en science politique & militant droit de l’homme.
Benhacine Mohamed, Administrateur Réseau.
Ben Bitour Ahmed, Ancien premier ministre, économiste.
Ben Guesmia Chafik, Journaliste.
Bourezak Rym, Chirurgien cardiaque.
Bengramez Aoutef, Médecin.
Benzaghou Othmane, Conseiller en Stratégie d’entreprise.
Mustapha Debieb, Retraité, Collectif des Alpes Maritimes.
Derdiri Zina, Entrepreneur.
Djilali Bachir, Médecin vétérinaire.
Guemmar Reza, Chef de projet, neveu de Krim Belkacem.
Hamdi-Pacha Kamel, Enseignant.
Kadri Malika, Enseignante, Collectif des Alpes Maritimes.
Laibi Salim, Médecin dentiste et auteur.
Lehachi Soumeya, Enseignante.
Ledjiar Mohamed, Ingénieur.
ALGERIENS SANS FRONTIERES
www.algerienssansfrontieres.com
Maarfia Fayçal, Entrepreneur et auteur.
Maiga Hind Amira, Physiothérapeute.
Mehenni Hamid, Gastro-entérologue.
Mohand Saidi Nordine, Infirmier anesthésiste.
Magherbi Wahid, Journaliste, Editeur-en chef de la Voix du Maghreb, Canada.
Naas Halima, Enseignante.
Radjef Tarek, Ingénieur Retraité,- fils du Moudjahid Belkacem Radjef 1er conseiller de
Messali Hadj-.
Radjef Patrick, Trésorier FFA, -fils du Moudjahid Belkacem Radjef 1er conseiller de Messali
Hadj-.
Rouibah Hicham, Chercheur.
Reikibi Youcef, Infirmier anesthésiste.
Sadoudi Mouloud, Ingénieur de conception
Tariket Zohra, Assistante de direction.