Frappes israéliennes près de la ville de Saïda, dans le sud-Liban

Le sud du Liban a connu un embrasement lundi – au 136e jour de la guerre entre le Hamas et Israël – avec des frappes israéliennes dans une localité située près de la grande ville de Saïda. Elles ont ciblé deux hangars servant à stocker des produits en aluminium, des huiles et des pneus. La radio de l’armée israélienne a de son côté annoncé que les raids visaient des infrastructures du Hezbollah libanais et qu’il ne s’agissait pas d’une opération d’assassinat. Plusieurs blessés ont été recensés, dont la majorité sont des ressortissants syriens. 

Plusieurs raids israéliens ont ciblé lundi deux hangars de la ville de Ghaziyeh, au sud de Saïda (grande ville du sud-Liban). Les deux hangars servaient à stocker des produits en aluminium, des huiles et des pneus. La radio de l’armée israélienne a annoncé que les frappes visaient les infrastructures du Hezbollah libanais et qu’il ne s’agissait pas d’une opération d’assassinat. Selon des sources, la majorité des blessés à la suite des frappes sur Ghaziyeh sont des ressortissants syriens, et on ne compte aucune personne décédée d’après des informations préliminaires. Des dégâts ont également été constatés dans le camp de Aïn el-Heloué, à Saïda. Ces raids, affirme le média libanais Ici Beyrouth, témoignent « une nouvelle fois d’un élargissement du cercle des attaques israéliennes ».

Israël a averti que son armée lancerait une offensive contre Rafah (à l’extrême sud de la bande de Gaza) si les otages israéliens retenus dans l’enclave palestinienne ne sont pas libérés d’ici au début du Ramadan (qui doit débuter autour du 10 mars), et ce en dépit des pressions internationales visant à protéger les quelques 1,4 million de Palestiniens présents dans la ville.

Les rebelles yéménites Houthis ont revendiqué une attaque contre un pétrolier britannique en mer Rouge, et annoncent avoir abattu un drone américain dans la ville portuaire de Hodeida. Depuis le mois de novembre, les Houthis multiplient les attaques contre des navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, poussant de nombreux armateurs à contourner cette zone maritime essentielle pour le commerce international. Le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi a annoncé lundi que les revenus du canal de Suez – l’une des principales rentrées en devise du pays – avaient baissé de 40 à 50% depuis le début de l’année après les attaques des Houthis. Le canal de Suez avait rapporté environ 8,6 milliards de dollars à l’Égypte lors de l’année fiscale 2022-2023.