Un opposant algérien tabassé dimanche à Paris par des gros bras des services secrets

Un informaticien vivant en France a été sévèrement agressé, ce dimanche 23 juin,  par trois nervis, ce dimanche, en se rendant à un rassemblement organisé, place de la République à Paris, par les opposants au régime algérien. Ce responsable associatif  n’a pu échapper à ses agresseurs que grâce à l’intervention de policiers français en civil chargés de surveiller lce rassemblement avant de porter plainte au commissariat du Veme arrondissement. « Ce n’est pas la première fois que je subis de telles agressions, explique-t-il à Mondafrique après son audition par la police, j’ai même été menacé le 25 mai à Bruxelles où un rassemblement avait été organisé par nos associations d’opposants ».

Un seul membre de ce petit commando a pu être interpellé et retenu par la police française. Il s’agit d’un certain Hemza Cheridi, un sans papiers utilisé apparemment par certains au sein des services algériens pour dissuader la diaspora algérienne de se mobiliser à l’approche de la Présidentielle de Septembre. .

Beaucoup d’observateurs ont parié sur la fin du Hirak, au premier rang desquels Xavier Driencourt, l’ancien ambassadeur de France à Alger très proche du clan Bouteflika qui, lors d’une interview au site « Oumma », enterrait le mouvement populaire. Il est vrai que l’absence de leadership au sein du mouvement populaire, la pandémie mondiale du Covid 19, la machine répressive du régime ainsi que les tentaatives du pouvoir d’ouvrir le champ politique ont porté des coups sévères aux mobilisations.

La pression populaire, qui a débuté le 22 février 2019 à Kherrata et connait aujourd’hui un recul certain, continue à faire peur au régime. Quelques centaines d’ algériens portent, chaque dimanche place de la République, le flambeau de cette essai qui n’a pas été transformé. La surprise, la voici: une partie des services algériens ne supportent pas ces voix dissonantes au coeur de Paris, même si leur écho n’est guère amplifié ni à Paris, ni à Alger par des réseaux de sympathisants ou par une partie des élites algériennes.

Lors de leurs visites officielles en France, les militaires algériens, notamment le général M’henna, chef des services extérieurs, ont tenté de maintenir la pression sur les autorités françaises. Le pouvoir algérien exigeait la neutralisation des militants activistes algériens. Jusqu’à l’obsession et pour l’instant sans succès. C’est ainsi que le numéro deux du MAK, un mouvement indépendantiste kabyle, qualifié de terroriste par les autorités algériennes et risquant à ce titre la peine de mort, a été interpellé par la police française avant d’être relâché. 

Le Président français, Emmanuel Macron, semble jusqu’à présent distinguer un soutien réel qu’il apporte au régime algérien et une postion constante de défense des droits des Algériens vivant en France.