La rencontre entre Ravatomanga; le « parrain » de Madagascar dont Mondafrique a fait le portrait (voir l’article ci dessous) , et Prigojine, le patron de Wagner, a eu lieu peu avant la mort de l’homme d’affaires russe. Ainsi, le 17 août 2023 en pleine préparation de la Présidentielle du 16 novembre, les deux hommes se sont réunis pour discuter de l’organisation de la sécurité personnelle du président sortant, Andry Rajoelina, afin d’assurer sa sécurité et celle de ses biens. En toutes circonstances.
Grâce à des journalistes du valeureux « Consortium international des journalistes d’investigation » (ICIJ), un enregistrement exclusif d’une rencontre entre l’allié le plus important du président, l’une des personnes les plus riches de Madagascar, Mamy Ravatomanga, et Evgueni Prigojine, le défunt homme d’affaires russe, alors chef du groupe Wagner, qui opère dans de nombreux pays africains, comme la République centrafricaine et le Mali, et est accusé par les pays occidentaux de crime et de violence.
Prigojine avait effectué une tournée africaine en août 2023, que Mondafrique avait relaté, après que son groupe ait tenté d’organiser une mutinerie militaire contre les dirigeants militaires russes. De retour d’Afrique en Russie, le 23 août, Prigojine est décédé dans un étrange accident d’avion.
Le silence assourdissant de la France sur la répression à Madagascar
Un État dans l’État
Depuis, les combattants de Wagner ne sont plus à Tana, la capitale de Madagascar. Partis en clandestinité? Ou dispersés en provinces? Le groupe de mercenaires russes pratique une stratégie de la tâche d’huile. Et si le groupe Wagner, malgré la disparition de son créateur,état resté cet élection libre qui rendait encore des discrets services à la Russie de Poutine. Un état contre-état ?
Maminiaina Ravatomanga, dit « Mamy », Monsieur (dé)Loyal du cirque électoral