Présidentielle Madagascar, le bilan calamiteux du Président Andry Rajoelina

Du coup de force intérieur à l’impossible reconnaissance extérieure à l’exception de quelques organismes financiers africains, le Président Andry Rajoelina, soutenu au départ par Emmanuel Macron mais confronté au boycott de la Présidentielle par l’opposition du 14 mars, pourrait tenter de passer en force à en juger par la sévère répression infligée ces dernières semaines aux manifestations organisées par les candidats de l’opposition.

Une chronique d’Olivier Vallée

Jean-Jacques Ratsietison, président de FMI-Malagasy (« Du pouvoir d’achat pour tous les Malgaches »), économiste,, membre du « Collectif des candidats » de Madagascar, a été arrêté, ce lundi matin dans le quartier de Behorika à Tananarive comme le montre cette photo prise par ses proches au moment où la police l’embarquait.

 

Le drame du jeune président malgache, candidat à sa succession, est qu’il est incapable, à la différence de ses prédécesseurs Marc Ravalomanana et d’Hery Rajaonarimampiainina, de formuler une stratégie minimale pour Madagascar et d’en mettre en œuvre quelques étapes. A la veille de son succès en 2018, il ne trouvait qu’à vanter un hypothétique modèle sénégalais. « Nous allons tout mettre en œuvre pour que le peuple malgache retrouve le sourire avec l’émergence de Madagascar, à l’image d’un certain nombre de pays africains. Nous sommes loin derrière des pays comme le Sénégal par exemple. Si vous regardez Diamniadio, la ville nouvelle sénégalaise, avec son autoroute et son train régional : c’est ça que l’on veut faire! ». E d’ajouter que désormais à Madagascar, on ratissera gratis. Les choses qui n’ont pas pu être réalisées depuis l’indépendance, nous allons les matérialiser. Nous allons apporter de l’eau potable, raccorder, électrifier la majeure partie de Madagascar, avec des choses quantifiables et mesurables dans les cinq ans à venir.»

Le résultat cinq ans après, le voici:les marches pacifiques du peuple malgache de ce mois d’octobre 2023, sévèrement réprimées, ont été initiées par le « Collectif des candidats » à l’élection présidentielle de 2023 à Madagascar, pour réclamer le retour à l’Etat de droit, plusieurs fois bafoué par des coups d’Etat institutionnels ces dernières années. Dernier signal d’alerte, un économiste reonnu et candidat à la Présidentielle, Jean-Jacques Ratseitison, a été arrêté ce lundi matin par la police alors qu’il s’apprêtait d’investir la place du 13 mai.

Le club des décorés

Le discours du pouvoir malgache est devenu étrangement creux et son ambition modernisatrice sans consistance aucune. Le mandat 2018-2023 aura produit moins de résultats encore que la période 2009-2014 où Madagascar était pourtant confronté à une réduction des financements extérieurs. La posture de modernisateur d’Andry Rajoelina le fait entrer dans le club des décorés des enceintes africaines, où l’autocongratulation entre pairs et le pillage du système financier multinational nourissent de vains échanges. En mai dernier, le Président Rajoelina devienent le lauréat du trophée Babacar Ndiaye. La conférence inaugurale qui avait eu lieu au mois d’Avril à Dakar tournait autour du thème central inconsistant: » la mobilité durable, levier du développement ».

Le Comité de sélection avait particulièrement vanté l’achèvement de la rocade d’Iarivo, l’autoroute périphérique de la ville d’Antananarivo, symbole des infrastructures de « mobilité durable ». Et quelle mobilité! Les voies piétonnes et cyclistes aux côtés des voies motorisées. L’indécence le dispute au grotesque car cette rocade sera utilisée particulièrement pour accéder à des quartiers privilégiés, au golf du milliardaire Mamy Ravatomanga, au club hippique et à l’aéroport. Très peu de Malgaches ont un vélo et les piétons frôlent l’accident tous les jours dans la capitale dont le réseau de voies date des années 1910. Surtout l’axe vital qui relie la capitale au port de Toamasina n’arrête pas de s’effondrer, les trajets sont  dangereux.

Le président malgache ne s’est finalement pas rendu le 23 mai 2023 à Sharm el Sheikh (Égypte), en marge des Assemblées Annuelles de la BAD, pour recevoir ce prix mais était représenté par Patrick Rajoelina, Conseiller Spécial en charge de la Diplomatie et de la Coopération Économique du Président de la République de Madagascar, accompagné d’une forte délégation de haut niveau, microcosme d’une partie de la galaxie présidentielle. Ainsi Patrick Rajoelina, qui n’a pas de lien familial avec son homonyme de président, mais qui comme lui a la nationalité française, est un ancien fonctionnaire du ministère français de l’intérieur. Il a été aussi le ministre des affaires étrangères très agité du président Rajoelina, avant d’être écarté puis d’être rappelé à la présidence après les péripéties rencontrées avec ses successeurs dirigeant la diplomatie malgache. 

La Première dame en vitrine

La communication à outrance autour des œuvres de bienfaisance de la Première dame, un des rares atouts du Président actuel, illustre le développement de l’assistance charitable pour suppléer aux déficiences de l’État dans un pays où la pauvreté est devenue le problème numéro un. Plutôt que d’œuvrer pour une véritable réforme des systèmes de santé et d’éducation, quelques grosses fortunes distribuent l’aumône. Le flamboyant maire d’Antananarivo, capitale de Madagascar, Naina Andriantsitohainaadepte est  un de ces généreux donateurs et … adepte de Harley Davidson, au point d’en acheter deux pour ses gardes du corps afin d’éviter les embouteillages délirants de sa ville. Le statut de Claudia Pichler, son épouse, alias « la Cendrillon d’Antananarivo », fait l’objet de beaucoup de questions.

Le maire d’Antananarivo Naina Andriantsitohaina

Une certitude, le maire d’Antananarivo et ex-ministre des affaires étrangères, bénéficie d’une proximité certaine avec Rajoelina. Il se trouve être aussi l’héritier du groupe Andriantsitohaina et se voit régulièrement consulté – tant par les sociétés étrangères que par les diplomates – pour ouvrir les portes du palais. On retrouve aussi dans cette coterie, bien sûr, le businessman Maminiaina Ravatomanga. Enfin Christian Ntsay, Premier ministre, pourrait être l’arbitre des élections.

Le Sénat, ultime recours

Au sein de l’aréopage féminin de la Présidence, demeure un homme clé, ancien magistrat du Conseil d’État, Dina Andriamaholy. Celui-ci a l’avantage de connaître les arcanes du pouvoir sur le bout des doigts. Issu de l’École nationale d’Administration (ENA) française, Dina Andriamaholy est également l’ancien directeur de cabinet du premier ministre Christian Ntsay. Réputé proche de l’influent Maminiaina Ravatomanga, Dina Andriamaholy possède également de très bons contacts au sein de l’appareil d’État. Il fait partie d’un petit groupe de jeunes magistrats nommés au sein de différentes institutions, parmi lesquels on retrouve l’ancien secrétaire général du ministère des mines, puis de la justice, Herilaza Imbiky. Ce dernier compte parmi les six sénateurs (sur dix-huit) à avoir été nommé au Sénat, avant d’en être élu, le 22 janvier 2023, vice-président pour les provinces du Nord. 

Des manœuvres discrètes modifient la composition du Sénat pour en faire un organisme de substitution à la Présidence en cas d’effondrement de l’architecture actuelle du pouvoir, extrêmement personnalisée. La désignation comme président du sénat en octobre 2023 consacre le général de gendarmerie Ravalomanana, chien de garde de la nomenklatura imposée par Andry Rajoelina

Le gouvernement actuel fait preuve d’une souplesse à l’international qu’il ignore à usage domestique. Ainsi, des hommes de l’armée malgache ont participé en 2022 à un exercice militaire à La Réunion. Le gouvernement veut rassurer sur le fait qu’il entretient de bonnes relations avec la France sur le plan militaire. Cette manœuvre, baptisée « Papangue 2022 », était placée sous la houlette du commandement des forces armées de la zone sud de l’océan Indien (FAZSOI). Les échanges entre militaires français et malgaches se sont accrus durant les dernières années pendant que les visites des hauts gradés français se sont succédées dans les sites touristiques de l’île rouge. De quoi témoigner, insinue-t-on, que la coopération militaire franco-malgache est au beau fixe, et ce malgré la douche froide provoquée par la fuite qi a eu lieu sur la coopération militaire avec les Russes en pleine période de crise ukrainienne. 

« 

L’opposition qui s’acheminait vert une stratégie du « Tous contre le Président sortant » s’est tiré une balle dans lepied en décidant de boycotter le scrutin retardé au 14 novembre

Tous contre Andry Rajoelina »

Dans cet imbroglio de compromissions intérieures et de byzantinisme diplomatique, Siteny Randrianasoloniaiko, qui se fait appeler par son prénom, semble ​apporter le souffle du renouvellement. Ce candidat qui a soigné son image à l’étranger, aussi bien auprès des Russes que des Émiratis, a été formé en Afrique du Sud, puis aux États-Unis, avant de rentrer à Madagascar pour y développer des activités dans les télécommunications, les médias et l’immobilier.

Il vient d’un quartier pauvre de Toliara, dans le district de Tuléar, et comme beaucoup de Malgaches, il a traversé des périodes difficiles inconnues aux quadragénaires qui trônent à la capitale. Il a été gardien d’immeuble, vendeur d’eau et a même loué des parasols sur le marché! Ce judoka a créé, en 2002, la Fondation Siteny avec sa femme Nelly Mileva, originaire de Bulgarie. Réélu député de Tuléar en 2019, sous l’étiquette de l’IRD, la formation politique proche d’Andry Rajoelina, il s’en est éloigné pour proposer une alternance radicale en s’inspirant de grands modèles que loue rarement le président Andry Rajoelina. « Je pense qu’il est urgent d’améliorer le climat des affaires, en luttant contre la corruption, comme l’a fait le président Kagamé dans son pays par exemple. Ce fléau décourage les entrepreneurs malgaches, mais aussi les investisseurs étrangers. Madagascar est un pays riche en ressources naturelles dont l’exploitation doit profiter à tous.»

A la différence des anciens notables politiciens, il s’efforce de rallier à un programme de base les autres forces politiques de l’opposition, y compris les anciens présidents Marc Ravalomanana ou Hery Rajaonarimampianina.  C’est un message réaliste du point de vue politique, mais bien optimiste face à l’étroitesse d’esprit des hommes politique du reste du pays. Le boycott décrété par tous les opposants ne met-il pas fin à cette stratégie du « Tous contre Rajoelina » ? L’armée malgache contrôle les élections. On les voit mal, grassement entretenues par les régimes en place depuis 2009, remettre en cause l’ordre politique actuel. 

Les Nations-Unies laissent le climat électoral se dégrader et assistent au dépeçage de la constitution avec la même inefficacité que partout dans le monde. L’Union européenne ne brille davantage par son engagement. Seule une fondation allemande a osé titrer son rapport du mois de septembre 2023, « le courant ne passe plus », en faisant référence au fossé qui existe désormais entre le peuple malgache et son président Rajoelina.

La Première Dame Mialy Rajoelina, la Grace Kelly de Madagascar

2 Commentaires

  1. Vraiment un bilan calamiteux de Andry Rajoelina, couplé d’un affairisme et d’un clientélisme notoires avec une incompétence totale malgré les hauts diplômes obtenus à l’étranger de cette classe politique malgache. Donc c’est pas étonnant que cette classe politique n’arrive pas à éradiquer la famine au sud de leur pays. Alors que lors de sa première élection, il (Andry Rajoelina) incarnait l’espoir de modernisation rapide vu son surnom de « TGV » comme vous l’aviez dit dans cet article. Et cet espoir de changement était dû au fait de ce qu’il a fait pendant la transition comme vous l’aviez aussi dit dans cet article.

    Sur le modèle sénégalais dont Rajoelina s’inspire, cela me fait beaucoup rire, si le Sénégal est un modèle de développement, pourquoi autant de Sénégalais quittent leur pays, à la recherche d’une vie meilleure, en risquant même leurs vies en Méditerranée? Dans les filières d’immigration illégale, les Sénégalais sont surreprésentés parmi les Africains. Donc c’est clair que le Sénégal n’est pas un modèle de développement, et à l’image du Rwanda de Kagamé, le Sénégal joue sur la communication (dont le Rwanda est maître, excelle dans cet exercice que le Sénégal il faut le dire, vu que Macky Sall s’inspire entre autres satrapes africains, de Kagamé, Sall victime donc de la communication gouvernementale rwandaise, dont ironiquement il copie à son tour sans le savoir, et voyant donc en Kagamé et son Rwanda actuel un modèle à suivre, rires), pour montrer que le pays avance mais c’est de la poudre aux yeux. Construire une nouvelle ville, n’est pas synonyme de développement, comme Andry Rajoelina pense, en prenant le Sénégal comme modèle, en voyant cette nouvelle ville sénégalaise, qui même n’est pas totalement achevée, il faut le dire, à cause des éléphants blancs des entrepreneurs véreux (dont le gouvernement sénégalais est conscient des pratiques de ces entrepreneurs, mais il ferme les yeux, car les autorités compétentes sénégalaises qui donnent ces marchés, ont elles-mêmes des bénéfices dans ces marchés, chacun bouffe donc, rires), qui pour la plupart pour le cas de cette nouvelle ville sénégalaise, sont tous Ouest africains, dont on trouve un certain….Adama Bictogo, rires, donc cette nouvelle ville sénégalaise n’est pas encore achevée à cause de la mauvaise gouvernance politique sénégalaie.
    Ainsi heureusement que vous la redaction aviez bien fait, en parlant de ce modèle sénégalais loué par Andry Rajoelina (qui n’a pas trouvé d’autres modèles), de l’appeler d’hypothétique, car c’est même ça, puisque le modèle sénégalais n’est simplement fictif.

    Et en parlant de l’exemple du modèle rwandais, dont loue son opposant Siteny, je cite: « Je pense qu’il est urgent d’améliorer le climat des affaires, en luttant contre la corruption, comme l’a fait le président Kagamé dans son pays par exemple. Ce fléau décourage les entrepreneurs malgaches, mais aussi les investisseurs étrangers. Madagascar est un pays riche en ressources naturelles dont l’exploitation doit profiter à tous. », une fois de plus c’est très drôle que les politiques malgaches, s’inspirent des pays tordus, donc qui sont pas de modèles, et qui sont aussi lointains géographiquement de Madagascar, alors qu’il ya des VRAIS modèles comme tels, plus proches d’eux géographiquement et culturellement, l’exemple de l’Île Maurice ou des Seychelles (vue que l’actualité culturelle de cette revue parle entre autres des Seychelles), qui connaissent un développement impressionnant en Afrique, couplé à une démocratie exemplaire, mais dont les politiques Africains voient et parlent peu sciemment pour différentes raisons qu’ils savent eux mêmes, ou inconsciemment pour certaines raisons aussi. Est ce le cas d’une jalousie et d’une honte de voisinage de reconnaître son sous développement, en prenant exemple sur les voisins plus proches mauriciens et seychellois qui réussissent et qui ont presque les ressources naturelles limitées que d’autres pays comme Madagascar, pour le cas des politiques malgaches, de ne pas parler du développement de ces voisins plus proches?

    Psychologiquement chez les humains ça existe, surtout dans les rapports entre individus quand l’autre le plus proche s’en sort bien, son voisin le plus proche qui ne s’en sort pas, ne prend pas parfois exemple sur lui, car la jalousie et la honte de soi de celui qui ne réussit pas, l’empêchent d’admirer son voisin qui réussit et de prendre exemple sur lui.
    Parmi les exemples des VRAIS modèles de développement en Afrique, (comme les politiques malgaches parlent des exemples africains, ce qui est bien), il y a le Botswana que peu de politiques Africains parlent, et que même la presse internationale parle peu sciemment certainement, pour différentes raisons qu’elle sait elle même, dont l’île Maurice et les Seychelles, quand il s’agit de l’Afrique, elle préfère parler des pays tordus pour montrer l’image d’une Afrique récalcitrante au développement, alors que ce sont ces pays comme l’île Maurice, les Seychelles et le Botswana qui doivent servir de vitrine de l’Afrique quand il s’agit de parler du développement en Afrique.

    Donc en parlant de ce vrai faux modèle rwandais que parle Siteny, comme je l’avais déjà évoqué ici longuement dans plusieurs commentaires, le modèle ou le miracle rwandais n’est que de la poudre aux yeux, je renvoie une fois pour les intéressés, de lire le livre de la journaliste d’investigation britannique, Michaela Wrong intitulé: « Rwanda, Assassins sans frontières : enquête sur le régime Kagamé ». Et le combat de la corruption que soit disant Kagamé a mené dans son pays dont parle Siteny, c’est une fois de plus méconnaître la vraie nature du régime Kagamé et la vraie politique intérieure rwandaise, au Rwanda la corruption est gallopante, et une fois de plus c’est la communication gouvernementale qui cache cette réalité à l’extérieur, le même livre cité ci-dessus parle aussi de ça.
    Le satrape Kagamé lutte contre la « corruption » quand c’est un règlement de compte notamment avec les ex caciques de son régime devenus ses opposants, à l’image d’un Paul Biya avec l’opération Épervier dans la plupart des cas au Cameroun; et au Rwanda dans tous les cas c’est comme ça, on monte les dossiers de toutes pièces de corruption vraie ou fausse, et on poursuit les cibles en justice, et ils sont condamnés à de lourdes peines, voilà comment Kagamé « a lutté (et lutte encore) contre la corruption au Rwanda », rires, modèle dont parle Siteny, rires.
    Avec de tels exemples de modèles, et cet affairisme de lobbying dont Siteny reçoit de l’argent (que vous avez parlé ici dans cette revue dans un article), je ne serai pas étonné qu’il ait un bilan catastrophique comme celui (Andry Rajoelina) qu’il critique, si Siteny est élu.

    Évidemment la politique de la chaise vide de l’opposition malgache (comme partout dans le monde), ne fait qu’aider Andry Rajoelina d’être réélu.

    Enfin pour terminer, pour les intéressés et amoureux d’Histoire, et d’Anthropologie de la Diaspora Africaine lointaine (partie durant la Traite Négrière) ou des Afrodescendants aux Amériques, et même sur des thèmes sociologiques et anthropologiques, vous pouvez consulter la page principale de mon profil sur la plateforme academia.edu, vous trouverez des travaux scientifiques intéressants, comme l’histoire invisible des Afro-Argentins, des Afro-paraguayens, et des Afro-urugayens, l’histoire occultée des Afro-mexicains, l’histoire de la présence des Bantous originaires d’Afrique Centrale (appelés Loango là-bas du fait qu’ils ont été embarqués par le port de Loango, j’en parle aussi dans mon travail scientifique sur le royaume Loango), dans les bataillons militaires d’indépendance de Simón Bolívar, Héros et Libérateur reconnu par beaucoup, de justement de plus 4 pays hispaniques sous le joug espagnol au XIXè siècle, et bien d’autres sujets interessants, et vous pouvez partager à vos proches intéressés aussi ce lien de profil. Voici alors le lien de la page principale de mon profil où se trouvent mes travaux sur cette plateforme academia.edu: https://ufrrj.academia.edu/SAMBAAxel

  2. Vraiment un bilan calamiteux de Andry Rajoelina, couplé d’un affairisme et d’un clientélisme notoires avec une incompétence totale malgré les hauts diplômes obtenus à l’étranger de cette classe politique malgache. Donc c’est pas étonnant que cette classe politique n’arrive pas à éradiquer la famine au sud de leur pays. Alors que lors de sa première élection, il (Andry Rajoelina) incarnait l’espoir de modernisation rapide vu son surnom de « TGV » comme vous l’aviez dit dans cet article. Et cet espoir de changement était dû au fait de ce qu’il a fait pendant la transition comme vous l’aviez aussi dit dans cet article.

    Sur modèle sénégalais dont Rajoelina s’inspire, cela me fait rire, si le Sénégal est un modèle de développement, pourquoi autant de sénégalais quittent leur pays, à la recherche d’une vie meilleure, en risquant même leurs vies en Méditerranée? Dans les filières d’immigration illégale, les sénégalais sont surreprésentés parmi les Africains. Donc c’est clair que le Sénégal n’est pas un modèle de développement, et à l’image du Rwanda de Kagamé, le Sénégal joue sur la communication pour montrer que le pays avance mais c’est de la poudre aux yeux. Construire une nouvelle ville, n’est pas synonyme de développement, comme Andry Rajoelina pense, en prenant le Sénégal comme modèle, en voyant cette nouvelle ville sénégalaise, qui même n’est pas totalement achevée, il faut le dire, à cause des éléphants blancs des entrepreneurs véreux (que le gouvernement sénégalais donne des marchés de gré à gré, tout en ayant conscience des pratiques de ces entrepreneurs, car les autorités qui donnent ces marchés, gagnent aussi à leurs tours, chacun bouffe donc, rires), qui pour la plupart pour le cas de cette nouvelle ville sénégalaise, sont tous Ouest africains, dont on trouve un certain….Adama Bictogo, rires, donc cette nouvelle ville sénégalaise n’est pas encore achevée à cause de la mauvaise gouvernance politique sénégalaie.
    Ainsi heureusement que vous la redaction aviez bien fait, en parlant de ce modèle sénégalais loué par Andry Rajoelina (qui n’a pas trouvé d’autres modèles), de l’appeler d’hypothétique, car c’est même ça, puisque le modèle sénégalais n’est simplement fictif.

    Et en parlant de l’exemple du modèle rwandais, dont loue son opposant Siteny, je cite: « Je pense qu’il est urgent d’améliorer le climat des affaires, en luttant contre la corruption, comme l’a fait le président Kagamé dans son pays par exemple. Ce fléau décourage les entrepreneurs malgaches, mais aussi les investisseurs étrangers. Madagascar est un pays riche en ressources naturelles dont l’exploitation doit profiter à tous. », une fois de plus c’est très drôle que les politiques malgaches, s’inspirent des pays tordus, donc qui sont pas de modèles, et qui sont aussi lointains géographiquement de Madagascar, alors qu’il ya des VRAIS modèles comme tels, plus proches d’eux géographiquement et culturellement, l’exemple de l’Île Maurice ou des Seychelles (vue que l’actualité culturelle de cette revue parle entre autres des Seychelles), qui connaissent un développement impressionnant en Afrique, couplé à une démocratie exemplaire, mais dont les politiques Africains voient et parlent peu sciemment pour différentes raisons qu’ils savent eux mêmes, ou inconsciemment pour certaines raisons aussi. Est ce le cas d’une jalousie et d’une honte de voisinage de reconnaître son sous développement, en prenant exemple sur les voisins plus proches mauriciens et seychellois qui réussissent et qui ont presque les ressources naturelles limitées que d’autres pays comme Madagascar, pour le cas des politiques malgaches, de ne pas parler du développement de ces voisins plus proches?

    Psychologiquement chez les humains ça existe, surtout dans les rapports entre individus quand l’autre le plus proche s’en sort bien, son voisin le plus proche qui ne s’en sort pas, ne prend pas parfois exemple sur lui, car la jalousie et la honte de soi de celui qui ne réussit pas, l’empêchent d’admirer son voisin qui réussit et de prendre exemple sur lui.

    Parmi les exemples des VRAIS modèles de développement en Afrique, (comme les politiques malgaches parlent des exemples africains, ce qui est bien), il y a le Botswana que peu de politiques Africains parlent, et que même la presse internationale parle peu sciemment certainement, pour différentes raisons qu’elle sait elle même, dont l’île Maurice et les Seychelles, quand il s’agit de l’Afrique, elle préfère parler des pays tordus pour montrer l’image d’une Afrique récalcitrante au développement, alors que ce sont ces pays comme l’île Maurice, les Seychelles et le Botswana qui doivent servir de vitrine de l’Afrique quand il s’agit de parler du développement en Afrique.

    Donc en parlant de ce vrai faux modèle rwandais que parle Siteny, comme je l’avais déjà évoqué ici longuement dans plusieurs commentaires, le modèle ou le miracle rwandais n’est que de la poudre aux yeux, je renvoie une fois pour les intéressés, de lire le livre de la journaliste d’investigation britannique, Michaela Wrong intitulé: « Rwanda, Assassins sans frontières : enquête sur le régime Kagamé ». Et le combat de la corruption que soit disant Kagamé a mené dans son pays dont parle Siteny, c’est une fois de plus méconnaître la vraie nature du régime Kagamé et la vraie politique intérieure rwandaise, au Rwanda la corruption est gallopante, dont le clan de Kagamé (la plupart ils sont issus de son ethnie, les Tutsis) au pouvoir est le principal corrupteur et corrompu, et une fois de plus c’est la communication gouvernementale citée ci-dessus qui cache cette réalité à l’extérieur du Rwanda, le même livre cité ci-dessus parle aussi de ça.
    Le satrape Kagamé « lutte contre la corruption », quand c’est un règlement de compte notamment avec les ex caciques de son régime devenus ses opposants, à l’image d’un Paul Biya avec l’opération Épervier dans la plupart des cas au Cameroun; et au Rwanda dans tous les cas c’est comme ça, on monte les dossiers de toutes pièces de corruption vraie ou fausse, et on poursuit les cibles en justice, et ils sont condamnés à de lourdes peines, voilà comment le satrape et sanguinaire Kagamé « a lutté (et lutte encore) contre la corruption » au Rwanda, rires, modèle dont parle Siteny, rires.
    Avec de tels exemples de modèles, et cet affairisme de lobbying dont Siteny reçoit de l’argent (que vous avez parlé ici dans cette revue dans un article), je ne serai pas étonné qu’il ait un bilan catastrophique comme celui (Andry Rajoelina) qu’il critique, si Siteny est élu.

    Évidemment la politique de la chaise vide de l’opposition malgache (comme partout dans le monde), ne fait qu’aider Andry Rajoelina d’être réélu.

    Enfin pour terminer, pour les intéressés et amoureux d’Histoire, et d’Anthropologie de la Diaspora Africaine lointaine (partie durant la Traite Négrière) ou des Afrodescendants aux Amériques, et même sur des thèmes sociologiques et anthropologiques, vous pouvez consulter la page principale de mon profil sur la plateforme academia.edu, vous trouverez des travaux scientifiques intéressants, comme l’histoire invisible des Afro-Argentins, des Afro-paraguayens, et des Afro-urugayens, l’histoire occultée des Afro-mexicains, l’histoire de la présence des Bantous originaires d’Afrique Centrale (appelés Loango là-bas du fait qu’ils ont été embarqués par le port de Loango, j’en parle aussi dans mon travail scientifique sur le royaume Loango), dans les bataillons militaires d’indépendance de Simón Bolívar, Héros et Libérateur reconnu par beaucoup, de justement de plus 4 pays hispaniques sous le joug espagnol au XIXè siècle, et bien d’autres sujets interessants, et vous pouvez partager à vos proches intéressés aussi ce lien de profil. Voici alors le lien de la page principale de mon profil où se trouvent mes travaux sur cette plateforme academia.edu: https://ufrrj.academia.edu/SAMBAAxel

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