Pour sécuriser les flux de pétroliers dans le Golfe Persique, les États-Unis développent et déploient un système de surveillance de pointe connu sous le nom de « Digital Ocean ».
Trois points d’étranglement maritimes cruciaux au Moyen-Orient sont particulièrement surveillés: le canal de Suez, Bab el-Mandab à l’embouchure de la mer Rouge et le détroit d’Ormuz dans le golfe Persique.
Dirigée par la Task Force 59 de la Cinquième Flotte, cette surveillance est tout entière composée d’engins sous-marins et aériens sans pilote coordonnés en temps réel. L’intelligence artificielle évalue les informations recueillies par les caméras, radars et autres capteurs pour créer une image de surveillance en trois dimensions et constamment mise à jour de tous les navires opérant dans de vastes zones marines. Lorsque les systèmes d’IA détectent quelque chose d’inhabituel ou d’inexplicable, les informations sont immédiatement partagées et étudiées plus en détail par d’autres drones et évaluées par des humains. Les systèmes américains sont contrôlés par des opérateurs en Californie et reliés par satellite.
Cent navires sans pilotes
L’objectif est d’avoir 100 navires de surface sans pilote patrouillant dans les eaux du Golfe d’ici la fin de l’été 2023. 20 % seront américains et 80 % financés par les partenaires régionaux. À terme, le système sera utilisé dans les voies navigables sensibles du monde entier. Mais s’il est introduit dans le Golfe c’est en raison des risques que la République islamique d’Iran fait peser sur la circulation des hydrocarbures. A sa manière, Digital Ocean est une manifestation concrète de l’engagement des Etats Unis dans la région.
Tant que Washington n’aura pas précisé quelles menaces sont susceptibles de déclencher une riposte de sa part, ses alliés conservent leur méfiance. L’Iran continuera de tester la détermination américaine et l’Arabie saoudite demeurera sur son quant à so