Évincé de l’institution militaire algérienne le 10 Novembre dernier, le général Mohamed Kaidi, puissant et populaire chef du département « Emploi et Préparation » où il avait en charge les relations particulièrement sensibles entre l’État major et les chefs de région, a été interpellé à l’aéroport d’Alger visé par une interdiction de quitter le territoire, dont il n’avait jamais pris connaissance.
Si un haut gradé paraissait consensuel et incontesté, c’est bien le général Mohamed Kaaidi, et cela pour trois raison au moins: ses états de service, notamment pendant les années noires (1992-1998) où son courage et son professionnalisme avaient été reconnus unanimement. Sa capacité à rester à l’écart de la lutte des clans après le règne en 2019 de Gaïd Salah lorsqu’une camarilla de généraux avait tenté de prendre le pouvoir dans l’armée. Enfin son jeune âge au sein de la gérontocratie qui gouverne les casernes, ce qui pouvait en faire à terme un possible patron de l’armée.
Pour toutes ses raisons, le successeur de Gaïd Salah, le général Chengriha, l’avait promu en mars 2020, soit deux mois après sa nomination, dans les fonctions convoitées du chef du département « Emploi et Préparation », en charge des relations cruciales de l’État Major avec les régions militaires, véritables baronnies de l’institution militaire. Or le voici qui avait été destitué en novembre dernier sans véritable justification.
Le renseignement militaire tout puissant
Or ce n’est pas tout. Le général Kaidi vient d’être arrèté, alors qu’il s’apprètait à quitter l’Algérie par avion, et conduit au centre Antar de Benaknoun où on lui a annoncé qu’il est sous enquête dans deux affaires en cours d’investigation. L’une est très ancienne liée au général Zarhouni, directeur de l’intendance de la première région militaire à Blida où il a été entendu en tant que témoin. La seconde accusation est plus grave car il est soupçonné dans une affaire d’intelligence avec une puissance étrangère sans préciser de quel pays il s’agit.
Les investigations sont menées par la DCSA (renseignement militaire) dirigée par le général Major Sid Ali Ouled Zmirli qui a chargé le général Abdelwahab Babouri d’instruire le dossier. Or, ce dernier a un compte à régler avec le général Kaidi dans l’affaire de la disparition d’un stock d’armes à Tamanrasset et sa commercialisation illégale au Sahel. Le général Babouri, suspecté dans cette affaire, a écopé de deux mois de prison. A l’époque l’affaire a été enterrée contenu de ses ramifications au sein du haut commandement notamment au sein du CFT dirigé à l’époque par le général major Said Chengriha.
Le général Sid Ali Ouled Zmirli a soutenu la nomination du général Babouri au poste de coordinateur des services de sécurité. Ce poste sensible est chargé de la coordination opérationnelle des services (DCSA, DGSI, DGSN, Gendarmerie nationale). Le poste qu’occupait le général Kaidi de directeur du département de la formation et de préparation au sein de l’état-major chapeaute les structures suscitées.
Les collaborateurs du général Kaidi arrêtés
L’arrestation provisoire du général Kaidi et son interrogatoire deux journées consécutives n’ont pas été suivies d’emprisonnement. Il a été laissé en liberté sans pouvoir se déplacer ni rencontrer les gens. Mais ses proches collaborateurs ont été arrêtés et emprisonnés à Blida. Ils sont soupçonnés de constituer un réseau en vue de créer un mouvement au sein de l’armée contre le haut commandement dirigé par le général Said Chengriha.
Il est vrai que l’éviction du général Kaidi avait suscité un émoi au sein des unités opérationnelles du fait qu’il incarnait une génération d’officiers capables d’assurer la relève dans une armée dirigée par un état-major vieillissant. Son possible emprisonnement risque de focaliser les tensions à l’intérieur d’une institution qui peine à trouver une stabilité depuis 2013. Le général Kadi a su soigner son image et imposer un respect au sein de l’armée mais aussi au sein des armées étrangères en tant que représentant de l’ANP à l’étranger.
Le retour des officiers du DRS des années 90 s’apparente au retour des pratiques de purges, de clan et élimination des éléments incarnant des voix discordantes. L’enquête de suspicion d’intelligence avec une puissance étrangère peut faire office de prétexte de mettre fin à son existence en tant qu’un haut officier de l’armée algérienne (ANP).
La reprise en main de l’État algérien par l’ancien DRS du général Toufik
Les Marocains vous n’avez plus le droit de parler tant que les accords avec les sionistes ne sont pas annulés.
Vous n’avez pas hontes ? Et en plus vous voulez vous comparez aux hommes
Non tout est en ordre de bataille pour cette guerre Algerie vs makhzen et chaque officier supérieur est à son poste tout le monde attend la déclaration ou non de guerre du commandant en chef des armées algériennes prévue fin janvier début février…