Maitres Anges Kevin Nzigou (Gabon), Calvin Job (Paris), Dominique Inchauspé (Paris) et Me Richard Sédillot (Rouen), avocats de Patrichi Tanasa, détenu à la prison centrale de Libreville dans le cadre du dossier de Brice Laccruche, du nom de l’ancien directeur de cabinet de la Présidence, dénoncent les traitements inhumains et dégradants subis par leur client dans la nuit du 26 janvier.
Patrichi Tanasa, de double nationalité roumaine et gabonaise, est un des proches de Brice Laccruche, à l’époque où ce dernier était le collaborateur le plus proche d’Ali Bongo. Il avait été nommé à la tète de Gabon Oil Company.
Après lui avoir demandé de se déshabiller intégralement, trois agents cagoulés ont ligoté Patrichi Tanasa mains derrière le dos. Ils lui ont demandé de se coucher à plat ventre, les jambes écartées. Saisi à chacune des jambes par un agent, il recevait des coups dans les testicules, administrés par le
3ème agent à l’aide d’une épaisse corde nouée à son extrémité. Il a reçu plusieurs coups de nœuds dans les testicules pendant un bon moment, avant de le retourner genoux plaqués sur la tempe, jambes toujours écartées pour recevoir des coups de nœud sur le pénis. Il recevra à cette
occasion également plusieurs coups de poings et de genoux, dans les côtes et les hanches ».
Menaces de mort
Pour finir, ses bourreaux ont pris des photos de lui tout nu. Avant de le laisser, ils lui ont fortement déconseillé de dire quoi que ce soit à son avocat, sinon ils reviendraient pour « une mise à mort
. Ainsi dans le prolongement de ces menaces, ils ont promis de violer sa femme et tuer tous ses enfants si cette affaire se savait.
Nouvelles plaintes à Paris
Mes Nzigou, Job, Inchauspé et Sédillot rappellent que personne n’est au-dessus des lois et que des actes aussi répréhensibles ne resteront pas impunis. Me Nzigou informe qu’il a déposé plainte déjà devant les juridictions gabonaises.