Burkina, l’ancienne garde présidentielle sème la panique

Le 4 février, le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), corps d’élite militaire créé par l’ex-président Blaise Compaoré pour assurer sa protection, a empêché la tenue du conseil des ministres qui devait avoir lieu dans la matinée au palais présidentiel. Les raisons de ce nouveau regain de tensions: l’opposition des militaires de ce régiment à toute réforme de leur unité dont la dissolution constituait l’une des promesses des nouvelles autorités au pouvoir depuis novembre dernier. Un premier différend avait surgi fin décembre entre le premier ministre Zida, lui-même issu de ce corps, et plusieurs membres du RSP venus réclamer le maintien de plusieurs de leurs privilèges. Mi-janvier 2015, plusieurs organisations de la société civile ont par ailleurs présenté aux autorités une série de mesures destinées à préparer le démantèlement du RSP, provoquant à nouveau la colère du régiment.