L’armée israélienne intensifie ses opérations à Rafah

Jeudi 8 février (au 125e jour de guerre entre le Hamas et Israël), un responsable du Hezbollah libanais a été visé par une frappe israélienne sur sa voiture dans la localité de Nabatiyé (au sud du Liban). Si l’armée israélienne a affirmé l’avoir tué à 19h30 (heure de Beyrouth), la milice chiite soutenue par l’Iran n’avait rien confirmé à ce sujet. Également jeudi, l’armée israélienne a frappé plusieurs régions et localités du sud du pays du Cèdre, et le Hezbollah a revendiqué des attaques sur les casernes de Biranit et Kiryat Shmona (dans le nord de l’État hébreu, près de la frontière avec le Liban), blessant deux soldats et un officier israélien.

Concernant la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, toujours pas d’accord en vue, alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu semble rejeter toute concession dans les négociations en vue d’une trêve. Le Hamas a de son côté déclaré être toujours ouvert aux négociations en vue d’un cessez-le-feu à Gaza malgré le rejet de ces dernières propositions par Israël, a rapporté l’AFP. Des déclarations tenues aujourd’hui au Caire, où s’est ouvert un nouveau cycle de négociations parrainées par l’Egypte et le Qatar.

Concluant sa cinquième tournée au Proche-Orient depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté Israël a protéger les civils dans ses opérations militaires dans la bande de Gaza. L’armée israélienne a intensifié ses frappes dans l’enclave palestinienne et particulièrement dans la ville de Rafah (dans le sud du territoire), où plus d’un million de Palestiniens déplacés la guerre ont trouvé refuge.

L’Irak a condamné la frappe de drone américaine qui a tué mercredi, à Bagdad, un haut commandant du Hezbollah irakien. Le groupe armé pro-Iran avait, auparavant, mené des attaques contre des militaires américains. La frappe américaine a également été dénoncée par Téhéran, qualifiant l’acte de « menace pour la paix et la sécurité régionale et internationale ». Au Yémen, les organisations humanitaires ont de leur côté mis en garde contre les tensions au large de ce pays – déjà ravagé par près de dix ans de guerre -, celle-ci affectant l’acheminement de produits de première nécessité. Une situation qui risque, selon les ONG, d’exacerber davantage l’une des pires crises humanitaires au monde.