Le journaliste malien, Aziz Maïga, a dévoilé une lettre provenant d’un chef religieux adressée au gouverneur de la région de Tombouctou qui impose le respect des règles coraniques à toute réouverture d’une école.
Dans cette missive, le chef religieux dicte ses conditions pour que les écoles fermées puissent rouvrir :
– Introduction de l’arabe à l’école
– Séparation des adolescents entre filles et garçons, si la classe ne peut être partagée en deux, il suffira de mettre des barrières
– L’idéal serait que l’enseignement soit fait par des femmes pour les filles et des hommes pour les garçons. Lorsque ceci est impossible, le maître doit être invisible pour la gente féminine et vice et versa.
– Les adolescents doivent être vêtus « décemment comme le veut la religion musulmane ».
Un recul sans précédent
Cette lettre est un recul sans précédent qui ramène la région de Tombouctou des années en arrière en 2012. Selon Serge Daniel, journaliste à RFI, l’auteur de cette lettre n’est autre Houka Houka, un sinistre personnage qui dirigeait le tribunal islamique de Tombouctou lorsque les djihadistes occupaient la ville. Il est sous le coup de sanctions de l’ONU.
Dans certains villages de la zone, des négociations ont eu lieu entre les populations et les djihadistes ont eu lieu pour permettre aux écoles fermées de rouvrir. L’Etat malien étant de plus en plus absent, ce genre de tractations se multiplie et voient naitre des accords locaux entre les parties pour permettre aux citoyens de vaquer à leurs occupations sans être inquiétés. Les conditions sont plus ou moins dures selon les localités concernées.
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