France Maroc : la demi-finale de tous les débordements

Le parcours sans faute de l’équipe de football du Maroc, salué par la rue arabe, peut être aussi, hélas, l’occasion de nombreux débordements et de violences notamment en Europe.

Une chronique de Caroline Brignt

Juste après qu’Achraf Hakimi eut marqué sur penalty contre l’Espagne au stade Education City de Doha, au Qatar, mardi 6 décembre au soir, une vague d’enthousiasme a soulevé le monde arabe. Un rugissement s’est élevé à Casablanca, au Caire, à Gaza, à Alger, à Riyad, à Sanaa, à Paris, à Turin et même à Madrid. Ce n’est pas le Maroc qui a battu successivement l’Espagne, puis le Portugal et qui va affronter la France. C’est la communauté des supporters arabes.

Cet enthousiasme arabe donne à l’épopée de l’équipe de football marocaine une dimension géopolitique. Lorsque le Maroc a joué contre l’Espagne, au moins un commentateur de Twitter l’a qualifié de « derby Al-Andalus », faisant référence au fait que les musulmans ont gouverné l’Espagne du VIIIe au 11e siècle, lorsque les chrétiens européens ont conquis la majeure partie de la péninsule ibérique. Et puis surtout, les joueurs marocains ont arboré un drapeau palestinien au milieu de la célébration mardi 6 décembre. Au moment ou le roi du Maroc resserre plus fort que jamais les liens économiques et militaires avec Israel, il y a là le signe d’un désaveu que le roi lui-même ne pourra même pas sanctionner tant la rue arabe souffle et vit avec l’équipe de football du Maroc.

Des violences dans toute l’Europe

Au-delà de la géopolitique, l’épopée footballistique marocaine rappelle à toute l’Europe qu’elle a problème avec l’immigration musulmane. La victoire du Maroc sur la Belgique a déclenché un cycle de violences dans la capitale Belge. Des voitures ont été incendiées et des Marocains en liesse ont grimpé sur la façade des bâtiments officiels pour décrocher les drapeaux de la Belgique et les remplacer par des drapeaux marocains. Aux Pays Bas, des commissariats ont été attaqués. En Espagne, des violences ont eu lieu et à Lisbonne aussi.

Ce ne sont pas forcément des Marocains qui ont cassé des vitrines sur les Champs Elysées et attaqué les brigades de CRS. Mais les footballeurs marocains ont servi de prétexte à ces guérilléros de banlieue qui profitent de la moindre occasion pour monter dans la capitale en vêtements de sports et en capuche afin de casser du flic.

On ne peut pas penser que la demi-finale France-Maroc célèbrera le vivre ensemble. Il y a tout lieu de s’inquiéter des violences qui auront lieu dans les heures qui suivront la demi-finale. Et cela quel que soit le résultat.

Nous vivons une époque où le sport ne sert plus de substitut aux humeurs belliqueuses des peuples. Au contraire, les humeurs revanchardes, réelles ou imaginaires, prennent appui sur le sport. Le football représente aujourd’hui l’étincelle qui peut mettre le feu à la plaine

3 Commentaires

  1. Un peu de profitionalisme, avant de publier ces mensonges merci de demander les statistiques à votre ministre de l’intérieur ( deux tiers de ceux arrêtés pour des problèmes de violence c’est des français, 🙂 sooo pour faut c’est une déclaration officielle au parlement

  2. Votre message comprend nombre d’appréciations erronnées. Parmi celles-ci : vous laissez penser que seul le monde arabo-musulman soutient l’épopée du Maroc. C’est faux. Des millions d’Européens sont pour les Lions de l’Atlas. Tout simplement parce que c’est une équipe surprise, courageuse et que c’est #le petit#. Ces valeurs sont très largement partagées sur le continent européen, au-delà des rancunes, des complexes et des mélanges insidieux avec les religions, qui sont d’un autre âge et devraient être relégués aux oubliettes.

  3. D’abord, comme tous les musulmans, je condamne vigoureusement ces violences et ces débordements et surtout ce manque de respect envers les pays d’accueil qui sont nos patries aussi et la patrie de ces voyous qui sortent de l’ombre à chaque occasion pour ternir l’image des immigrés en général et des musulmans en particulier, et pour s’en prendre aux symbols de la nation et aux forces de l’ordre. Là où je ne suis pas d’accord avec vous madame Bright, c’est quand vous dites que vous avez un problème avec l’immigration musulmane ce qui est raciste, islamophobe et xénophobe de votre part. Ces débordements liés au hooliganisme existent partout dans le monde, de Casablanca à Belfast en passant par Pretoria mais les gens comme vous ne voient que la moitié vide du verre car le racisme vous rendent borgnes. L’immigration musulmane dont vous vous plaigniez a donné de grands noms qu’il soit dans le sport ou dans d’autres domaines. Si on parle de la France, il suffit de penser à feu Larbi Benbarek, au joueur le plus talentueux de l’histoire de la France Zinedine Zidane ou encore Karim Benzema, Gendouzi etc etc etc. Mais pour vous il suffit qu’un abruti, qui de surcroit a étudié dans les écoles de la république, qui a bénéficié de tous les égards de la république sort de son ghetto pour venir casser tout et pourrir l’existence de tous les citoyens sans exceptions qu’ils soient français ou d’autres que vous pointiez du doigt les musulmans et les immigrés. Si vous êtes honnête madame Bright vous verrez que ces criminels pourrissent d’abord la vie des musulmans et des immigrés car en plus de ternir leur image, ils détruisent leurs biens. Au lieu de s’en prendre aux musulmans et aux immigrés pour faire de la surenchère au RN, il est peut être préférable de laisser les forces de l’ordre, qui ont tout notre soutien, faire leur boulot pour traduire ces criminels devant la justice qui doit frapper d’une main de fer. Pour ce qui est du match France/Maroc, c’est un match de sport et doit le rester entre deux nations amies qui ont une histoire comune et partagent beaucoup de valeurs universelles. Que le meilleur gagne, et que l’essentiel celui qui gagne nous ramène la coupe. Amen

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