Mali, le dialogue de sourds entre IBK et l’opposition

Le Mouvement du 5 juin rassemblant l’opposition autour de l’imam Mahmoud Dicko a été reçu lors d’une brève rencontre à Koulouba par le Président de la République. Une rencontre sans lendemain

Le Président a invité ses interlocuteurs à « continuer et approfondir les échanges avec la majorité présidentielle » et renouvelé son invitation à intégrer le gouvernement d’union nationale qu’il se propose d’installer.

« En conséquence, le M5-RFP réaffirme plus que jamais sa détermination à obtenir par les voies légales et légitimes la démission pure et simple de M. Ibrahim Boubacar KEITA et de son régime, sauf application intégrale du mémorandum sus-cité. »

Le Mémorandum réclame la démission du président IBK et de son régime, appelle à l’union sacrée des forces vives de la Nation pour définir « la vision et les contours d’un nouveau Mali avec toutes les forces sociales et politiques » et exige une transition « permettant de faire l’état de la Nation et d’opérer les réformes permettant de refonder l’Etat et de jeter les bases d’un Mali nouveau. »

Vers un gouvernement de transition?

Cette transition devra  être précédée par la dissolution de l’Assemblée nationale et la mise en place d’un organe législatif de transition, le renouvellement intégral de la Cour Constitutionnelle et la mise en place d’un gouvernement de transition dont le Premier ministre sera désigné par le M5-RFP.

Apparemment, les positions des deux parties semblent inconciliables à ce stade, le président IBK, sermonné à Nouakchott par Emmanuel Macron pour son incapacité à gérer la crise politique dans son pays, s’accrochant à une solution à travers l’intégration du M5-RFP au gouvernement, ce que refuse catégoriquement l’opposition. L’imam Dicko a d’ailleurs tout récemment fait état de son refus d’accepter les postes ministériels que lui aurait proposés le Président.

 Le M5-RFP invite donc le peuple malien à une plus forte mobilisation le vendredi 10 juillet et les jours suivants, sur l’ensemble du territoire national et dans la diaspora « pour l’aboutissement intégral de son juste combat pour la survie du Mali et le bonheur des Maliens ».