Les autorités militaires devraient contraindre le Premier ministre algérien, Noureddine Bedoui, nommé par le Président Bouteflika, à démissionner dans les jours qui viennent.
Face à des mobilisations populaires qui réclament, chaque vendredi, le départ de toutes les personnalités politiques liées au régime d’Abdelaziz Bouteflika, l’armée ne saurait rester inerte. A moins de prendre le risque d’une confrontation avec le peuple qui ternirait la bonne image que l’institution militaire conserve chez une majorité d’Algériens.
Les « 3B » dans le collimateur
Chaque vendredi, les manifestants s’en prennent notamment aux « 3 B ». A savoir Bensalah, Belaiz, Bedoui, ces trois proches de Bouteflika qui restent à la tète de l’Etat, du Conseil constitutionnel et du gouvernement. Ce mardi 16 avril, le président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaiz, a déja présenté sa démission au Chef de l’Etat, a annoncé le Conseil Constitutionnel dans un communiqué.
Il semble que Noureddine Bedoui qui avait été nommé par la Présidence voici un mois, soit lui aussi plus proche de la porte que de l’augmentation. De façon assez classique en Algérie, une campagne de rumeurs malveillantes a débuté dans les médias contre le Premier ministre accusé des pires frasques financières.
L’Armée algérienne face à l’Histoire
Il est fort à parier que les démissions en cascade des proches de l’ex président Bouteflika vont se poursuivre à un rythme soutenu, comme Mondafrique le prévoyait, voici quelques jours, sous la plume de Mohand Tagmout (voir ci dessous).
Ces départs laissent le champ libre aux autorités militaires confrontées à une vacance de pouvoir. Certains voient là une occasion historique pour l’armée algérienne de prendre toutes ses responsabilités pour nommer un conseil présidentiel suffisamment légitime pour préparer les élections présidentielles le 4 juillet prochain.