Best of armée algérienne (volet 5), de nouvelles purges début 2023

Le patron de la DCSA (renseignement militaire) le général Major Abdelaziz Nouiouet Chouiter vient d’être limogé. Cette mise à l’écart après quelques mois seulement de fonction est une nouvelle preuve de l’incapacité des généraux algériens à trouver leur point d’équilibre. Le « turn over » incessant des patrons des services révèle une lutte de clans incessante et féroce qui mine la force d’intervention de l’institution militaire, la seule véritable ossature d’un régime algérien sans boussole politique ni leader reconnu.

A gauche de la photo, le général Abdelaziz Nouiouet Chouiter lors de la cérémonie de son installation dans ses fonctions le 11 septembre 2022,

Moins de six mois après sa nomination à la tête de la Direction centrale de la sécurité de l’armée (DCSA), le bras armé des services au sein de l’institution militaire, le général Abdelaziz Nouiouet Chouiter est limogé. Ce gradé avait été désigné à la tête de ce service le 11 septembre 2022. Son mandat aura été de courte durée, alors que la DCSA, le plus puissant désormais des services secrets algériens, aurait besoin d’un peu de stabilité.

Tout aussi significatif du « turn over » incessant au plus haut niveau de l’institution militaire, le général Chouiter avait remplacé le général Sid Ali Ouled Zmirli. Lequel était un fidèle du général Chengriha, le patron de l’armée. Malgré cette haute protection, le mandat du général Zmirli n’aura duré que dix huit mois.. La faute en revient à son frère, Omar Ouled Zmirli, un autre officier de la DCSA qui jouait ) Paris un rôle de tuteur auprès du fils du général Chengriha et qui avait été interpellé par la justice militaire dans une affaire de divulgation des secrets d’Etat et complot contre le commandement de l’armée.

Mieux qu’une « série » télévisée 

La réalité dépasse la fiction. L’obsession du chef d’état-major de l’armée est de tenir d’une main de fer toutes les structures de l’institution. Aucun écart n’est toléré surtout à l’endroit de sa personne. Selon nos sources, le désormais ex patron de la DCSA avait commis une faute grave en consultant le dossier du son chef d’état-major. Si l’affaire est restée entre les quatre murs de son bureau, il serait encore à son poste. Mais, le fait qu’il a révélé à certains de ses collaborateurs quelques extraits contenus dans le dossier qui confirmant en partie les révélations de l’adjudant-chef Guermit Bounouira, cet officier de liaison de l’ancien chef d’état major aujourd’hui décédé Gaïd Salah qui est parvenu depuis sa prison et via des vidéos, à livrer quelques secrets internes à l’armée.

Le haut gradé ainsi licencié a-t-il consulté ce dossier pour satisfaire sa propre curiosité? ou a-t-il agi au nom d’un clan hostile au général Chengriha? La question mérite d’être posée compte tenu du contexte paranoïaque imposé qui existe désormais au sein de l’armée algérienne.

Le 3 mars, le général Chouiter est convoqué au siège de l’État major où on lui annonça son éviction Plus grave, le haut gradé est arrêté et transféré au siège du SCORAT (service de coordination opérationnelle et du renseignement antiterroriste) dépendant du service qu’il dirigeait, la DCSA et qui se situe à Douira dans la banlieue d’Alger. Le 5 mars, il est transféré à la Caserne ANTAR qui dépend, elle, de la DGSI., le service de contre espionnage du ministère de l’Intérieur.

 

À l’ombre du général Toufik

Comme beaucoup de hauts gradés qui ont fait carrière dans les services secrets algériens, beaucoup ont été, comme le général Chouita proches de l’ex DRS, qui rassemblait l’ensemble des structures d renseignement, sous l’autorité du général Toufik, aujourd’hui à la retraite après avoir été le vrai patron de l’État algérien pendant un quart de siècle. 

Le natif de l’Oued Zenati, dans la région de Guelma, le général Chouiter a commencé sa carrière militaire au sein des parachutes. On le décrit comme officier discipliné et professionnel gravitant les échelons au sein des unités opérationnelles des corps des Paras. Il s’est affirmé durant la décennie rouge des années 90 comme officier très performant.

De promotion en éviction !

De 1995 à 1999, étant officier des Paras, il a coordonné des opérations avec le DRS dirigé par le général Mohamed Mediene alias Toufik dans le cadre de la lutte antiterroriste. Comme il a collaboré avec le CCLAS (commandement de coordination de la lutte contre les activités subversives) dirigé par le chef d’état-major Mohamed LAMARI.  

De 2005 à 2013, il est l’un des adjoints du directeur de la DCSA dirigé par le général Djebbar Mhenna, actuel patron de la DGDSE (direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure) et une vieille connaissance de Mondafrique. En 2018, notre homme est nommé par le patron du DRS à l’institut supérieur des techniques du renseignement de Beni Messous à Alger.

En 2018 enfin,le mêmel est mis en retraite dans le sillage des purges orchestrées par le général de corps d’armée et vice-ministre de la défense Gaid Salah lors du démantèlement del ‘ex DRS.

Avant d’être à nouveau réintégré, puis promu et finalement mis à l’écart six mois plus tard et traduit devant lajustice.

 

https://mondafrique.com/le-formidable-turn-over-a-la-tete-des-services-exterieurs-algeriens/

 

7 Commentaires

  1. Les frontières officielles ne disent pas que le Sahara serait marocain, alors que tamebraset et touat adrar sont Algériennes et reconnues comme tel par les nations unies. Si vous vous voulez avoir comme référence le droit international, vous ne pouvez revendiquer une terre qui n’est pas à l’intérieur de vos frontières.

  2. @jugeetpartie
    Le sahara n’a jamais été marocain tu dis ! Alors il etait quoi le sahara avant l’arrivee des espagnoles.
    Meme question : depuis quand le sahara de tamebraset et touat adrar etaient algeriens ?

  3. @anhicham, Sauf qu’en 63, c’était le Maroc qui avait agressé militairement l’Algérie. Votre régime est autant criminel que celui d’Alger. Vous êtes les derniers à pouvoir donner des leçons de paix. Le Sahara occidental n’a jamais été marocain. Colonialisme va-nu-pieds

  4. Comme vous le dites dans le sommaire de votre article, le régime Algérien navigue sans boussole politique ni leader reconnu. Pour camoufler cette situation catastrophique, les militaires et les dirigeants politiques de ce pays mobilisent tous les médias Algériens aux ordres pour s’attaquer quotidiennement au voisin Marocain en utilisant des Faks news à propos de la situation au Royaume. La diplomatie Algérienne consacre tout son temps à défendre les milices du Polisario en vue de porter atteinte à l’intégralité territoriale du Maroc. Heureusement que le déclenchement d’une guerre entre ces deux voisins, ne dépendrait pas du bon vouloir des généraux Algériens, sinon ils l’aurais déjà fait, ce qui serait une catastrophe pour les peuples de la région, CQFD.

  5. Une fiction pour alimenter les fantasmes. Comme je dispose de moins d’infos que mondafrique, je me fie donc à mon analyse du contexte. Cet acte arrive après la douche froide, je dirais glaciale, de l’exfiltration de Mme Bouraoui, qui a pu traverser deux frontières sans aucune embuche. Une preuve que le dispositif est comme une passoire, qu’importe si c’était » les services étrangers « qui l’auraient aidée ou d’autres.
    Bien qu’il vaille mieux un potentiel coupable dehors qu’un innocent en prison, d’après les dires des journaux, aurait été exfiltrée par les services secrets étrangers ou une faction des services algériens. Nous n’en saurons jamais rien des vrais rouages de la France-Arabie, ni ne saurons jamais rien des ramifications entre les services des uns et des autres. Une chose est certaine, c’est que si les services algériens n’avaient rien vu, cela est plus grave que la collaboration individuelle des membres des services.

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