- Mondafrique https://mondafrique.com/loisirs-culture/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Wed, 15 Oct 2025 12:31:33 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/loisirs-culture/ 32 32 La Charente Maritime au coeur de la création africaine https://mondafrique.com/loisirs-culture/la-charente-maritime-au-coeur-de-la-creation-africaine/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/la-charente-maritime-au-coeur-de-la-creation-africaine/#respond Wed, 15 Oct 2025 12:31:32 +0000 https://mondafrique.com/?p=140730  Du 15 au 21 octobre 2025, le festival Visions d’Afrique transforme la Charente-Maritime en carrefour de la création africaine. Films, rencontres littéraires, concerts : une semaine où le public découvre la vitalité et la diversité des cultures du continent.   Chaque automne, quand les vents marins s’installent sur les côtes atlantiques, un souffle venu d’Afrique traverse […]

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Du 15 au 21 octobre 2025, le festival Visions d’Afrique transforme la Charente-Maritime en carrefour de la création africaine. Films, rencontres littéraires, concerts : une semaine où le public découvre la vitalité et la diversité des cultures du continent.

 

Chaque automne, quand les vents marins s’installent sur les côtes atlantiques, un souffle venu d’Afrique traverse le pays Marennes-Oléron. Depuis seize ans, Visions d’Afrique fait battre le cœur de la Charente-Maritime au rythme du cinéma, de la littérature et de la musique africaine. Du 15 au 21 octobre 2025, ce festival unique invite à explorer des horizons nouveaux, à travers des œuvres, des paroles, des sons venus de tout le continent.

Visions d’Afrique n’est pas un simple rendez-vous de cinéphiles. C’est d’abord un lieu d’échange, de transmission, de curiosité. Dans les salles obscures de Saint-Pierre d’Oléron et de Marennes, mais aussi dans les médiathèques, sur les places de village, se retrouvent réalisateurs, auteurs, musiciens, habitants et visiteurs. Tous partagent une même envie : celle de découvrir, de comprendre, de questionner les réalités et les imaginaires de l’Afrique contemporaine. Depuis sa création, le festival n’a cessé de s’ouvrir : à chaque édition, il accueille un public plus large, mêlant scolaires, familles, passionnés et simples curieux.

La programmation cinéma constitue l’épine dorsale du festival. Elle reflète la pluralité des regards et des écritures. Cette année encore, les organisateurs ont réuni une sélection d’avant-premières, de documentaires et de fictions venus du Burkina Faso, du Sénégal, de la Tunisie, de la Côte d’Ivoire, du Maroc, mais aussi des diasporas. Les projections sont souvent suivies de rencontres avec les réalisateurs : des moments privilégiés où l’on peut discuter, interroger les choix artistiques, comprendre les enjeux politiques ou sociaux qui traversent les films. Le public, habitué ou novice, s’ouvre ainsi à des histoires singulières, à des récits d’exil, de résistance, de transmission, portés par des voix parfois trop rares sur les écrans européens.

Au fil des éditions, le festival a su élargir son horizon en faisant une place croissante à la littérature. Cette année, plusieurs auteurs viendront présenter leurs livres, dialoguer avec les lecteurs, dédicacer et débattre des grandes questions du moment. Qu’il s’agisse de mémoire, de migration, d’enfance ou de création, la littérature permet d’approfondir les thèmes abordés à l’écran et d’enrichir l’expérience du festival.

La musique occupe aussi une place centrale. Dès la tombée du jour, les salles s’ouvrent aux rythmes du jazz éthiopien, du mbalax sénégalais, des guitares touarègues, des polyphonies d’Afrique australe. Les concerts, toujours très attendus, prolongent la fête au-delà des séances de cinéma. Pour ceux qui souhaitent s’initier, des ateliers de danse et de percussions sont proposés tout au long de la semaine, dans une ambiance conviviale et accessible à tous.

La dimension participative fait la force de Visions d’Afrique. Le festival s’attache à toucher tous les publics, notamment grâce à des séances scolaires, des projections itinérantes dans les villages ou les quartiers, et à la mobilisation de nombreux bénévoles. L’esprit de partage se retrouve aussi dans les ateliers jeunesse, gratuits, et les activités accessibles à toutes les générations.

Soutenir la jeune création est une autre priorité. Le jury remettra plusieurs distinctions, dont le “Prix Visions d’Afrique du meilleur film”, tremplin pour de nombreux jeunes réalisateurs. Ce prix témoigne de la volonté du festival de repérer et d’accompagner des talents émergents, de faire circuler les œuvres et les regards.

À l’heure où le monde semble parfois replié, Visions d’Afrique rappelle que la culture est un trait d’union. Cinéma, littérature, musique sont ici des passerelles : elles invitent à la découverte, abolissent les frontières et rapprochent les imaginaires. Pendant une semaine, la Charente-Maritime devient une escale chaleureuse, ouverte à tous ceux qui veulent entendre battre le cœur d’une Afrique vivante et inventive.

Informations pratiques
Dates : du 15 au 21 octobre 2025
Lieux : Saint-Pierre d’Oléron et Marennes (Charente-Maritime, France)
Programme détaillé, réservations, tarifs : sur visionsdafrique.fr
Accès : séances ouvertes à tous, nombreuses activités gratuites, ateliers jeunesse, concerts et rencontres littéraires 

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Mama Music secoue Paris : trois nuits au rythme de la scène afro https://mondafrique.com/loisirs-culture/mama-music-secoue-paris-trois-nuits-au-rythme-de-la-scene-afro/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/mama-music-secoue-paris-trois-nuits-au-rythme-de-la-scene-afro/#respond Wed, 15 Oct 2025 12:22:01 +0000 https://mondafrique.com/?p=140722 Le festival Mama Music revient à Paris du 15 au 17 octobre 2025. Trois jours intenses où la scène africaine et afro-diasporique s’impose, entre concerts, rencontres et découvertes. Une invitation à explorer l’énergie de la création musicale contemporaine. Du 15 au 17 octobre 2025, Paris s’apprête à vibrer au rythme du festival Mama Music. Événement […]

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Le festival Mama Music revient à Paris du 15 au 17 octobre 2025. Trois jours intenses où la scène africaine et afro-diasporique s’impose, entre concerts, rencontres et découvertes. Une invitation à explorer l’énergie de la création musicale contemporaine.

Du 15 au 17 octobre 2025, Paris s’apprête à vibrer au rythme du festival Mama Music. Événement désormais incontournable de la scène musicale parisienne, il fédère, chaque automne, un public curieux et fidèle autour d’une programmation consacrée aux musiques africaines et aux talents issus des diasporas. Pendant trois jours, la ville devient un point de ralliement pour artistes confirmés, jeunes pousses et amateurs de rythmes en quête d’aventure sonore.

Mama Music n’est pas qu’une succession de concerts : le festival entend créer une dynamique de circulation, de dialogue et d’expérimentation. En investissant des salles emblématiques et des clubs confidentiels à travers la capitale, il propose une exploration urbaine et musicale où chaque escale offre son lot de surprises. La diversité de la programmation est un atout majeur : afrobeat, highlife, rumba, afro-pop, bongo flava, mbalax, sons urbains, mais aussi des esthétiques plus traditionnelles portées par une nouvelle génération d’artistes. À chaque soirée, la scène s’anime : les collaborations inédites et les rencontres inattendues donnent lieu à des moments suspendus, où la création s’invente en direct.

Ce qui distingue Mama Music, c’est aussi la volonté de donner une place centrale aux voix féminines, aux collectifs inventifs et aux artistes de la diaspora qui façonnent de nouveaux territoires musicaux. La scène africaine se montre plurielle, inventive, en mouvement. Loin des clichés, le festival met en avant la richesse des parcours, la capacité à faire dialoguer les traditions et les influences contemporaines, à croiser les genres et les langues.

Les soirées se prolongent souvent en aftershows ou DJ sets où l’énergie ne retombe jamais. Ces prolongements nocturnes sont l’occasion de poursuivre la fête, mais aussi d’élargir la découverte. Les artistes invités ne viennent pas seulement jouer leur musique : ils partagent une vision, un engagement, une envie de transmission. Mama Music crée un terrain d’expérimentation où la scène et la salle ne font plus qu’un, où la danse devient langage, et où le groove africain dessine une géographie sonore sans frontière.

Au-delà du plaisir du live, Mama Music s’engage dans la transmission et le partage. Ateliers, masterclasses, rencontres professionnelles : ces temps forts permettent à de jeunes artistes, à des programmateurs ou à des journalistes d’échanger, de s’initier, de tisser des réseaux. Le festival joue ici un rôle de laboratoire : il contribue à structurer un écosystème où les musiques africaines circulent, s’exportent, s’inventent de nouveaux horizons. Les questions de représentation, d’innovation, d’accès au marché européen ou de dialogue avec d’autres scènes sont abordées sans détour, dans une ambiance conviviale qui favorise l’échange.

Le public, chaque année, ne s’y trompe pas. Il vient pour la richesse des découvertes, la variété des esthétiques et l’ambiance chaleureuse. Que l’on soit un habitué des scènes africaines ou simplement en quête d’une soirée différente, Mama Music offre une expérience à part : celle d’une fête où la curiosité est la seule règle, où l’on peut se laisser surprendre par un artiste inconnu, s’enthousiasmer pour une voix nouvelle, ou simplement se laisser porter par l’énergie du collectif.

La billetterie affiche souvent complet bien avant l’ouverture du festival. Il faut dire que le rendez-vous attire bien au-delà du cercle des initiés : passionnés, familles, étudiants, noctambules ou professionnels s’y retrouvent pour partager, écouter, danser, et parfois débattre. Mama Music prouve que la musique peut être un terrain commun, un point de rencontre entre Paris, l’Afrique et le monde.

Dans une actualité où la morosité gagne parfois du terrain, le festival fait le pari de la vitalité, de la création et de la joie collective. Il rappelle, l’espace de trois jours, que la scène africaine n’a rien perdu de sa force d’invention ni de son pouvoir de rassembler.

🎯 Adresses et salles principales

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Star Feminine Band, des béninoises « jusqu’au bout du monde »! https://mondafrique.com/loisirs-culture/star-feminine-band-des-beninoises-jusquau-bout-du-monde/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/star-feminine-band-des-beninoises-jusquau-bout-du-monde/#respond Wed, 15 Oct 2025 10:16:24 +0000 https://mondafrique.com/?p=140684 En concert le 7 octobre au FGO Barbara à Paris, ce groupe de sept jeunes béninoises a offert une belle performance en promotion de leur nouvel album. “Jusqu’au bout du monde”, sorti le 12 septembre 2025. Mateo Gomez La salle n’était pas pleine, mais le public, plutôt jeune, était enthousiaste. Dans la salle de concerts […]

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En concert le 7 octobre au FGO Barbara à Paris, ce groupe de sept jeunes béninoises a offert une belle performance en promotion de leur nouvel album. “Jusqu’au bout du monde”, sorti le 12 septembre 2025.

Mateo Gomez

La salle n’était pas pleine, mais le public, plutôt jeune, était enthousiaste. Dans la salle de concerts du 18e arrondissement de Paris, le chant, la danse, les cris et les applaudissements étaient de mise. C’est certainement dû à la musique du jeune groupe, un mélange endiablé de highlife ghanéen et de rumba congolaise, arrosé de garage rock et de psychédélique. Mais pas que : les chanteuses, Sandrine et Urrice, savent interagir avec la foule, en posant des questions, en racontant des histoires, en organisant des compétitions de quelle moitié du public chante le plus fort.

Plus que d’autres groupes, la Star Feminine Band se nourrit du public tout autant que le public se nourrit du groupe. A la sortie, les spectateurs sont ravis. “Ça m’a grave mise de bonne humeur, un mardi soir en plus”, déclare Philippine, 26 ans. “C’est aussi parce qu’elles ont l’air d’être d’hyper bonne humeur aussi !” Ravis, mais aussi impressionnés : “En vrai venir du fin fond du Bénin et jouer à Paris, même dans une petite salle, c’est très impressionnant, c’est pas donné à tout le monde”, remarque Angèle, également 26 ans.

De provenance du Natitingou, ville de 100 000 habitants au nord-ouest du Bénin, le groupe à été formé par le professeur de musique et animateur de radio locale André Balaguemon, qui a expliqué en 2021 à RTS dans un entretien qu’enfant il avait tellement été choqué par un mari qui battait sa femme, qu’il a par la suite décidé de créer ce groupe exclusivement féminin, pour leur offrir une opportunité. 

La défiance du Patriarcat

De nombreux obstacles se dressent, le plus grand d’entre eux étant la défiance de la communauté, très patriarcale, qui voit d’un œil méfiant cet ensemble. Ce n’est qu’après un concert organisé à la hâte, qui fut finalement fort apprécié, qu’il put convaincre les familles et la mairie de la viabilité du projet. La Star Feminine Band devint donc un phénomène régional, enchaînant les concerts au nord du Bénin, tout en jonglant avec la scolarité des filles.

Ensuite, c’est par pur hasard qu’elles réussissent à devenir un phénomène transfrontalier. Il faut attendre la rencontre, en 2018, avec l’ingénieur de son français Jérémie Verdier, en mission dans la région, puis que celui-ci fasse circuler des enregistrements du groupe jusqu’aux mains de Jean-Baptiste Guillot, fondateur de Born Bad Records, un label français spécialisé dans la musique underground et difficile à trouver en France. C’est grâce au label et à ses connexions, ainsi qu’au parrainage des pouvoirs publics régionaux, que la Star Feminine Band réussit à tourner en Europe. Depuis, c’est la reconnaissance internationale : elles enchaînent des tournées en Europe après chaque album, et jouent dans des festivals célèbres comme les Eurockéennes en France ou Roskilde au Danemark.

C’est donc grâce à un concours de circonstances extraordinaire que le groupe a su se faire une renommée. Mais tous ses soutiens ne sont pas juste impliqués pour le plaisir de la musique : le message importe aussi. Sans surprise, la cause des femmes est l’ADN de l’ensemble, notamment ses particularités ouest-africaines : mariage et grossesses forcées, accès à l’éducation et au travail, etc. Un message présent dans les paroles de leurs chansons, mais aussi sur scène, où elles n’hésitent pas à le faire passer entre les morceaux. 

Il ne faut tout de même pas perdre de vue l’essentiel : les jeunes femmes doivent avant tout leur succès à leur talent musical, qui n’est pas des moindres. Polyrythmie à la batterie qui s’entrelace avec deux tam tams, lignes de basse syncopées, riches claviers, harmonies vocales, cette virtuosité musicale fait également partie de leur identité (rendue encore plus impressionnante sur scène grâce aux danses simultanées) et donne une certaine profondeur à leurs albums.

“Ces femmes ont tout”, reprend Angèle à la fin du spectacle. “Le message, la mise en scène, le rythme, vraiment tout. Elles sont géniales”.

 
 
 
 

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Beyrouth, la puissance féminine à l’honneur au musée Sursock https://mondafrique.com/loisirs-culture/beyrouth-la-puissance-feminine-a-lhonneur-au-musee-sursock/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/beyrouth-la-puissance-feminine-a-lhonneur-au-musee-sursock/#respond Wed, 15 Oct 2025 07:01:42 +0000 https://mondafrique.com/?p=140650 À partir du 17 octobre, le musée Sursock, situé au cœur de Beyrouth, convie le public à découvrir « DIVAS : d’Oum Koulthoum à Dalida »,

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Dès le 17 octobre au musée Sursock de Beyrouth, l’exposition « DIVAS », organisée en partenariat avec l’Institut du monde arabe, retrace la trajectoire des grandes chanteuses et actrices arabes, femmes d’avant-garde dont la voix et la présence ont marqué l’histoire culturelle et sociale du monde arabe.

À partir du 17 octobre, le musée Sursock, situé au cœur de Beyrouth, convie le public à découvrir « DIVAS : d’Oum Koulthoum à Dalida », une exposition conçue par l’Institut du monde arabe et présentée dans la capitale libanaise jusqu’au 11 janvier 2026. Dès l’entrée, le visiteur plonge dans un pan de l’histoire culturelle du Moyen-Orient, celui où les voix féminines s’élevaient bien au-delà des scènes et des studios d’enregistrement. L’exposition propose un regard documenté sur l’ascension de ces femmes artistes qui, entre 1920 et 1970, ont contribué à redéfinir les frontières de l’expression et du pouvoir féminin en contexte arabe.

Il ne s’agit pas d’idéaliser des destins, mais de donner à voir la complexité de trajectoires individuelles, souvent marquées par la solitude, l’exil, la lutte contre le silence imposé. La figure d’Oum Koulthoum domine le paysage. Sa voix grave, modulée avec une précision technique rare, portait des poèmes d’amour, mais aussi des chants patriotiques écoutés jusqu’aux confins du Maghreb. Dans les années 1950, son concert au Festival de Baalbek scelle le lien entre Beyrouth et la grande histoire musicale du XXᵉ siècle. Les foules qui se pressent pour entendre « l’Astre de l’Orient » ne se contentent pas de consommer une star : elles assistent à la réinvention d’un art, traversé par les questions de langue, de modernité, et d’émancipation.

Fairouz incarne une autre forme de rayonnement. Son timbre voilé, immédiatement reconnaissable, épouse les échos de la montagne libanaise et les traumatismes d’une capitale meurtrie. Elle n’a jamais quitté la scène durant les années de guerre, offrant à son pays un répertoire qui navigue entre l’intime et le collectif. Les chansons des Rahbani, interprétées par sa voix, deviennent des refuges pour une population ballottée par l’histoire.

Warda, née à Paris d’un père algérien et d’une mère libanaise, fait irruption dans cet univers comme une force imprévisible. Son parcours s’écrit entre deux rives. Son engagement pour l’Algérie, après l’indépendance, donne à son œuvre une dimension politique nouvelle. Les mots qu’elle chante se font alors écho à la douleur de l’exil et à la fierté retrouvée.

Plus tragique, le destin d’Asmahan. Sa carrière fulgurante s’interrompt brutalement dans des circonstances troubles. Son timbre léger, ses films et ses apparitions à la radio dessinent la figure d’une femme insaisissable, en perpétuel déplacement, toujours à la recherche d’une place qui lui échappe.

Dalida, entre l’Égypte et la France

Dalida, enfin, referme la boucle de l’exposition. Son parcours atypique, entre l’Égypte et la France, illustre la pluralité des appartenances et la violence de l’arrachement. Star internationale, mais perpétuellement exilée, elle chante en arabe, en français, en italien, refusant d’appartenir à une seule histoire.

Au-delà de la performance, le parcours de ces artistes pose la question du regard porté sur les femmes. Les divas ne furent jamais de simples interprètes, mais des pionnières, parfois incomprises, dont l’influence se mesure à l’aune des débats qu’elles ont suscités. Leurs visages s’affichent sur les murs de l’exposition, entre photos d’archives, extraits de films, tenues de scène, et manuscrits. Les visiteurs croisent aussi d’autres figures, moins connues mais tout aussi essentielles : Souad Hosny, Samia Gamal, Laila Mourad, Sabah… Chacune a marqué à sa manière la scène musicale et cinématographique, s’emparant de rôles nouveaux ou transgressant des codes stricts.

Des icônes bien vivantes

La scénographie de l’exposition privilégie la rencontre : on n’entre pas dans un mausolée, mais dans un espace vivant, traversé de voix, de rires, de regards, d’extraits sonores, de correspondances intimes. Il s’agit moins de figer des icônes que de restituer la pulsation de leurs existences, leurs doutes, leurs audaces.

Si « DIVAS » fascine, c’est parce qu’elle ne se limite pas à la nostalgie d’un âge d’or. Elle raconte comment, dans une société en transformation, des femmes ont su occuper l’espace public, détourner les contraintes, créer de nouvelles images de soi, parfois au prix fort. Leur histoire n’a rien d’un conte de fées. Elle demeure celle de la conquête, toujours fragile, d’une liberté à la fois artistique, sociale et politique.

À Beyrouth, cette exposition prend une résonance singulière. Elle s’inscrit dans la continuité d’une ville qui, malgré ses blessures, continue de célébrer l’audace, l’imaginaire et la puissance du chant. Les divas arabes, en se frayant une place à l’avant-scène, ont ouvert une brèche qui reste à élargir, au musée Sursock de Beyrouth.

 

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La semaine culturelle africaine (10/17octobre): Londres, l’immersion sensorielle au Africa Centre https://mondafrique.com/loisirs-culture/notre-nouvelle-semaine-culturelle-africaine-10-17-octobre-femi-kuti-a-aubervilliers/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/notre-nouvelle-semaine-culturelle-africaine-10-17-octobre-femi-kuti-a-aubervilliers/#respond Sun, 12 Oct 2025 20:55:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=140369 De Béjaïa à Paris, de Londres à Djerba, la semaine africaine célèbre la créativité du continent à travers une série de festivals, concerts et expositions. Théâtre, musique, littérature, arts visuels : chaque rendez-vous met à l’honneur la diversité, l’énergie et la vitalité d’une Afrique en mouvement, invitant tous les publics à la rencontre, au dialogue et […]

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De Béjaïa à Paris, de Londres à Djerba, la semaine africaine célèbre la créativité du continent à travers une série de festivals, concerts et expositions. Théâtre, musique, littérature, arts visuels : chaque rendez-vous met à l’honneur la diversité, l’énergie et la vitalité d’une Afrique en mouvement, invitant tous les publics à la rencontre, au dialogue et à la fête.

Londres, l’immersion sensorielle au Africa Centre du 8 au 25 octobre

À Londres, l’exposition A WÀ ǸBẸ̀ Part II d’Orry Shenjobi invite le public à explorer la mémoire, la fête et l’identité à travers une expérience immersive au Africa Centre, du 8 au 25 octobre 2025, entre archives africaines et création contemporaine.

Au cœur de Londres, The Africa Centre accueille jusqu’au 25 octobre une exposition qui propose de revisiter la fête et la mémoire par le prisme de l’art contemporain. A WÀ ǸBẸ̀ Part II, conçue par l’artiste nigérian-britannique Orry Shenjobi, s’ouvre comme une invitation à ressentir la culture Òwàmbè, entre passé revisité et présent en mouvement.

Loin de se réduire à une collection d’objets ou d’images, l’exposition transforme l’espace en un véritable terrain d’expériences. Dès l’entrée, le visiteur perçoit que la fête n’est pas ici traitée comme une simple tradition ou un folklore figé, mais comme un espace vivant où l’on vient rencontrer l’autre, éprouver le temps, tisser de nouveaux liens avec soi et les autres. Ce projet, nourri par les archives de la culture populaire africaine, met en lumière la façon dont les célébrations collectives construisent l’identité et participent à la transmission de la mémoire.

Òwàmbè, ce mot qui désigne au Nigeria les fêtes sociales souvent spectaculaires, prend ici un autre relief. Shenjobi s’attache à montrer que la célébration dépasse le cliché de l’événement festif, pour devenir une expérience complète où sons, matières, mouvements, couleurs et rencontres se répondent. Les murs vibrent de lumières changeantes, le mobilier invite à s’asseoir, à discuter, à se laisser porter par une atmosphère à la fois intime et ouverte sur le collectif. Tout est conçu pour que l’on ne soit jamais réduit au rôle de spectateur passif : ici, chacun peut traverser les installations, écouter, toucher, s’imprégner d’ambiances qui évoluent au fil des jours.

Le travail de Shenjobi interroge la mémoire sans nostalgie. Il puise dans les souvenirs partagés mais aussi dans le présent de la diaspora, pour composer un récit qui se construit au fil des échanges et des rencontres. Les archives ne sont pas figées ; elles deviennent matière à créer, support d’un dialogue entre générations, entre villes, entre continents. L’exposition s’adresse à tous ceux qui souhaitent s’ouvrir à une histoire collective, à travers la danse, la musique, les objets rituels, mais aussi à travers le simple fait d’être là, ensemble, dans un espace commun.

Deux temps forts viennent rythmer cette immersion : une table ronde, le 11 octobre, offre l’occasion de dialoguer avec l’artiste et ses collaborateurs autour des enjeux de l’installation. Comment penser la fête aujourd’hui ? Comment donner forme à la mémoire sans l’enfermer ? Ces questions seront au cœur des échanges, animés par Sosa Omorogbe. Une semaine plus tard, le 17 octobre, le Cocktail Party s’annonce comme un moment de partage : de 18h à 22h, le lieu se transforme en scène ouverte où la danse, la musique et la gastronomie s’entremêlent dans une ambiance chaleureuse.

Né en 1997, Orry Shenjobi s’est déjà fait remarquer avec Humans of Lagos, une série de portraits où il saisit la vitalité du quotidien urbain et la dimension sensible des gestes ordinaires. Sa démarche privilégie toujours le contact, la rencontre, la circulation de la parole et du regard. Avec A WÀ ǸBẸ̀ Part II, il va plus loin : l’art n’est pas présenté comme un objet à admirer, mais comme une occasion de vivre, de ressentir, de célébrer ensemble. Son approche dépasse les frontières, brouille les distinctions entre artistes et visiteurs, et propose un nouveau rapport au temps : celui d’une mémoire en mouvement, d’un présent habité par les récits de ceux qui sont venus avant nous.

Dans cet espace, l’identité n’est jamais assignée ; elle se découvre au fil des interactions, se modèle dans la rencontre avec l’autre, s’invente dans la fête et le partage. La culture Òwàmbè devient alors un point de départ pour repenser la façon dont nous habitons le monde, dont nous tissons nos histoires personnelles dans une trame collective. La fête, loin d’être une parenthèse, est ici pensée comme une archive vivante, un acte de création, une invitation à s’engager dans la vie culturelle de la ville.

Informations pratiques
Titre : A WÀ ǸBẸ̀ Part II – A Solo Exhibition by Orry Shenjobi
Lieu : The Africa Centre, 66 Great Suffolk Street, London SE1 0BL
Dates : Du 8 au 25 octobre 2025, tous les jours de 12h à 21h
Table ronde : 11 octobre 2025, 17h– 20h
Cocktail Party : 17 octobre 2025, 18h– 22h
Entrée libre
Plus d’infos : www.africacentre.org.uk

Aubervilliers en transe avec Femi Kuti & The Positive Force, le 11 octobre

Femi Kuti, héritier de l’afrobeat, fait vibrer Aubervilliers le 11 octobre 2025 lors d’un concert attendu avec The Positive Force. Entre engagement et groove irrésistible, la soirée promet une expérience musicale inoubliable pour tous les publics.

Le 11 octobre 2025, Aubervilliers s’apprête à accueillir l’un des artistes les plus charismatiques de la scène africaine contemporaine : Femi Kuti, accompagné de The Positive Force. Pour ce passage en Île-de-France, l’énergie de l’afrobeat résonnera bien au-delà des murs de la salle, entraînant les spectateurs dans une soirée qui s’annonce aussi festive qu’engagée.

Femi Kuti n’est pas seulement le fils de Fela Kuti ; il s’est imposé comme une figure à part entière, créant sa propre légende et prolongeant l’héritage de l’afrobeat. Depuis plus de trente ans, The Positive Force, son orchestre complice, l’accompagne sur les scènes du monde entier. Ensemble, ils ont fait de chaque concert un véritable rituel, un appel à la danse autant qu’à la réflexion. Ce rendez-vous à Aubervilliers s’inscrit dans une tournée européenne qui fait escale dans les grandes villes, rappelant le lien profond entre la France et la diaspora musicale africaine.

Ceux qui ont déjà assisté à un concert de Femi Kuti le savent : l’expérience va bien au-delà de la performance musicale. C’est un moment d’intensité, de partage et d’émotions multiples. La scène devient un lieu de communion où s’entremêlent solos de saxophone, percussions fulgurantes, cuivres éclatants et chœurs puissants. Femi Kuti y livre ses titres les plus emblématiques, des hymnes comme « Stop the Hate », « One People One World » ou encore « Na Their Way Be That », porteurs de messages qui traversent les frontières. Son engagement pour la justice sociale, la lutte contre les inégalités et la défense de la jeunesse africaine s’exprime sans détour, toujours avec cette générosité et cette chaleur qui fédèrent le public.

Mais l’afrobeat de Femi Kuti ne se résume pas à un manifeste politique. Il est aussi une invitation à la fête, à l’évasion, à la joie. Sur scène, l’orchestre offre une alchimie unique : section de cuivres redoutable, percussions incandescentes, chorégraphies précises et une énergie qui circule de la scène à la salle. La danse devient un langage commun, le rythme une force fédératrice. The Positive Force porte bien son nom : ce groupe insuffle un souffle nouveau à chaque représentation, tout en restant fidèle à l’esprit originel de l’afrobeat, ce style né à Lagos, mélangeant jazz, funk, et musiques traditionnelles.

Le concert d’Aubervilliers n’est pas réservé aux initiés : il attire tous ceux qui cherchent à vivre une expérience, à découvrir un univers musical où l’excellence instrumentale se conjugue avec la sincérité du propos. La soirée s’annonce comme un temps fort de l’automne culturel en région parisienne, offrant un espace de rencontre entre artistes et public, entre Afrique et Europe, entre générations. Femi Kuti, infatigable sur scène, multiplie les échanges, interpelle la salle, fait de chaque spectateur un acteur de la fête.

Cet événement s’inscrit dans un contexte où l’afrobeat inspire une nouvelle génération de musiciens en France et en Europe. Femi Kuti, sans jamais se reposer sur son nom, continue de renouveler son art : il puise dans la tradition tout en intégrant des sonorités actuelles, des textes qui parlent à la jeunesse comme aux aînés, des rythmes qui invitent à l’unisson. Sa musique, portée par une orchestration exigeante et une présence magnétique, sait rappeler l’essentiel : la musique est une force, un moteur, un moyen d’expression pour dire le monde autrement.

En venant à Aubervilliers, Femi Kuti confirme la place centrale de l’afrobeat dans le dialogue culturel contemporain. Il invite chacun à la fête, mais aussi à l’écoute, au partage, à la réflexion. Ce concert sera, pour beaucoup, l’occasion de vivre une parenthèse où la puissance du live réveille les consciences et nourrit la joie collective.

Informations pratiques
Date : 11 octobre 2025
Lieu : Aubervilliers (salle à confirmer, voir programme local ou shotgun.live)
Billetterie : en ligne et sur place, dans la limite des places disponibles
Horaires et tarifs : à consulter sur les sites officiels et billetteries partenaires

Mama Music secoue Paris : trois nuits au rythme de la scène afro, du 15 au 17 octobre

Le festival Mama Music revient à Paris du 15 au 17 octobre 2025. Trois jours intenses où la scène africaine et afro-diasporique s’impose, entre concerts, rencontres et découvertes. Une invitation à explorer l’énergie de la création musicale contemporaine.

Du 15 au 17 octobre 2025, Paris s’apprête à vibrer au rythme du festival Mama Music. Événement désormais incontournable de la scène musicale parisienne, il fédère, chaque automne, un public curieux et fidèle autour d’une programmation consacrée aux musiques africaines et aux talents issus des diasporas. Pendant trois jours, la ville devient un point de ralliement pour artistes confirmés, jeunes pousses et amateurs de rythmes en quête d’aventure sonore.

Mama Music n’est pas qu’une succession de concerts : le festival entend créer une dynamique de circulation, de dialogue et d’expérimentation. En investissant des salles emblématiques et des clubs confidentiels à travers la capitale, il propose une exploration urbaine et musicale où chaque escale offre son lot de surprises. La diversité de la programmation est un atout majeur : afrobeat, highlife, rumba, afro-pop, bongo flava, mbalax, sons urbains, mais aussi des esthétiques plus traditionnelles portées par une nouvelle génération d’artistes. À chaque soirée, la scène s’anime : les collaborations inédites et les rencontres inattendues donnent lieu à des moments suspendus, où la création s’invente en direct.

Ce qui distingue Mama Music, c’est aussi la volonté de donner une place centrale aux voix féminines, aux collectifs inventifs et aux artistes de la diaspora qui façonnent de nouveaux territoires musicaux. La scène africaine se montre plurielle, inventive, en mouvement. Loin des clichés, le festival met en avant la richesse des parcours, la capacité à faire dialoguer les traditions et les influences contemporaines, à croiser les genres et les langues.

Les soirées se prolongent souvent en aftershows ou DJ sets où l’énergie ne retombe jamais. Ces prolongements nocturnes sont l’occasion de poursuivre la fête, mais aussi d’élargir la découverte. Les artistes invités ne viennent pas seulement jouer leur musique : ils partagent une vision, un engagement, une envie de transmission. Mama Music crée un terrain d’expérimentation où la scène et la salle ne font plus qu’un, où la danse devient langage, et où le groove africain dessine une géographie sonore sans frontière.

Au-delà du plaisir du live, Mama Music s’engage dans la transmission et le partage. Ateliers, masterclasses, rencontres professionnelles : ces temps forts permettent à de jeunes artistes, à des programmateurs ou à des journalistes d’échanger, de s’initier, de tisser des réseaux. Le festival joue ici un rôle de laboratoire : il contribue à structurer un écosystème où les musiques africaines circulent, s’exportent, s’inventent de nouveaux horizons. Les questions de représentation, d’innovation, d’accès au marché européen ou de dialogue avec d’autres scènes sont abordées sans détour, dans une ambiance conviviale qui favorise l’échange.

Le public, chaque année, ne s’y trompe pas. Il vient pour la richesse des découvertes, la variété des esthétiques et l’ambiance chaleureuse. Que l’on soit un habitué des scènes africaines ou simplement en quête d’une soirée différente, Mama Music offre une expérience à part : celle d’une fête où la curiosité est la seule règle, où l’on peut se laisser surprendre par un artiste inconnu, s’enthousiasmer pour une voix nouvelle, ou simplement se laisser porter par l’énergie du collectif.

La billetterie affiche souvent complet bien avant l’ouverture du festival. Il faut dire que le rendez-vous attire bien au-delà du cercle des initiés : passionnés, familles, étudiants, noctambules ou professionnels s’y retrouvent pour partager, écouter, danser, et parfois débattre. Mama Music prouve que la musique peut être un terrain commun, un point de rencontre entre Paris, l’Afrique et le monde.

Dans une actualité où la morosité gagne parfois du terrain, le festival fait le pari de la vitalité, de la création et de la joie collective. Il rappelle, l’espace de trois jours, que la scène africaine n’a rien perdu de sa force d’invention ni de son pouvoir de rassembler.

Informations pratiques
Dates : du 15 au 17 octobre 2025
Lieu : salles et clubs partenaires à Paris (programmation détaillée sur le site officiel du festival)
Billetterie : en ligne et sur place selon les événements, certains concerts affichent complet très tôt
Infos et programme : shotgun.live

Marennes-Oléron passe à l’heure africaine avec Visions d’Afrique, du 15 au 21 octobre

Du 15 au 21 octobre 2025, le festival Visions d’Afrique transforme la Charente-Maritime en carrefour de la création africaine. Films, rencontres littéraires, concerts : une semaine où le public découvre la vitalité et la diversité des cultures du continent.

Chaque automne, quand les vents marins s’installent sur les côtes atlantiques, un souffle venu d’Afrique traverse le pays Marennes-Oléron. Depuis seize ans, Visions d’Afrique fait battre le cœur de la Charente-Maritime au rythme du cinéma, de la littérature et de la musique africaine. Du 15 au 21 octobre 2025, ce festival unique invite à explorer des horizons nouveaux, à travers des œuvres, des paroles, des sons venus de tout le continent.

Visions d’Afrique n’est pas un simple rendez-vous de cinéphiles. C’est d’abord un lieu d’échange, de transmission, de curiosité. Dans les salles obscures de Saint-Pierre d’Oléron et de Marennes, mais aussi dans les médiathèques, sur les places de village, se retrouvent réalisateurs, auteurs, musiciens, habitants et visiteurs. Tous partagent une même envie : celle de découvrir, de comprendre, de questionner les réalités et les imaginaires de l’Afrique contemporaine. Depuis sa création, le festival n’a cessé de s’ouvrir : à chaque édition, il accueille un public plus large, mêlant scolaires, familles, passionnés et simples curieux.

La programmation cinéma constitue l’épine dorsale du festival. Elle reflète la pluralité des regards et des écritures. Cette année encore, les organisateurs ont réuni une sélection d’avant-premières, de documentaires et de fictions venus du Burkina Faso, du Sénégal, de la Tunisie, de la Côte d’Ivoire, du Maroc, mais aussi des diasporas. Les projections sont souvent suivies de rencontres avec les réalisateurs : des moments privilégiés où l’on peut discuter, interroger les choix artistiques, comprendre les enjeux politiques ou sociaux qui traversent les films. Le public, habitué ou novice, s’ouvre ainsi à des histoires singulières, à des récits d’exil, de résistance, de transmission, portés par des voix parfois trop rares sur les écrans européens.

Au fil des éditions, le festival a su élargir son horizon en faisant une place croissante à la littérature. Cette année, plusieurs auteurs viendront présenter leurs livres, dialoguer avec les lecteurs, dédicacer et débattre des grandes questions du moment. Qu’il s’agisse de mémoire, de migration, d’enfance ou de création, la littérature permet d’approfondir les thèmes abordés à l’écran et d’enrichir l’expérience du festival.

La musique occupe aussi une place centrale. Dès la tombée du jour, les salles s’ouvrent aux rythmes du jazz éthiopien, du mbalax sénégalais, des guitares touarègues, des polyphonies d’Afrique australe. Les concerts, toujours très attendus, prolongent la fête au-delà des séances de cinéma. Pour ceux qui souhaitent s’initier, des ateliers de danse et de percussions sont proposés tout au long de la semaine, dans une ambiance conviviale et accessible à tous.

La dimension participative fait la force de Visions d’Afrique. Le festival s’attache à toucher tous les publics, notamment grâce à des séances scolaires, des projections itinérantes dans les villages ou les quartiers, et à la mobilisation de nombreux bénévoles. L’esprit de partage se retrouve aussi dans les ateliers jeunesse, gratuits, et les activités accessibles à toutes les générations.

Soutenir la jeune création est une autre priorité. Le jury remettra plusieurs distinctions, dont le “Prix Visions d’Afrique du meilleur film”, tremplin pour de nombreux jeunes réalisateurs. Ce prix témoigne de la volonté du festival de repérer et d’accompagner des talents émergents, de faire circuler les œuvres et les regards.

À l’heure où le monde semble parfois replié, Visions d’Afrique rappelle que la culture est un trait d’union. Cinéma, littérature, musique sont ici des passerelles : elles invitent à la découverte, abolissent les frontières et rapprochent les imaginaires. Pendant une semaine, la Charente-Maritime devient une escale chaleureuse, ouverte à tous ceux qui veulent entendre battre le cœur d’une Afrique vivante et inventive.

Informations pratiques
Dates : du 15 au 21 octobre 2025
Lieux : Saint-Pierre d’Oléron et Marennes (Charente-Maritime, France)
Programme détaillé, réservations, tarifs : sur visionsdafrique.fr
Accès : séances ouvertes à tous, nombreuses activités gratuites, ateliers jeunesse, concerts et rencontres littéraires 

Djerba fait vibrer les littératures du Sud : Kotouf Festival réunit les voix du monde les 17 et 18 octobre

Le Kotouf Festival, première manifestation littéraire de Djerba dédiée aux écritures du Sud, réunit le 17 et 18 octobre 2025 des voix venues d’Afrique, du monde arabe et d’ailleurs, pour inventer ensemble de nouveaux espaces de création et de dialogue.

Les 17 et 18 octobre 2025, Djerba se prépare à écrire une nouvelle page de son histoire culturelle. L’île, carrefour de peuples et de traditions, accueille la toute première édition du Kotouf Festival – Littératures du Sud. Ce rendez-vous, impulsé par une équipe de femmes engagées, se veut ouvert et audacieux : rassembler, le temps d’un week-end, des écrivains, poètes et artistes de plusieurs continents autour d’une ambition commune : faire de la littérature un espace vivant de rencontres et d’inventions.

À Houmt Souk, la ville principale de Djerba, le festival entend décloisonner les genres, les langues, les disciplines. Le thème choisi pour cette édition, « Nord/Sud : quelles écritures ? », invite à dépasser les frontières géographiques et littéraires pour faire émerger des voix et des textes souvent trop peu entendus. Ici, la littérature se fait polyglotte et collective : les invités viennent de Côte d’Ivoire, de Madagascar, de l’Île Maurice, du Canada, d’Haïti, du Liban, de Tunisie, mais aussi d’Europe et d’ailleurs. Ce sont autant de récits, de parcours, de formes d’engagement qui se rencontrent et se répondent.

Le Kotouf Festival, c’est d’abord une histoire de voix et de visages. Tanella Boni, figure majeure des lettres ivoiriennes, croisera la plume et la parole avec Jean-Luc Raharimanana, écrivain malgache, Ananda Devi, romancière mauricienne, ou encore Lise Gauvin, critique et autrice canadienne. D’autres noms s’ajoutent : James Noël, poète haïtien, Walid Hajar Rachedi, Georgia Makhlouf, Emna Belhaj Yahia, Nadia Khiari, Faouzia Zouari, Lotfi Chebbi, Hafidha Karabiben, Hassanine Ben Ammou, Mohamed Mahjoub… La liste s’étire, reflétant la richesse d’une programmation pensée pour la diversité et l’échange.

Le festival investit la ville : les librairies, les cafés, les associations, les écoles deviennent, pour deux jours, les scènes d’une agora vivante. Ateliers d’écriture en arabe et en français, séances de bande dessinée, débats sur la traduction et la circulation des textes, lectures à voix haute, cafés littéraires intimes, expositions de photographies, projections de films, interventions visuelles et performances artistiques tissent un fil continu entre mots, images et sons. Le public, qu’il soit passionné de littérature ou simplement curieux, est invité à participer, à poser ses questions, à tenter l’aventure de l’écriture ou du dialogue.

Ce qui distingue Kotouf, c’est la volonté de réunir toutes les générations, de mélanger les pratiques, d’ouvrir la littérature à d’autres formes d’expression. Ici, le livre quitte ses rayons pour aller à la rencontre du public, dans la rue, au détour d’un café ou sous une tente dressée sur la place. Les artistes et les auteurs dialoguent aussi avec les lycéens, les étudiants, les habitants de Djerba venus en famille, offrant à chacun la possibilité de s’approprier la parole, de partager une histoire ou une émotion.

À travers cette programmation généreuse, le festival défend une idée simple : la littérature est un bien commun, un espace de liberté où chacun peut puiser pour comprendre le monde, s’émanciper, inventer de nouvelles manières d’être ensemble. Sur une île inscrite depuis peu au patrimoine mondial de l’UNESCO, Kotouf prend le parti de l’ouverture et de l’hospitalité. Il fait de Djerba un point de jonction entre l’Afrique, le monde arabe et la Méditerranée, sans jamais figer les identités, mais en favorisant le mouvement, la rencontre, la création partagée.

La diversité n’est pas un mot d’ordre mais une réalité vécue, dans la multiplicité des langues, des cultures et des expériences présentes. Le festival accorde une large place à la traduction, aux arts visuels, à la performance : la littérature se conjugue avec la musique, le dessin, la photographie, la parole improvisée. À Djerba, la création ne s’arrête pas au seuil des livres : elle s’invente sur scène, dans la rue, dans les échanges entre artistes et publics.

En réunissant des figures reconnues et de jeunes auteurs, en valorisant le croisement des disciplines et la circulation des idées, le Kotouf Festival affirme que la littérature peut être fête, débat, et source de renouvellement collectif. Pour cette première édition, la promesse est celle d’une expérience ouverte à tous, curieux, passionnés, habitants ou visiteurs de passage : un moment où la Méditerranée se fait caisse de résonance des voix du Sud.

Informations pratiques
Dates : 17 et 18 octobre 2025
Lieu : Houmt Souk, Djerba, Tunisie (Centre des ressources associatives/Association pour la sauvegarde de l’île de Djerba – ASSIDJE)
Thème : Nord/Sud : quelles écritures ?
Programme : Rencontres, ateliers (écriture, BD, traduction), lectures, performances, projections, expositions, cafés littéraires
Entrée : Événements gratuits ou sur inscription (selon activité)
Sélection d’auteurs : Tanella Boni, Jean-Luc Raharimanana, Ananda Devi, Lise Gauvin, James Noël, Georgia Makhlouf, Emna Belhaj Yahia, Nadia Khiari, Faouzia Zouari, Lotfi Chebbi, etc.

 

 

 

 

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L’expo « NOIRES » de Roxane Mbanga électrise Paris  https://mondafrique.com/loisirs-culture/lexpo-noires-de-roxane-mbanga-electrise-paris/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/lexpo-noires-de-roxane-mbanga-electrise-paris/#respond Sat, 11 Oct 2025 07:36:47 +0000 https://mondafrique.com/?p=140406 Avec l’ouverture de la MansA à Paris, la scène afrodescendante trouve une maison à son image : chaleureuse, inclusive et créative. Pour son inauguration, la MansA confie ses clés à Roxane Mbanga, jeune artiste qui a fait du collectif et du partage une signature. L’exposition « NOIRES »  donne le ton d’un lieu pensé pour accueillir toutes […]

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Avec l’ouverture de la MansA à Paris, la scène afrodescendante trouve une maison à son image : chaleureuse, inclusive et créative. Pour son inauguration, la MansA confie ses clés à Roxane Mbanga, jeune artiste qui a fait du collectif et du partage une signature. L’exposition « NOIRES »  donne le ton d’un lieu pensé pour accueillir toutes les histoires et toutes les mémoires.

Le 3 octobre 2025 marque un moment clé pour la vie culturelle parisienne : la Maison des Mondes Africains, ou MansA, ouvre ses portes au 26 rue Jacques Louvel-Tessier. Cette adresse se rêve déjà en carrefour, pas seulement pour la capitale mais pour toute une génération désireuse de repenser la place des cultures afrodescendantes en France. La MansA n’est ni un musée ni une salle blanche où l’on chuchote devant des œuvres. Elle se veut maison au sens fort : on y entre comme chez soi, on y retrouve des souvenirs, on y partage des instants, on y construit une mémoire vivante.

À l’origine du projet, Elisabeth Gomis. Depuis huit ans, elle porte ce désir d’un lieu qui ne se contente pas de rassembler des objets, mais qui fasse place aux récits, aux corps, aux présences longtemps restées à la marge. MansA s’impose ainsi comme une alternative à l’Institut du Monde Arabe : ni imitation, ni simple « variation africaine », mais une maison où les identités circulent, où l’accueil est le maître-mot. Loin des formats muséaux figés, tout est fait pour que chacun puisse s’approprier l’espace, ressentir une émotion, s’y reconnaître ou se laisser surprendre.

Formée entre Paris et Amsterdam, elle navigue entre textile, installations et photographie, mobilisant autour d’elle une équipe complice. Sa proposition, « NOIRES », pose d’emblée les intentions du lieu : ouvrir la maison, en faire un espace d’expériences pour tous, quelle que soit la familiarité avec les codes de l’art contemporain. Dès la rue, la façade invite à entrer. À l’intérieur, on découvre une scénographie à hauteur d’enfant, pleine de couleurs et de textures : paniers d’osier, tissages, objets du quotidien, livres et disques tissent un fil conducteur entre l’intime et le collectif.

Écouter, toucher, s’asseoir, discuter, feuilleter, s’attarder

L’exposition ne cherche pas à imposer une vision unique. Elle invite au contraire à multiplier les approches. Dans le salon reconstitué, on peut prendre le temps de lire, d’écouter une playlist, ou simplement d’échanger quelques mots autour d’un panier de bananes plantain. Tout ici encourage la convivialité, le dialogue, le mélange des générations. Le projet de Roxane Mbanga puise dans son histoire personnelle, notamment à travers des portraits familiaux, mais il s’ouvre aussi aux expériences de toutes les personnes « noires » en France et ailleurs. Le livre éponyme « NOIRE·S » prolonge ce geste en donnant voix à la pluralité des récits.

Dans cette maison vivante, l’art et l’artisanat s’entremêlent. La pratique de Mbanga accorde une place essentielle au collectif : tout comme dans la mode, où de nombreux talents œuvrent dans l’ombre, elle tient à mettre en lumière le travail d’équipe, la circulation du savoir, la transmission. La scénographie et la photographie, portées par Mariette Kouame et d’autres complices, nourrissent un parcours à la fois sensible et ouvert. Nul besoin d’être initié : chacun peut, à sa façon, se saisir des œuvres, questionner, s’émerveiller, laisser résonner les histoires.

« C’est remettre au centre les femmes noires », affirme Mbanga. Mais au-delà de la dimension personnelle, l’exposition ouvre une réflexion sur la transmission, sur la trace que chacun laisse derrière soi, sur la manière dont les mémoires se croisent, se superposent, se répondent. « Quelle trace laisse-t-on, et pour qui ? » demande Elisabeth Gomis. La réponse tient dans l’énergie qui circule, dans la liberté offerte à chacun de s’approprier le lieu, dans la chaleur de l’accueil et la richesse des échanges.

En choisissant « NOIRES » pour ses débuts, la MansA affirme une ligne : celle d’un espace où la parole circule, où les récits afrodescendants trouvent enfin une place centrale, où la création n’est jamais isolée du vécu. Ce n’est pas une institution figée, mais une maison vibrante, qui donne à voir et à sentir la pluralité des mondes africains, au cœur de Paris.

Informations pratiques
Exposition : NOIRES, de Roxane Mbanga
Lieu : MansA – Maison des Mondes Africains, 26 rue Jacques Louvel-Tessier, 75010 Paris
Dates : du 4 au 26 octobre 2025
Entrée : gratuite, sur réservation obligatoire
Horaires : mardi-jeudi 14h-19h, vendredi 14h-21h, samedi 10h-19h, dimanche 11h-19h
Programmation associée : rencontres, ateliers, visites guidées (voir calendrier sur le site officiel)

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La vitalité des littératures africaines à Nantes (10/12 octobre) https://mondafrique.com/loisirs-culture/notre-semaine-culturelle-africaine-3-10-octobre-lafrique-litteraire-a-lhonneur/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/notre-semaine-culturelle-africaine-3-10-octobre-lafrique-litteraire-a-lhonneur/#respond Sat, 11 Oct 2025 00:25:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=139794 Nantes s’impose comme un carrefour majeur de la création littéraire africaine

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Le Festival des Littératures Africaines revient à Nantes pour une 10ᵉ édition très attendue du 10 au 12 octobre 2025. Trois jours de rencontres, lectures et débats pour explorer la richesse des voix africaines contemporaines, en plein cœur de la ville.

Nantes s’impose comme un carrefour majeur de la création littéraire africaine. Au fil des ans, la ville s’est forgé une réputation d’ouverture et de curiosité culturelle, accueillant chaque automne auteurs, lecteurs, éditeurs et traducteurs venus célébrer la diversité et la puissance des littératures africaines. Pour sa 10ᵉ édition, du 10 au 12 octobre 2025, le Festival des Littératures Africaines promet un programme dense et fédérateur, pensé comme une invitation à franchir les frontières des langues, des styles et des continents.

À la Maison des Confluences et dans d’autres lieux emblématiques de Nantes, le public pourra assister à une série de rencontres et d’échanges ouverts à tous : grands entretiens, tables rondes, lectures, ateliers jeunesse, performances et séances de dédicaces. L’esprit du festival, c’est avant tout la convivialité : ici, les barrières entre les générations, les langues et les horizons s’effacent, laissant place à la parole, au partage, à la découverte de récits venus du Sénégal, du Cameroun, du Congo, du Maroc, de la Côte d’Ivoire, du Mali et bien au-delà.

Les organisateurs ont fait le choix d’inviter aussi bien des figures majeures des lettres africaines que des auteurs émergents, afin de refléter l’extraordinaire dynamisme d’une scène littéraire en perpétuelle effervescence. Les débats questionnent les grands enjeux contemporains : l’exil et la migration, la place des femmes dans la littérature, les héritages de la colonisation, l’environnement, l’oralité et la transmission. Le festival se distingue par sa capacité à susciter la réflexion sans jamais perdre de vue l’émotion, la beauté du verbe et la force des histoires individuelles.

À travers lectures et performances, le public est invité à explorer la multiplicité des formes et des esthétiques : roman, poésie, théâtre, essai, conte, littérature jeunesse. Des ateliers sont prévus pour les enfants et les adolescents, véritables tremplins pour faire naître de nouvelles passions et transmettre le goût des mots aux jeunes générations. Les rencontres croisées entre auteurs, traducteurs et éditeurs offrent un éclairage précieux sur les coulisses de la création littéraire africaine, ses réseaux, ses défis, ses victoires.

Un autre temps fort du festival réside dans la place accordée à la francophonie : la langue française, trait d’union entre des écrivains venus de tous les horizons, se trouve célébrée, questionnée, parfois bousculée par des expérimentations stylistiques ou des croisements avec les langues locales. Le public nantais, fidèle au rendez-vous, apprécie cette ouverture : ici, la littérature africaine ne se réduit pas à une thématique, mais s’impose comme une force vivante, innovante, en dialogue constant avec le monde.

Le Festival des Littératures Africaines de Nantes, c’est aussi un espace de mémoire et d’engagement : chaque édition rend hommage à des écrivains disparus, fait entendre les voix marginalisées, accueille les débats sur les luttes sociales et politiques qui traversent les sociétés africaines. Les livres présentés abordent aussi bien l’intime que le collectif, le roman de formation que le récit d’aventure, la satire que la poésie du quotidien.

Pour le public, c’est l’occasion unique de rencontrer en personne des auteurs lus parfois depuis l’enfance, d’entendre des textes lus par leurs créateurs, de découvrir de nouveaux talents ou d’échanger sur l’actualité du livre africain en France. La vitalité et la chaleur de ce festival tiennent autant à la générosité des invités qu’à la curiosité d’un public de plus en plus large, venu de Nantes, d’autres régions françaises, mais aussi de l’étranger.

Informations pratiques
Festival des Littératures Africaines de Nantes
Lieu : Maison des Confluences et autres lieux à Nantes (adresses précisées dans le programme)
Dates : du 10 au 12 octobre 2025
Horaires : selon programme, rencontres du matin au soir
Tarifs : événements gratuits ou à prix symbolique
Programme, intervenants et renseignements : page Facebook « Festival Brunch Littéraire » et LinkedIn Festival des Littératures Africaines Nantes

 

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Du 10 au 17 octobre, Béjaïa au coeur de la Kabylie donne voix à l’Afrique https://mondafrique.com/loisirs-culture/notre-semaine-culturelle-africaine-10-17-octobre-bejaia-algerie-donne-voix-a-lafrique/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/notre-semaine-culturelle-africaine-10-17-octobre-bejaia-algerie-donne-voix-a-lafrique/#respond Fri, 10 Oct 2025 15:29:31 +0000 https://mondafrique.com/?p=140354 Du 10 au 17 octobre 2025, Béjaïa se transforme en carrefour des arts vivants africains. Son festival international de théâtre met à l’honneur les langues populaires, offrant une semaine de découvertes et d’échanges autour de la diversité scénique du continent.

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Le théâtre populaire illumine Béjaïa en Kabylie du 10 au 17 octobre 2025; la ville se transforme en carrefour des arts vivants africains. Son festival international de théâtre met à l’honneur les langues populaires, offrant une semaine de découvertes et d’échanges autour de la diversité scénique du continent.

Du 10 au 17 octobre 2025, Béjaïa s’apprête à vivre au rythme du théâtre africain. Nichée entre mer et montagnes, la ville kabyle accueille la quatorzième édition de son festival international, devenu un rendez-vous attendu pour tous les passionnés d’arts vivants. L’édition 2025 choisit de braquer les projecteurs sur un sujet souvent laissé dans l’ombre : les langues populaires dans le théâtre africain. Un choix fort, qui témoigne de l’envie des organisateurs de mettre en avant ce qui fait l’âme et la vitalité du théâtre sur le continent.

À l’heure où beaucoup d’événements misent sur les têtes d’affiche ou les effets de mode, Béjaïa fait le pari de la diversité linguistique. Wolof, amazigh, swahili, peul, bambara, créole : ces langues résonneront tour à tour sur la scène du théâtre régional, portées par des troupes venues de Mauritanie, du Bénin, de Côte d’Ivoire, du Cameroun, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie, sans oublier l’Algérie. La Mauritanie, invitée d’honneur, ouvre le festival avec une création originale, reflet du dialogue entre traditions orales et modernité. Chaque compagnie propose une exploration singulière du théâtre populaire, mêlant textes contemporains, musique, danse et énergie scénique. Les représentations, surtitrées pour garantir l’accessibilité, invitent à écouter et à ressentir la diversité des langues et des formes.

Le festival ne se limite pas à la scène : il se vit aussi en dehors, dans les rues, les écoles et les centres culturels. Débats, ateliers, tables rondes et masterclass rythment la semaine, offrant au public l’opportunité de rencontrer artistes et chercheurs venus interroger l’avenir du théâtre africain. Comment transmettre, traduire, renouveler l’écriture dramatique ? Quelles places pour les jeunes, pour la création dans les langues dites minoritaires ? Autant de questions discutées sans détour, lors de rendez-vous qui rassemblent toutes les générations.

La place faite à la jeunesse est l’une des signatures du festival. De jeunes comédiens algériens se produiront lors de scènes ouvertes, révélant les promesses d’une relève créative et engagée. La transmission est aussi au cœur du projet, avec des interventions dans les établissements scolaires et les quartiers populaires. L’ambition est claire : ouvrir le théâtre au plus grand nombre, désacraliser la scène, faire du spectacle vivant un langage à la portée de tous.

Béjaïa, au coeur de la Kabylie

L’atmosphère qui règne à Béjaïa durant ces huit jours tient autant à la qualité de la programmation qu’à la ferveur du public. Les places s’arrachent vite, et l’engouement se ressent bien au-delà de la ville. Les réseaux sociaux bruissent de recommandations, d’échanges sur les spectacles, de pronostics sur la troupe qui marquera l’édition. Le festival rayonne aussi par la convivialité de ses équipes, le soutien actif de la wilaya, et la mobilisation de toute une communauté attachée à l’ouverture et à la création.

Au fil des éditions, le FITB s’est imposé comme l’un des grands rendez-vous du calendrier culturel africain. Il s’adresse autant aux amoureux du théâtre qu’aux simples curieux, à ceux qui veulent découvrir de nouveaux récits ou s’immerger dans une langue qu’ils n’ont jamais entendue. Ce festival porte la conviction que la scène est un miroir du monde : un espace de liberté, de créativité et de dialogue où chaque voix, chaque langue, chaque histoire compte.

Béjaïa, en ouvrant grand ses portes à l’Afrique, fait le pari d’un théâtre vivant, populaire et accessible, reflet d’une société diverse et en mouvement. Pour tous ceux qui franchiront les portes du théâtre régional cette année, l’expérience promet d’être riche, vivante et pleine de surprises.

Informations pratiques
Dates : du 10 au 17 octobre 2025
Lieu : Théâtre régional de Béjaïa, Algérie
Invité d’honneur : Mauritanie
Accès : Billetterie sur place ou via le site officiel (fitb-dz.com)
Programmation complète : disponible sur la page Facebook officielle du festival

 

 

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L’Histoire fascinante de Madagascar s’exposait à Grenoble cet hiver ! https://mondafrique.com/loisirs-culture/madagascar-sexpose-a-grenoble-pour-un-voyage-photographique/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/madagascar-sexpose-a-grenoble-pour-un-voyage-photographique/#respond Wed, 08 Oct 2025 20:35:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=126686 À travers soixante clichés saisissants et des documents historiques rares, l’exposition « Madagascar, terre d’espoir » à la Maison internationale de Grenoble nous plongaite dans l’histoire fascinante de la grande île, entre traditions ancestrales et défis contemporains. La Maison internationale de Grenoble, nichée dans le pittoresque Jardin de Ville, accueille du 9 janvier au 19 février 2025 une exposition […]

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À travers soixante clichés saisissants et des documents historiques rares, l’exposition « Madagascar, terre d’espoir » à la Maison internationale de Grenoble nous plongaite dans l’histoire fascinante de la grande île, entre traditions ancestrales et défis contemporains.

La Maison internationale de Grenoble, nichée dans le pittoresque Jardin de Ville, accueille du 9 janvier au 19 février 2025 une exposition exceptionnelle qui invite les visiteurs à découvrir Madagascar sous un angle inédit. Cette immersion photographique et documentaire, fruit d’un travail minutieux de collecte et de préservation, offre un regard privilégié sur la région sud-est de l’île, ses habitants et ses traditions séculaires.

Au cœur de cette exposition se trouve le travail remarquable de Philippe Beaujard, ethnographe et anthropologue passionné, qui a parcouru pendant plus de deux décennies les terres malgaches. Ses photographies, prises entre 1970 et 1995, constituent un témoignage précieux d’une époque charnière pour le pays. Chaque cliché raconte une histoire, capture un instant de vie, et révèle la richesse culturelle d’un peuple en constante évolution.

L’exposition ne se contente pas de présenter des images figées dans le temps. Elle tisse des liens entre passé et présent, mettant en lumière les enjeux contemporains qui façonnent la société malgache moderne. Les visiteurs découvriront notamment le centre social et médical Marie-Christelle, symbole d’espoir et de développement dans la région, ainsi que les initiatives locales qui contribuent à préserver l’héritage culturel tout en relevant les défis du XXIe siècle.

Au coeur de Madagascar en musique

Pour enrichir cette expérience immersive, les organisateurs ont choisi d’accompagner le parcours de musiques traditionnelles malgaches, créant une atmosphère authentique qui transporte les visiteurs au cœur de la grande île. Cette ambiance sonore soigneusement sélectionnée ajoute une dimension sensorielle supplémentaire à la découverte des photographies et des documents exposés.

L’exposition s’inscrit dans une programmation plus large, incluant notamment une conférence majeure le 23 janvier 2025. Thomas Deltombe y abordera un chapitre crucial de l’histoire politique malgache, éclairant les relations complexes entre l’île et ses partenaires internationaux. D’autres interventions sont prévues, explorant des thématiques variées telles que la santé mentale à Madagascar ou les enjeux de la transmission culturelle dans un monde globalisé.

La beauté des traditions

La force de cette exposition réside dans sa capacité à présenter Madagascar dans toute sa complexité, sans tomber dans les clichés exotiques. Elle met en lumière les défis auxquels font face les communautés locales, tout en célébrant leur résilience et leur créativité. Les photographies de Beaujard, loin d’être de simples documents ethnographiques, révèlent l’humanité profonde de leurs sujets et la beauté des traditions qui perdurent malgré les bouleversements de la modernité.

Accessible gratuitement, cette exposition représente une opportunité unique pour le public grenoblois de découvrir ou redécouvrir Madagascar. Les horaires d’ouverture, du lundi au jeudi de 14h à 18h et le vendredi de 14h à 17h, permettent à chacun de planifier sa visite selon ses disponibilités. La Maison internationale confirme ainsi son rôle de pont entre les cultures, offrant un espace de dialogue et de découverte au cœur de Grenoble.

 

 

 

 

 

 

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Tayc électrise Casablanca au Morocco Mall le 10 octobre https://mondafrique.com/loisirs-culture/tayc-electrise-casablanca-au-morocco-mall-le-10-octobre/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/tayc-electrise-casablanca-au-morocco-mall-le-10-octobre/#respond Wed, 08 Oct 2025 19:15:47 +0000 https://mondafrique.com/?p=140190 Le 10 octobre 2025, Tayc, star franco-camerounaise du R&B, fait escale à Casablanca pour un concert exceptionnel au Morocco Mall dans le cadre de l’Africa Music Festival. Une soirée qui promet de faire vibrer la scène marocaine au rythme de ses tubes. C’est l’événement musical le plus attendu de l’automne à Casablanca : le chanteur Tayc se […]

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Le 10 octobre 2025, Tayc, star franco-camerounaise du R&B, fait escale à Casablanca pour un concert exceptionnel au Morocco Mall dans le cadre de l’Africa Music Festival. Une soirée qui promet de faire vibrer la scène marocaine au rythme de ses tubes.

C’est l’événement musical le plus attendu de l’automne à Casablanca : le chanteur Tayc se produira le 10 octobre 2025 au Morocco Mall, dans le cadre de l’Africa Music Festival. Artiste phare du R&B francophone, Tayc attire des foules sur toute la planète et fédère une génération qui se reconnaît dans la puissance de ses ballades amoureuses autant que dans ses rythmes afropop entraînants. Ce concert, unique au Maroc, s’annonce déjà comme l’un des moments forts de la rentrée culturelle, mêlant ferveur populaire, émotion et énergie contagieuse.

Né à Marseille en 1996 de parents camerounais, Tayc – de son vrai nom Julien Bouadjie – s’est imposé en quelques années comme l’une des figures majeures de la scène musicale française et internationale. Révélé au grand public avec son projet « Nyxia », il explose en 2020 avec l’album « Fleur froide », qui enchaîne les tubes : « Le Temps », « N’y pense plus », « Dis-moi comment », « Comme toi »… Chanteur, danseur et auteur-compositeur, Tayc incarne le renouveau d’un R&B à la française, mâtiné d’influences afro, soul et pop, et porté par une voix chaude, sensuelle et immédiatement reconnaissable.`

Sur scène, l’artiste déploie tout son charisme : shows millimétrés, chorégraphies puissantes, interaction directe avec le public… À chaque passage, Tayc s’impose par sa générosité, son aisance scénique, sa capacité à faire danser comme à émouvoir. Son concert à Casablanca ne dérogera pas à la règle. Le Morocco Mall, plus grand centre commercial d’Afrique, devient pour une nuit l’écrin d’un spectacle total où se croisent fans de la première heure, curieux, influenceurs et familles.

Ce choix de Casablanca, ville-carrefour et vitrine de la scène culturelle marocaine, ne doit rien au hasard : l’Africa Music Festival, qui réunit chaque année des artistes venus de tout le continent, célèbre l’ouverture, le dialogue des cultures et la vitalité des musiques africaines. La venue de Tayc s’inscrit dans cette logique de rencontre, de métissage et de rayonnement international. Avec son identité franco-camerounaise assumée, ses collaborations multiples (Dadju, Leto, Christine and the Queens…), Tayc est à la fois enfant de la diaspora et héritier d’une longue tradition musicale africaine, qu’il modernise et universalise.

Au programme de cette soirée événement, le public pourra redécouvrir les plus grands succès de l’artiste, des ballades R&B aux titres festifs qui enflamment les clubs : « Le Temps », « Dodo », « Sans effet », mais aussi ses nouveaux morceaux attendus pour la tournée 2025. L’artiste aime surprendre, inviter des guests, accorder une large place à l’improvisation et à la communion avec la salle. À Casablanca, la promesse est claire : transformer la scène en dancefloor géant, faire vibrer les cœurs et rassembler toutes les générations autour de l’amour de la musique.

Pour la scène musicale marocaine, la venue de Tayc est un signe fort : elle confirme l’attractivité de Casablanca pour les grands noms de la pop et du R&B international, tout en ouvrant la voie à de nouvelles collaborations artistiques entre la France, le Maroc et l’Afrique subsaharienne. L’Africa Music Festival, quant à lui, continue de jouer son rôle de plateforme, révélant la richesse des expressions musicales africaines, du raï à l’afropop, du rap à la chanson traditionnelle.

À quelques jours du concert, l’excitation monte. Les places, disponibles en ligne, partent rapidement, preuve que le phénomène Tayc ne faiblit pas. Les fans espèrent des surprises, des morceaux inédits, des moments d’émotion pure. Pour une nuit, Casablanca deviendra la capitale du R&B africain et francophone, portée par une star qui, à chaque scène, confirme son statut d’artiste incontournable de la décennie.

 

Informations pratiques
Tayc en concert, Africa Music Festival
Lieu : Morocco Mall, Casablanca, Maroc
Date : vendredi 10 octobre 2025
Horaire : 20h30
Tarifs : à partir de 300 MAD (selon la catégorie)
Billetterie : guichet.com
Renseignements : events.ma/hitradio.ma

 

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