- Mondafrique https://mondafrique.com/loisirs-culture/ Mondafrique, site indépendant d'informations pays du Maghreb et Afrique francophone Sun, 14 Sep 2025 05:05:17 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://mondafrique.com/wp-content/uploads/2017/11/logo_mondafrique-150x36.jpg - Mondafrique https://mondafrique.com/loisirs-culture/ 32 32 Cinéma à ciel ouvert à Tabarka (Tunisie), du 12 au 21 septembre https://mondafrique.com/loisirs-culture/cinema-a-ciel-ouvert-a-tabarka-tunisie-du-12-au-21-septembre/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/cinema-a-ciel-ouvert-a-tabarka-tunisie-du-12-au-21-septembre/#respond Sun, 14 Sep 2025 05:04:41 +0000 https://mondafrique.com/?p=138673 Cinéma Jet, qui choisit l’aventure, le souffle du vent, la proximité des villages et l’odeur de la mer ou du sable

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Le festival Cinéma Jet transforme la Tunisie en salle de projection à ciel ouvert. De Tabarka à Nefta, le cinéma sort des murs, réinvente l’espace public, et propose une expérience culturelle itinérante, inventive et profondément ancrée dans la société.

Il y a des festivals qui se contentent de rassembler un public dans la pénombre feutrée des salles obscures. Et puis il y a Cinéma Jet, qui choisit l’aventure, le souffle du vent, la proximité des villages et l’odeur de la mer ou du sable. À Tabarka, du 12 au 21 septembre 2025, le septième art se réinvente : il descend dans la rue, s’installe sur la plage, traverse les forêts et s’invite jusque dans les quartiers populaires. Le cinéma n’est plus un rendez-vous réservé à quelques-uns : il devient un événement collectif, une fête, un manifeste citoyen.

Soutenu par l’Union européenne et porté par l’initiative CinémaTdour, le festival Cinéma Jet n’est pas une simple succession de projections. C’est une invitation à vivre le cinéma autrement, à le faire circuler dans tout le pays, à le mêler aux enjeux d’aujourd’hui. En un an à peine, l’expérience a déjà touché plus de 35 000 personnes, dans des villes, des villages, des oasis. Ici, l’écran s’installe partout : il n’a pas de frontières, il s’ajuste aux désirs et aux réalités de chaque région, il rassemble ce qui était dispersé.

La programmation 2025 reflète cette ouverture : des films tunisiens et européens, des courts et longs métrages, des films d’animation pour petits et grands, avec un accent particulier sur le cinéma espagnol et italien. Mais le festival, c’est aussi une multitude d’ateliers et d’initiatives : formations à la réalisation sur smartphone, débats ouverts au public, ateliers de recyclage, campagnes de nettoyage des plages, animations pour enfants, concerts et spectacles musicaux sous les étoiles. Chaque soirée devient alors un moment de partage, d’éducation, de dialogue – une petite révolution tranquille qui affirme haut et fort que la culture appartient à tous.

À Tabarka, la forêt et la mer deviennent les complices de ce cinéma itinérant. L’écran mobile de CinémaTdour, véritable totem moderne, capte l’attention des curieux, attire les familles, les jeunes, les artistes, les experts. Les enfants découvrent le plaisir de raconter leur propre histoire, les habitants voient leur quotidien transformé en décor vivant. Tout le territoire participe, car ici, la culture n’est ni un luxe ni une exception : elle est le ciment d’une communauté, l’occasion d’imaginer ensemble des futurs possibles.

Après Tabarka, le festival poursuivra sa route jusqu’à Nefta, emportant avec lui cette énergie généreuse, ce désir de faire du cinéma un pont entre les régions, les générations, les cultures. Cinéma Jet propose le récit d’une Tunisie créative, solidaire, et résolument tournée vers l’avenir.

Infos pratiques :
Festival Cinéma Jet
Dates à Tabarka (Jendouba) : du 12 au 21 septembre 2025
Projections et activités gratuites, en plein air, dans différents lieux de la ville
Informations : universnews.tn
Programmation complète à venir sur les réseaux sociaux de CinémaTdour

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La semaine culturelle africaine (11-19 septembre) en sept incontournables ! https://mondafrique.com/loisirs-culture/la-semaine-culturelle-africaine-11-19-septembre-en-sept-incontournables/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/la-semaine-culturelle-africaine-11-19-septembre-en-sept-incontournables/#respond Sat, 13 Sep 2025 04:40:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=138527 De Paris à Tabarka, de Sitges à Netflix, la créativité africaine irradie cette semaine les galeries, les concerts et les écrans. Entre arts premiers, documentaires chocs, groove afrobeat et théâtre audacieux, sept rendez-vous révèlent une Afrique moderne, inspirante et en pleine effervescence. « Faustus in Africa! »: le mythe de Faust revisité sur scène du 11 au […]

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De Paris à Tabarka, de Sitges à Netflix, la créativité africaine irradie cette semaine les galeries, les concerts et les écrans. Entre arts premiers, documentaires chocs, groove afrobeat et théâtre audacieux, sept rendez-vous révèlent une Afrique moderne, inspirante et en pleine effervescence.

« Faustus in Africa! »: le mythe de Faust revisité sur scène du 11 au 19  septembre à Paris

Avec « Faustus in Africa! », le Théâtre de la Ville offre un choc scénique qui conjugue mythologie européenne et mémoire sud-africaine. Une relecture détonante du mythe de Faust, portée par la virtuosité de la Handspring Puppet Company, à ne pas manquer.

À Paris, la rentrée théâtrale se place sous le signe de l’audace et du métissage avec « Faustus in Africa! », une œuvre hybride où l’Afrique du Sud s’empare du mythe de Faust pour le remodeler à sa mesure. C’est une tempête de formes et de sens, un spectacle où marionnettes à taille humaine, comédiens, musiciens et images vidéo s’entrelacent pour donner à la scène des allures de rêve halluciné. Sur les planches du Théâtre Sarah Bernhardt, la célèbre Handspring Puppet Company – connue dans le monde entier pour avoir bouleversé l’art de la marionnette avec War Horse – installe sa magie singulière : ici, le bois, le cuir, le métal deviennent chair, l’histoire de Faust se métamorphose en fable sud-africaine traversée de questions brûlantes, de violences, de dérision et de grâce.

Dans cette version revisitée, Faust n’est plus seulement l’archétype du savant européen avide de pouvoir, il se fait le miroir d’un continent déchiré, héritier des drames coloniaux et des fractures identitaires. Les marionnettes, fascinantes de vérité, incarnent tour à tour les figures du mythe et les spectres du passé africain. Les dialogues fusent, oscillant entre anglais et langues locales, sur fond de musique live qui mêle percussions, chants traditionnels et riffs contemporains. C’est tout le théâtre qui devient un carrefour : celui des continents, des héritages, des blessures et des rêves.

La force du spectacle tient à sa capacité de sublimer le tragique sans jamais céder au désespoir. À travers l’ironie, la satire et une inventivité de chaque instant, « Faustus in Africa! » secoue le public, le force à regarder l’Histoire en face, tout en l’invitant à célébrer la puissance créatrice du métissage. Le théâtre, ici, devient une cérémonie collective, un chant de révolte et d’espoir, un appel à refaire le monde. Paris n’a pas souvent l’occasion d’accueillir une proposition aussi vive, aussi libre, aussi bouleversante. Ceux qui s’y aventureront ne l’oublieront pas.

Infos pratiques :
Faustus in Africa!
Dates : du 11 au 19 septembre 2025
Lieu : Théâtre de la Ville – Sarah Bernhardt, 2 Place du Châtelet, Paris 1er
Spectacle en anglais surtitré français
Réservations : theatredelaville-paris.com

La poésie tchadienne en concert événement au New Morning le 14 septembre 

Le Tchad s’invite au cœur de Paris pour une soirée rare : N2A Teguil investit la scène du New Morning, livrant un concert puissant où se croisent traditions sahéliennes, engagement poétique et énergie moderne. Un événement musical à ne pas manquer.

Il y a des artistes qui, d’un mot, d’une note, parviennent à déplacer les frontières et à ouvrir des mondes. N2A Teguil, figure incontournable de la scène tchadienne, est de ceux-là. Le 14 septembre prochain, le New Morning, adresse mythique pour qui aime les musiques qui brassent, reçoit ce chanteur-poète en état de grâce, porteur de la mémoire de tout un pays et messager d’un groove singulier, tissé de modernité, de racines et d’utopie.

N2A Teguil n’a jamais voulu choisir : ni entre ses multiples langues (français, arabe, langues locales), ni entre l’Afrique urbaine et la tradition nomade, ni entre la colère du reggae, la douceur de la folk et la pulsation sahélienne. Sa musique est celle de la traversée : du désert tchadien aux scènes européennes, de la chronique sociale à la ballade amoureuse, elle porte le souffle d’une Afrique fière, lucide, souvent blessée mais toujours debout. Sur scène, c’est un conteur autant qu’un chanteur : chaque morceau s’ouvre comme une porte sur des paysages de sable, de villes grouillantes, de rêves entêtants. Le public est invité à s’asseoir au coin du feu, à écouter, à répondre, à battre des mains. Dans cette salle intime, le dialogue entre l’artiste et son audience devient le cœur même de la fête.

On vient écouter N2A Teguil pour la beauté de sa voix, grave et souple, mais on revient pour sa générosité, la force de ses textes, cette façon unique de raconter les histoires invisibles – l’exil, la dignité, la lutte quotidienne, mais aussi la joie d’aimer, la fraternité, la nécessité de la danse. Son concert parisien, loin d’être une parenthèse exotique, s’annonce comme une cérémonie : celle du partage, du retour aux sources, d’un dialogue musical qui défie les clichés.

Ce 14 septembre, le New Morning vibrera au rythme d’un Tchad à la fois intime et universel. Ce sera une escale précieuse pour tous les amoureux de musiques vraies, de paroles qui comptent, d’horizons ouverts. Ceux qui s’y rendront repartiront changés : le cœur plein, la tête ailleurs, prêts à écouter le monde autrement.

Infos pratiques
N2A Teguil – Concert
Date : dimanche 14 septembre 2025, 19h30
Lieu : New Morning, 7-9 rue des Petites Écuries, 75010 Paris
Tarif : 20–25 €
Billetterie : newmorning.com | infoconcert.com

L’Afrique en majesté à Saint-Germain jusqu’au 14 septembre

Parcours des mondes, rendez-vous phare des amateurs d’arts premiers, fait vibrer en ce moment les galeries privées du quartier Saint-Germain-des-Prés. Jusqu’au 14 septembre, l’Afrique, ses chefs-d’œuvre et ses regards contemporains occupent une place de choix au cœur de la capitale.

À Paris, le mois de septembre prend cette année des airs de voyage sensoriel, d’initiation et d’exploration. Depuis le 9 septembre et jusqu’au 14, les galeries privées du mythique quartier Saint-Germain-des-Prés sont en effervescence : le salon international Parcours des mondes bat son plein, et l’Afrique y rayonne, dans toute la diversité de ses expressions artistiques. Ce rendez-vous estival est devenu un incontournable pour les collectionneurs, curieux et amoureux d’art venus du monde entier. Loin du format classique d’une exposition, Parcours des mondes propose une expérience à ciel ouvert : une centaine de vitrines, le long des rues pavées et sous les voûtes historiques, célèbrent les arts premiers, dont l’Afrique est sans conteste l’un des pôles majeurs.

Dans chaque galerie participante, la magie opère : sculptures, masques, objets rituels, peintures, photographies et œuvres contemporaines dialoguent, se répondent, invitent à la contemplation et à la réflexion. Ici, un masque Fang du Gabon côtoie une sculpture Yoruba du Nigéria ; là, une composition contemporaine fait écho à une pièce Dogon ancienne. Ce face-à-face permanent entre hier et aujourd’hui donne toute sa singularité à ce salon, où se croisent art ancien, créations d’artistes africains vivants, et regards croisés de la diaspora. Les galeristes, tous passionnés, partagent volontiers l’histoire des œuvres, la richesse des traditions, les audaces du présent. Loin des musées intimidants, c’est dans une ambiance chaleureuse et intime que le visiteur redécouvre la puissance d’évocation des arts africains, mais aussi l’originalité de la scène contemporaine, qui n’a rien à envier à ses homologues européennes ou américaines.

Ce Parcours, il faut le vivre, le sentir, le traverser sans se presser, en acceptant la surprise et l’inattendu : on y rencontre aussi bien des collectionneurs venus de loin que de jeunes artistes parisiens, des universitaires, des passionnés d’Afrique, ou de simples flâneurs attirés par la beauté brute des œuvres exposées. À chaque pas, c’est une invitation à questionner notre regard, à dépasser les clichés, à mesurer la force de l’échange entre les cultures. L’Afrique, ici, n’est ni figée ni folklorique : elle est vivante, audacieuse, en mouvement.

Le quartier lui-même semble se transformer le temps du salon. Entre cafés, librairies et boutiques, la circulation d’idées et de formes crée une effervescence rare. Chaque vitrine, chaque accrochage, chaque œuvre à hauteur de regard, réinvente le lien entre l’art, la rue et la ville. Dans cette version 2025, de nombreuses galeries privées insistent sur les ponts entre héritage traditionnel et création actuelle, faisant dialoguer œuvres anciennes, pièces de collection, installations de jeunes créateurs et travaux d’artistes femmes africaines, longtemps sous-représentées.

Qu’on soit amateur chevronné ou néophyte, le Parcours des mondes est une occasion unique de découvrir l’extraordinaire vitalité des arts d’Afrique : puissance rituelle, raffinement des lignes, audace du contemporain, chaque étape du chemin réserve son lot d’émerveillements. Mais il ne faut pas tarder : l’événement, déjà en cours, s’achève le 14 septembre. Il suffit de pousser la porte d’une galerie pour commencer le voyage, rencontrer une œuvre, échanger un regard, ressentir la puissance de l’Afrique artistique au cœur de Paris.

Informations pratiques :
Parcours des mondes, salon international des arts premiers
À découvrir dans les galeries privées autour de Saint-Germain-des-Prés (6ᵉ arrondissement), Paris
Dates : jusqu’au 14 septembre 2025
Entrée libre, parcours à composer soi-même selon ses envies
Plus d’infos, liste des galeries participantes : parcours-des-mondes.com

Cinéma Jet à Tabarka : quand le septième art s’invente à ciel ouvert du 12 au 21 septembre

 Le festival Cinéma Jet transforme la Tunisie en salle de projection à ciel ouvert. De Tabarka à Nefta, le cinéma sort des murs, réinvente l’espace public, et propose une expérience culturelle itinérante, inventive et profondément ancrée dans la société.

 

Il y a des festivals qui se contentent de rassembler un public dans la pénombre feutrée des salles obscures. Et puis il y a Cinéma Jet, qui choisit l’aventure, le souffle du vent, la proximité des villages et l’odeur de la mer ou du sable. À Tabarka, du 12 au 21 septembre 2025, le septième art se réinvente : il descend dans la rue, s’installe sur la plage, traverse les forêts et s’invite jusque dans les quartiers populaires. Le cinéma n’est plus un rendez-vous réservé à quelques-uns : il devient un événement collectif, une fête, un manifeste citoyen.

Soutenu par l’Union européenne et porté par l’initiative CinémaTdour, le festival Cinéma Jet n’est pas une simple succession de projections. C’est une invitation à vivre le cinéma autrement, à le faire circuler dans tout le pays, à le mêler aux enjeux d’aujourd’hui. En un an à peine, l’expérience a déjà touché plus de 35 000 personnes, dans des villes, des villages, des oasis. Ici, l’écran s’installe partout : il n’a pas de frontières, il s’ajuste aux désirs et aux réalités de chaque région, il rassemble ce qui était dispersé.

La programmation 2025 reflète cette ouverture : des films tunisiens et européens, des courts et longs métrages, des films d’animation pour petits et grands, avec un accent particulier sur le cinéma espagnol et italien. Mais le festival, c’est aussi une multitude d’ateliers et d’initiatives : formations à la réalisation sur smartphone, débats ouverts au public, ateliers de recyclage, campagnes de nettoyage des plages, animations pour enfants, concerts et spectacles musicaux sous les étoiles. Chaque soirée devient alors un moment de partage, d’éducation, de dialogue – une petite révolution tranquille qui affirme haut et fort que la culture appartient à tous.

À Tabarka, la forêt et la mer deviennent les complices de ce cinéma itinérant. L’écran mobile de CinémaTdour, véritable totem moderne, capte l’attention des curieux, attire les familles, les jeunes, les artistes, les experts. Les enfants découvrent le plaisir de raconter leur propre histoire, les habitants voient leur quotidien transformé en décor vivant. Tout le territoire participe, car ici, la culture n’est ni un luxe ni une exception : elle est le ciment d’une communauté, l’occasion d’imaginer ensemble des futurs possibles.

Après Tabarka, le festival poursuivra sa route jusqu’à Nefta, emportant avec lui cette énergie généreuse, ce désir de faire du cinéma un pont entre les régions, les générations, les cultures. Cinéma Jet propose le récit d’une Tunisie créative, solidaire, et résolument tournée vers l’avenir.

Infos pratiques :
Festival Cinéma Jet
Dates à Tabarka (Jendouba) : du 12 au 21 septembre 2025
Projections et activités gratuites, en plein air, dans différents lieux de la ville
Informations : universnews.tn
Programmation complète à venir sur les réseaux sociaux de CinémaTdour

« Beauty and the Bester » : le scandale sud-africain qui captive Netflix dès le 12 septembre

Netflix dévoile une série documentaire sud-africaine explosive : « Beauty and the Bester ». À travers une enquête haletante, la plateforme plonge dans l’affaire Thabo Bester, une évasion de prison rocambolesque au cœur de la société sud-africaine et de ses contradictions.

Il est des histoires vraies qui paraissent trop incroyables pour être authentiques. Avec « Beauty and the Bester », Netflix frappe fort : depuis le 12 septembre, la plateforme propose une série documentaire sud-africaine qui captive, trouble et fait débat bien au-delà des frontières du pays. Rarement une production du continent aura suscité autant d’attente, de réactions et de tensions avant même sa diffusion : « Beauty and the Bester » est plus qu’un simple « true crime » ; c’est une plongée dans la complexité d’une société, une réflexion sur la manipulation, le pouvoir et la fragilité des institutions.

Le récit s’articule autour d’un duo aussi fascinant qu’inquiétant : Thabo Bester, surnommé « le Facebook Rapist », détenu sud-africain tristement célèbre, et la charismatique docteure Nandipha Magudumana. Leur histoire fait la une des journaux depuis des mois : l’homme, condamné pour viol et fraude, aurait simulé sa propre mort en prison avant de s’évader, aidé, selon toute vraisemblance, par la médecin réputée, dont la réussite et la beauté avaient jusqu’alors fait l’admiration des réseaux sociaux et de la presse. Leur cavale, leurs stratagèmes et les failles béantes du système carcéral sud-africain ont alimenté les fantasmes, les colères et les craintes d’une nation tout entière.

Dès les premières minutes, la série met en place un suspense digne des meilleurs thrillers, tout en prenant le temps d’interroger les rouages d’un scandale d’État. À travers les témoignages de journalistes, d’avocats, de victimes et d’experts, « Beauty and the Bester » déconstruit peu à peu l’image d’un couple insaisissable : entre passion, manipulation et dérive, leur relation cristallise les contradictions d’une société sud-africaine encore marquée par les inégalités, la violence et le spectacle médiatique. On y découvre les complicités, les silences, les peurs et les failles de l’administration pénitentiaire, mais aussi la puissance des réseaux sociaux, capables de transformer le fait divers en phénomène viral, et la criminalité en fiction populaire.

Si la série captive autant, c’est aussi parce qu’elle va bien au-delà de l’affaire criminelle. Les réalisateurs, Sud-Africains, ont soigné le rythme : archives inédites, reconstitutions, interviews croisées et images de presse plongent le spectateur au cœur de l’enquête, mais donnent aussi la parole à ceux qui, derrière les faits, ont vu leur vie bouleversée. Les familles des victimes, les collègues de Nandipha Magudumana, les gardiens de prison, chacun livre sa version, sa sidération, sa colère ou son incompréhension. La série n’élude ni la fascination ni l’effroi que suscitent les protagonistes.

Loin de n’être qu’un récit sensationnaliste, « Beauty and the Bester » invite aussi à la réflexion : sur la place des femmes dans la société sud-africaine, sur l’obsession de la réussite, sur les fractures raciales et sociales, sur la justice spectacle et les dangers du voyeurisme médiatique. Jusqu’où peut-on aller pour l’amour, pour la liberté, pour la célébrité ? À quel moment l’opinion publique bascule-t-elle dans la complicité ou le rejet ? La série pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses, et c’est sans doute là sa force : forcer le spectateur à regarder la réalité en face, sans fard ni complaisance.

« Beauty and the Bester » n’a pas attendu sa sortie pour faire polémique : Thabo Bester et Nandipha Magudumana ont engagé une procédure judiciaire en urgence pour tenter d’en interdire la diffusion, dénonçant une atteinte à leur présomption d’innocence et la partialité du documentaire. Malgré la controverse, Netflix a maintenu la diffusion, affirmant la nécessité d’informer et d’ouvrir le débat sur les zones d’ombre de la justice sud-africaine. Déjà, le public s’interroge : la série révèlera-t-elle de nouveaux éléments, bousculera-t-elle les consciences, ou ne fera-t-elle qu’ajouter du bruit à la rumeur ? Une chose est sûre : avec « Beauty and the Bester », le documentaire africain entre dans une nouvelle ère, à la fois spectaculaire, critique et profondément ancrée dans le réel.

Informations pratiques
Titre : Beauty and the Bester
Type : série documentaire, true crime, Afrique du Sud
Disponible sur : Netflix depuis le 12 septembre 2025
Langue : anglais (sous-titres disponibles)
Plus d’infos : netflix.com/title/81713096

Viva l’afrobeat : Sahad Sarr embrase Paris au New Morning le 13 septembre !

Le New Morning s’apprête à vibrer aux sons de l’Afrique de l’Ouest avec le concert de Sahad Sarr, figure montante du groove afrobeat, pour le lancement de son nouvel album. Une soirée promise à l’énergie, la danse et la fraternité.

La scène parisienne a ses légendes et ses soirées magnétiques, mais il en est certaines qui marquent une rentrée, un virage, une promesse de grand vent venu du Sud. Le 13 septembre prochain, c’est au mythique New Morning, adresse fétiche des amateurs de musiques du monde, que la capitale accueillera Sahad Sarr pour la sortie très attendue de son album African West Station. Figure emblématique de la jeune scène ouest-africaine, Sahad a ce talent rare d’agréger les énergies, d’unir la puissance des racines et l’élan des métissages modernes. Autour de lui, une équipe de musiciens virtuoses, portés par une même soif de liberté et de rencontre.

Le groove de Sahad puise dans l’afrobeat, l’afro-funk, mais refuse les étiquettes. Guitare solaire, voix envoûtante, rythmes ciselés où le rock, le reggae, la soul se frottent à la tradition wolof : la musique de Sahad est mouvante, voyageuse, d’une générosité sans retenue. Sur scène, le groupe est connu pour sa complicité organique, ses improvisations sans filet, la chaleur contagieuse qu’il transmet en un clin d’œil à la salle. Ceux qui ont déjà assisté à ses concerts savent l’explosion d’énergie qui se produit dès les premières notes, ce sentiment d’être propulsé ailleurs, entre Dakar, Bamako, Lagos et Paris.

Le nouvel album, African West Station, célèbre justement cette circulation des influences, des langues et des histoires. Sahad y pose sa voix sur des chroniques urbaines, des cris d’espoir, des hommages à la terre, tout en invitant son public à une transe douce, à une danse complice, à l’abandon du quotidien le temps d’une soirée. Paris, le temps d’un concert, devient un relais sur cette route imaginaire de l’Afrique de l’Ouest, où chacun peut retrouver un peu de son histoire, de son désir de fête, de son goût pour l’imprévu.

Dans l’intimité chaleureuse du New Morning, la magie des concerts africains opère : proximité, authenticité, communion spontanée. Sahad ne vient pas pour démontrer, mais pour partager, ouvrir un espace de rencontre, de sourire, de fraternité musicale. Pour qui a soif de nouveauté, d’émotion brute, d’une énergie qui rassemble plutôt qu’elle ne divise, cette soirée s’annonce comme un must de la rentrée parisienne. On y croisera des passionnés de groove, des voyageurs, des familles, tous venus goûter au bonheur simple d’un concert sans frontières. Et il y a fort à parier que chacun repartira avec, dans la tête, un peu de ce feu ouest-africain qui ne s’éteint jamais.

Infos pratiques
Sahad Sarr – Concert & sortie d’album African West Station
Date : samedi 13 septembre 2025, 20h30
Lieu : New Morning, 7-9 rue des Petites Écuries, 75010 Paris
Tarif : prévente 20 €
Billetterie et renseignements : newmorning.com – shotgun.live

« My Inner World » : l’intime africain s’expose en Catalogne

Du 13 septembre au 19 octobre, la OOA Gallery de Sitges célèbre la rentrée artistique avec « My Inner World », un duo-show d’art contemporain africain réunissant Abel Beyene et Simone Brewster. Une exposition vibrante qui invite à un voyage intime et universel à travers les regards croisés de deux créateurs singuliers.

À deux pas de la Méditerranée, la petite ville catalane de Sitges accueille l’une des expositions les plus attendues de la rentrée : « My Inner World », présentée à la OOA Gallery  L’événement est à la hauteur de la réputation de cette galerie privée, pionnière dans la promotion de l’art contemporain africain en Espagne. Depuis sa fondation en 2011, OOA Gallery s’est imposée comme un espace de dialogue entre les continents, propulsant sur la scène internationale de jeunes talents et des figures émergentes du continent africain et de sa diaspora. Avec « My Inner World », elle propose une plongée dans l’intime, où chaque œuvre est une fenêtre ouverte sur la construction identitaire, la mémoire et la résilience.

Ce duo-show réunit deux voix fortes de la scène contemporaine : Abel Beyene, jeune artiste éthiopien, et Simone Brewster, créatrice multidisciplinaire basée à Londres. Leurs univers se répondent, se croisent et s’interrogent dans un parcours qui invite autant à l’introspection qu’à la rencontre de l’autre. Abel Beyene, né en 1995, explore à travers ses collages, ses peintures et ses installations, les thèmes de l’exil, de la migration et du sentiment d’appartenance. Ses œuvres, souvent traversées d’une énergie brute et poétique, conjuguent fragments d’images, couleurs saturées et matériaux variés, pour mieux saisir la complexité des identités africaines d’aujourd’hui. Entre souvenirs personnels et mémoire collective, son travail donne à voir les trajectoires multiples d’une jeunesse en quête de sens et de racines, dans un monde en perpétuelle mutation.

Face à lui, Simone Brewster déploie une autre vision de l’intériorité. Designer, plasticienne, elle puise dans la richesse des cultures afrodescendantes pour interroger le corps, la féminité et la transmission. Dans ses sculptures, ses objets et ses œuvres graphiques, elle convoque la couleur, la matière et l’abstraction pour célébrer la puissance des récits diasporiques. Chaque pièce devient un manifeste en faveur de l’émancipation et de la visibilité, tout en maintenant un lien fort avec les traditions artisanales du continent. Le dialogue entre ses créations et celles de Beyene tisse une conversation visuelle d’une grande intensité, où se révèlent des correspondances inattendues : la vulnérabilité et la force, la perte et la reconstruction, l’individuel et le collectif.

La scénographie de la galerie privilégie l’intimité : lumière naturelle, espaces ouverts, accrochages aérés permettent au visiteur de s’approprier chaque œuvre, de circuler entre les univers, d’entrer dans l’histoire singulière de chaque artiste. Loin de l’anonymat des grands musées, la OOA Gallery offre un rapport privilégié à la création, favorisant les échanges, les rencontres et la réflexion. « My Inner World » n’est pas une exposition sur l’Afrique : c’est un voyage à travers deux regards qui, s’ils prennent racine sur le continent, s’ouvrent à l’universalité de l’expérience humaine. L’exposition invite à dépasser les frontières, à penser l’identité comme un mouvement, une traversée, une possibilité toujours à réinventer.

Cet automne à Sitges, « My Inner World » s’annonce comme un temps fort pour tous ceux qui souhaitent découvrir la vitalité et la diversité de la scène africaine contemporaine. À travers le regard d’Abel Beyene et Simone Brewster, c’est toute la complexité du monde intérieur qui se donne à voir, entre ancrage et déplacement, mémoire et création, solitude et ouverture. Une exposition sensible, dense et lumineuse, à la croisée des cultures et des sensibilités.

Informations pratiques :
Exposition : My Inner World (Abel Beyene & Simone Brewster)
Dates : du 13 septembre au 19 octobre 2025
Lieu : OOA Gallery, Carrer Nou 1, 08870 Sitges, Espagne
Horaires et visites : ooagallery.com/+34 695 482 123

 

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Sahad Sarr embrase Paris au New Morning le 13 septembre ! https://mondafrique.com/loisirs-culture/sahad-sarr-embrase-paris-au-new-morning-le-13-septembre/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/sahad-sarr-embrase-paris-au-new-morning-le-13-septembre/#respond Sat, 13 Sep 2025 04:35:21 +0000 https://mondafrique.com/?p=138600 Le New Morning s’apprête à vibrer aux sons de l’Afrique de l’Ouest avec le concert de Sahad Sarr, figure montante du groove afrobeat, pour le lancement de son nouvel album. Une soirée promise à l’énergie, la danse et la fraternité. La scène parisienne a ses légendes et ses soirées magnétiques, mais il en est certaines […]

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Le New Morning s’apprête à vibrer aux sons de l’Afrique de l’Ouest avec le concert de Sahad Sarr, figure montante du groove afrobeat, pour le lancement de son nouvel album. Une soirée promise à l’énergie, la danse et la fraternité.

La scène parisienne a ses légendes et ses soirées magnétiques, mais il en est certaines qui marquent une rentrée, un virage, une promesse de grand vent venu du Sud. Le 13 septembre prochain, c’est au mythique New Morning, adresse fétiche des amateurs de musiques du monde, que la capitale accueillera Sahad Sarr pour la sortie très attendue de son album African West Station. Figure emblématique de la jeune scène ouest-africaine, Sahad a ce talent rare d’agréger les énergies, d’unir la puissance des racines et l’élan des métissages modernes. Autour de lui, une équipe de musiciens virtuoses, portés par une même soif de liberté et de rencontre.

Le groove de Sahad puise dans l’afrobeat, l’afro-funk, mais refuse les étiquettes. Guitare solaire, voix envoûtante, rythmes ciselés où le rock, le reggae, la soul se frottent à la tradition wolof : la musique de Sahad est mouvante, voyageuse, d’une générosité sans retenue. Sur scène, le groupe est connu pour sa complicité organique, ses improvisations sans filet, la chaleur contagieuse qu’il transmet en un clin d’œil à la salle. Ceux qui ont déjà assisté à ses concerts savent l’explosion d’énergie qui se produit dès les premières notes, ce sentiment d’être propulsé ailleurs, entre Dakar, Bamako, Lagos et Paris.

Le nouvel album, African West Station, célèbre justement cette circulation des influences, des langues et des histoires. Sahad y pose sa voix sur des chroniques urbaines, des cris d’espoir, des hommages à la terre, tout en invitant son public à une transe douce, à une danse complice, à l’abandon du quotidien le temps d’une soirée. Paris, le temps d’un concert, devient un relais sur cette route imaginaire de l’Afrique de l’Ouest, où chacun peut retrouver un peu de son histoire, de son désir de fête, de son goût pour l’imprévu.

Dans l’intimité chaleureuse du New Morning, la magie des concerts africains opère : proximité, authenticité, communion spontanée. Sahad ne vient pas pour démontrer, mais pour partager, ouvrir un espace de rencontre, de sourire, de fraternité musicale. Pour qui a soif de nouveauté, d’émotion brute, d’une énergie qui rassemble plutôt qu’elle ne divise, cette soirée s’annonce comme un must de la rentrée parisienne. On y croisera des passionnés de groove, des voyageurs, des familles, tous venus goûter au bonheur simple d’un concert sans frontières. Et il y a fort à parier que chacun repartira avec, dans la tête, un peu de ce feu ouest-africain qui ne s’éteint jamais.

 

Infos pratiques
Sahad Sarr – Concert & sortie d’album African West Station
Date : samedi 13 septembre 2025, 20h30
Lieu : New Morning, 7-9 rue des Petites Écuries, 75010 Paris
Tarif : prévente 20 €
Billetterie et renseignements : newmorning.com – shotgun.live

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La poésie tchadienne en concert au New Morning le 14 septembre  https://mondafrique.com/loisirs-culture/la-poesie-tchadienne-en-concert-au-new-morning-le-14-septembre/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/la-poesie-tchadienne-en-concert-au-new-morning-le-14-septembre/#respond Sat, 13 Sep 2025 04:30:03 +0000 https://mondafrique.com/?p=138591 Le Tchad s’invite au cœur de Paris pour une soirée rare : N2A Teguil investit la scène du New Morning, livrant un concert puissant où se croisent traditions sahéliennes, engagement poétique et énergie moderne. Un événement musical à ne pas manquer.   Il y a des artistes qui, d’un mot, d’une note, parviennent à déplacer les […]

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Le Tchad s’invite au cœur de Paris pour une soirée rare : N2A Teguil investit la scène du New Morning, livrant un concert puissant où se croisent traditions sahéliennes, engagement poétique et énergie moderne. Un événement musical à ne pas manquer.

 

Il y a des artistes qui, d’un mot, d’une note, parviennent à déplacer les frontières et à ouvrir des mondes. N2A Teguil, figure incontournable de la scène tchadienne, est de ceux-là. Le 14 septembre prochain, le New Morning, adresse mythique pour qui aime les musiques qui brassent, reçoit ce chanteur-poète en état de grâce, porteur de la mémoire de tout un pays et messager d’un groove singulier, tissé de modernité, de racines et d’utopie.

N2A Teguil n’a jamais voulu choisir : ni entre ses multiples langues (français, arabe, langues locales), ni entre l’Afrique urbaine et la tradition nomade, ni entre la colère du reggae, la douceur de la folk et la pulsation sahélienne. Sa musique est celle de la traversée : du désert tchadien aux scènes européennes, de la chronique sociale à la ballade amoureuse, elle porte le souffle d’une Afrique fière, lucide, souvent blessée mais toujours debout. Sur scène, c’est un conteur autant qu’un chanteur : chaque morceau s’ouvre comme une porte sur des paysages de sable, de villes grouillantes, de rêves entêtants. Le public est invité à s’asseoir au coin du feu, à écouter, à répondre, à battre des mains. Dans cette salle intime, le dialogue entre l’artiste et son audience devient le cœur même de la fête.

On vient écouter N2A Teguil pour la beauté de sa voix, grave et souple, mais on revient pour sa générosité, la force de ses textes, cette façon unique de raconter les histoires invisibles – l’exil, la dignité, la lutte quotidienne, mais aussi la joie d’aimer, la fraternité, la nécessité de la danse. Son concert parisien, loin d’être une parenthèse exotique, s’annonce comme une cérémonie : celle du partage, du retour aux sources, d’un dialogue musical qui défie les clichés.

Ce 14 septembre, le New Morning vibrera au rythme d’un Tchad à la fois intime et universel. Ce sera une escale précieuse pour tous les amoureux de musiques vraies, de paroles qui comptent, d’horizons ouverts. Ceux qui s’y rendront repartiront changés : le cœur plein, la tête ailleurs, prêts à écouter le monde autrement.

Infos pratiques
N2A Teguil – Concert
Date : dimanche 14 septembre 2025, 19h30
Lieu : New Morning, 7-9 rue des Petites Écuries, 75010 Paris
Tarif : 20–25 €
Billetterie : newmorning.com | infoconcert.com

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L’Afrique en majesté à Saint-Germain jusqu’au 14 septembre https://mondafrique.com/loisirs-culture/lafrique-en-majeste-a-saint-germain-jusquau-14-septembre/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/lafrique-en-majeste-a-saint-germain-jusquau-14-septembre/#respond Sat, 13 Sep 2025 04:28:51 +0000 https://mondafrique.com/?p=138596 Parcours des mondes, rendez-vous phare des amateurs d’arts premiers, fait vibrer en ce moment les galeries privées du quartier Saint-Germain-des-Prés. Jusqu’au 14 septembre, l’Afrique, ses chefs-d’œuvre et ses regards contemporains occupent une place de choix au cœur de la capitale. À Paris, le mois de septembre prend cette année des airs de voyage sensoriel, d’initiation et […]

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Parcours des mondes, rendez-vous phare des amateurs d’arts premiers, fait vibrer en ce moment les galeries privées du quartier Saint-Germain-des-Prés. Jusqu’au 14 septembre, l’Afrique, ses chefs-d’œuvre et ses regards contemporains occupent une place de choix au cœur de la capitale.

À Paris, le mois de septembre prend cette année des airs de voyage sensoriel, d’initiation et d’exploration. Depuis le 9 septembre et jusqu’au 14, les galeries privées du mythique quartier Saint-Germain-des-Prés sont en effervescence : le salon international Parcours des mondes bat son plein, et l’Afrique y rayonne, dans toute la diversité de ses expressions artistiques. Ce rendez-vous estival est devenu un incontournable pour les collectionneurs, curieux et amoureux d’art venus du monde entier. Loin du format classique d’une exposition, Parcours des mondes propose une expérience à ciel ouvert : une centaine de vitrines, le long des rues pavées et sous les voûtes historiques, célèbrent les arts premiers, dont l’Afrique est sans conteste l’un des pôles majeurs.

Dans chaque galerie participante, la magie opère : sculptures, masques, objets rituels, peintures, photographies et œuvres contemporaines dialoguent, se répondent, invitent à la contemplation et à la réflexion. Ici, un masque Fang du Gabon côtoie une sculpture Yoruba du Nigéria ; là, une composition contemporaine fait écho à une pièce Dogon ancienne. Ce face-à-face permanent entre hier et aujourd’hui donne toute sa singularité à ce salon, où se croisent art ancien, créations d’artistes africains vivants, et regards croisés de la diaspora. Les galeristes, tous passionnés, partagent volontiers l’histoire des œuvres, la richesse des traditions, les audaces du présent. Loin des musées intimidants, c’est dans une ambiance chaleureuse et intime que le visiteur redécouvre la puissance d’évocation des arts africains, mais aussi l’originalité de la scène contemporaine, qui n’a rien à envier à ses homologues européennes ou américaines.

Ce Parcours, il faut le vivre, le sentir, le traverser sans se presser, en acceptant la surprise et l’inattendu : on y rencontre aussi bien des collectionneurs venus de loin que de jeunes artistes parisiens, des universitaires, des passionnés d’Afrique, ou de simples flâneurs attirés par la beauté brute des œuvres exposées. À chaque pas, c’est une invitation à questionner notre regard, à dépasser les clichés, à mesurer la force de l’échange entre les cultures. L’Afrique, ici, n’est ni figée ni folklorique : elle est vivante, audacieuse, en mouvement.

Le quartier lui-même semble se transformer le temps du salon. Entre cafés, librairies et boutiques, la circulation d’idées et de formes crée une effervescence rare. Chaque vitrine, chaque accrochage, chaque œuvre à hauteur de regard, réinvente le lien entre l’art, la rue et la ville. Dans cette version 2025, de nombreuses galeries privées insistent sur les ponts entre héritage traditionnel et création actuelle, faisant dialoguer œuvres anciennes, pièces de collection, installations de jeunes créateurs et travaux d’artistes femmes africaines, longtemps sous-représentées.

Qu’on soit amateur chevronné ou néophyte, le Parcours des mondes est une occasion unique de découvrir l’extraordinaire vitalité des arts d’Afrique : puissance rituelle, raffinement des lignes, audace du contemporain, chaque étape du chemin réserve son lot d’émerveillements. Mais il ne faut pas tarder : l’événement, déjà en cours, s’achève le 14 septembre. Il suffit de pousser la porte d’une galerie pour commencer le voyage, rencontrer une œuvre, échanger un regard, ressentir la puissance de l’Afrique artistique au cœur de Paris.

Informations pratiques :
Parcours des mondes, salon international des arts premiers
À découvrir dans les galeries privées autour de Saint-Germain-des-Prés (6ᵉ arrondissement), Paris
Dates : jusqu’au 14 septembre 2025
Entrée libre, parcours à composer soi-même selon ses envies
Plus d’infos, liste des galeries participantes : parcours-des-mondes.com

 

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« Beauty and the Bester » : le scandale sud-africain qui captive Netflix  https://mondafrique.com/loisirs-culture/beauty-and-the-bester-le-scandale-sud-africain-qui-captive-netflix/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/beauty-and-the-bester-le-scandale-sud-africain-qui-captive-netflix/#respond Sat, 13 Sep 2025 04:19:43 +0000 https://mondafrique.com/?p=138588   Netflix dévoile une série documentaire sud-africaine explosive : « Beauty and the Bester ». À travers une enquête haletante, la plateforme plonge dans l’affaire Thabo Bester, une évasion de prison rocambolesque au cœur de la société sud-africaine et de ses contradictions.   Il est des histoires vraies qui paraissent trop incroyables pour être authentiques. Avec « Beauty and […]

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Netflix dévoile une série documentaire sud-africaine explosive : « Beauty and the Bester ». À travers une enquête haletante, la plateforme plonge dans l’affaire Thabo Bester, une évasion de prison rocambolesque au cœur de la société sud-africaine et de ses contradictions.

 

Il est des histoires vraies qui paraissent trop incroyables pour être authentiques. Avec « Beauty and the Bester », Netflix frappe fort : depuis le 12 septembre, la plateforme propose une série documentaire sud-africaine qui captive, trouble et fait débat bien au-delà des frontières du pays. Rarement une production du continent aura suscité autant d’attente, de réactions et de tensions avant même sa diffusion : « Beauty and the Bester » est plus qu’un simple « true crime » ; c’est une plongée dans la complexité d’une société, une réflexion sur la manipulation, le pouvoir et la fragilité des institutions.

Le récit s’articule autour d’un duo aussi fascinant qu’inquiétant : Thabo Bester, surnommé « le Facebook Rapist », détenu sud-africain tristement célèbre, et la charismatique docteure Nandipha Magudumana. Leur histoire fait la une des journaux depuis des mois : l’homme, condamné pour viol et fraude, aurait simulé sa propre mort en prison avant de s’évader, aidé, selon toute vraisemblance, par la médecin réputée, dont la réussite et la beauté avaient jusqu’alors fait l’admiration des réseaux sociaux et de la presse. Leur cavale, leurs stratagèmes et les failles béantes du système carcéral sud-africain ont alimenté les fantasmes, les colères et les craintes d’une nation tout entière.

Dès les premières minutes, la série met en place un suspense digne des meilleurs thrillers, tout en prenant le temps d’interroger les rouages d’un scandale d’État. À travers les témoignages de journalistes, d’avocats, de victimes et d’experts, « Beauty and the Bester » déconstruit peu à peu l’image d’un couple insaisissable : entre passion, manipulation et dérive, leur relation cristallise les contradictions d’une société sud-africaine encore marquée par les inégalités, la violence et le spectacle médiatique. On y découvre les complicités, les silences, les peurs et les failles de l’administration pénitentiaire, mais aussi la puissance des réseaux sociaux, capables de transformer le fait divers en phénomène viral, et la criminalité en fiction populaire.

Si la série captive autant, c’est aussi parce qu’elle va bien au-delà de l’affaire criminelle. Les réalisateurs, Sud-Africains, ont soigné le rythme : archives inédites, reconstitutions, interviews croisées et images de presse plongent le spectateur au cœur de l’enquête, mais donnent aussi la parole à ceux qui, derrière les faits, ont vu leur vie bouleversée. Les familles des victimes, les collègues de Nandipha Magudumana, les gardiens de prison, chacun livre sa version, sa sidération, sa colère ou son incompréhension. La série n’élude ni la fascination ni l’effroi que suscitent les protagonistes.

Loin de n’être qu’un récit sensationnaliste, « Beauty and the Bester » invite aussi à la réflexion : sur la place des femmes dans la société sud-africaine, sur l’obsession de la réussite, sur les fractures raciales et sociales, sur la justice spectacle et les dangers du voyeurisme médiatique. Jusqu’où peut-on aller pour l’amour, pour la liberté, pour la célébrité ? À quel moment l’opinion publique bascule-t-elle dans la complicité ou le rejet ? La série pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses, et c’est sans doute là sa force : forcer le spectateur à regarder la réalité en face, sans fard ni complaisance.

« Beauty and the Bester » n’a pas attendu sa sortie pour faire polémique : Thabo Bester et Nandipha Magudumana ont engagé une procédure judiciaire en urgence pour tenter d’en interdire la diffusion, dénonçant une atteinte à leur présomption d’innocence et la partialité du documentaire. Malgré la controverse, Netflix a maintenu la diffusion, affirmant la nécessité d’informer et d’ouvrir le débat sur les zones d’ombre de la justice sud-africaine. Déjà, le public s’interroge : la série révèlera-t-elle de nouveaux éléments, bousculera-t-elle les consciences, ou ne fera-t-elle qu’ajouter du bruit à la rumeur ? Une chose est sûre : avec « Beauty and the Bester », le documentaire africain entre dans une nouvelle ère, à la fois spectaculaire, critique et profondément ancrée dans le réel.

Informations pratiques
Titre : Beauty and the Bester
Type : série documentaire, true crime, Afrique du Sud
Disponible sur : Netflix depuis le 12 septembre 2025
Langue : anglais (sous-titres disponibles)
Plus d’infos : netflix.com/title/81713096

 

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La mémoire poétique de Gaza est indestructible https://mondafrique.com/loisirs-culture/gaza-la-memoire-poetique-est-indestructible/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/gaza-la-memoire-poetique-est-indestructible/#respond Fri, 12 Sep 2025 03:00:45 +0000 https://mondafrique.com/?p=138519 Saintes-Maries-de-la-Mer, le 17 août 2025. Longue méditation sur un banc de l’église baroque. Ambiance médiévale embaumée de fragrances et d’encens. Les estivants, de tous âges, de toutes provenances, saturent l’espace. Le surtourisme vide le sanctuaire de sa quintessence spirituelle. Je pense à la Palestine, aux poétesses gazaouies pourchassées, traquées, liquidées en pleine jeunesse. Me reviennent […]

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Saintes-Maries-de-la-Mer, le 17 août 2025. Longue méditation sur un banc de l’église baroque. Ambiance médiévale embaumée de fragrances et d’encens. Les estivants, de tous âges, de toutes provenances, saturent l’espace. Le surtourisme vide le sanctuaire de sa quintessence spirituelle. Je pense à la Palestine, aux poétesses gazaouies pourchassées, traquées, liquidées en pleine jeunesse. Me reviennent les discussions avec Maya Abou al-Hayyat, Hend Jouda, Jouana Mustafa, Nida Younis, Asmaa Azayzeh au marché parisien de la poésie en juin 2025 (…) 
 
Une chronique de Mustapha Saha
Sociologue, poète, écrivain, artiste peintre, photographe.
 
Heba Zagout,
 
Heba Zagout, artiste peintre, née en 1984, dans le camp  de réfugiés de Boureij à Gaza, tuée le 13 octobre 2023, avec deux de ses quatre enfants. Ses toiles colorées, stylisées, pleines d’allégresse, représentent El Qods, avec ses minarets et ses clochers mitoyens, ses oliviers, ses figuiers,  ses orangers. Elle peint également des palestiennes vêtues de keffiehs et de robes traditionnelles, portant des clefs ou une colombe à la main.
 
Hiba Abou Nada.
 
Elle s’appelle Hiba Abou Nada. Elle est née le 24 juin 1991 à la Mecque. Elle est poétesse, romancière, nutritionniste.  Elle est  assassinée le 20 octobre 2023. Son récit « Oxygen isn’t for the Dead » n’est pas pour les morts, a pour toile de fond les printemps arabes. Révolutions trahies.
 
 
Fatima Hassouna.
 
Fatima Hassouna, poétese, photojournaliste, née le 2 mars 2000 à Gaza, fauchée avec dix membres de sa famille, au moment où son film, avec la réalisatrice iranienne Spideh Farsi, Put your Soûl on your Hand and Walk, Pose ton âme sur ta main et marche, est sélectionné au Festival de Cannes. Ses œuvres sont publiées par des journaux prestigieux, exposées dans des galeries renommées. On l’appelle l’Oeil de Gaza. Elle écrit : « Le monde est là dans sa vastitude. Gaza est une petite boîte. Nous sommes dedans. Le monde est si lointain. Je ne peux pas le visiter. Je voudrais voyager, explorer les immensité et revenir dans ma petite boîte. J’ai besoin de Gaza. Gaza à besoin de moi. Si je meurs, je veux une mort retentissante. Je ne veux pas être une brève dans un flash-info. Je ne veux pas être un chiffre anonyme dans une statistique. Je veux une mort qui retentit dans toute la planète, dans toutes les langues. Je serai une image omniprésente que rien ne peut effacer » (Fatima Hassouna, 2 août 224). 
 
« La photographe est partie. Elle a dit la vérité. Elle reste sans témoin. Sauf un témoin invisible. Pour attester qu’il n’y a plus de témoin. La photographe est partie après avoir dit la vérité. Elle est drapée des couronnes fleuries de sa robe de mariée. Elle se tait. Elle s’expose en silence au silence. Son nom perdure. Mais, qu’est qu’un nom ? Sa grande œuvre photographique s’exhibe en silence. Elle reste muette. Elle se contente de montrer des scènes de silence. Elle rattrape les images qui se dérobent devant son objectif. Elle met les images à nu. Dans ses récits photographiques, tout s’esquisse, tout s’annonce, tout s’interrompt, la naissance, l’amour, la mort, dans leur ordre cyclique, réversible, anhistorique. Il reste ses traces, 
inaltérables, impérissables, indissolubles.  Cette jeune femme est la légèreté même. Elle est unique. Elle exprime ce que la clarté du jour aura été hier, le jour passé. Elle est la mémoire graphique de la naissance de la lumière à la lumière photographique. Elle capte. Elle inscrit. Elle imprime. Elle voile. Elle dévoile. Elle perce l’énigme de l’ombre. » (Jacques Derrida, Aletheia, 1996, éditions William Blake and Co, tiré à part, 2025. Adaptation). 
 
Je glisse une photographie de Fatima Hassouna dans le cahier où je rédige ces lignes. La photographe, kefieh noir et blanc manteau sombre, est saisie dans la pénombre d’un immeuble bombardé, assise sur une chaise en fer rouillé déglinguée. Sa main tient fermement son appareil photo. Les décombres gisent par terre. Je perçois une clarté légère, une signature nébuleuse de l’ombre. Une lueur de chandelle. Elle est seule, indifférente au photographe qui la flashe. Une prégnante terrifiance plane dans l’air. Elle voit. Elle donne à voir l’interdit. Je ferme les yeux pour voir, pour savoir. Je ne discerne que l’esthétique, l’irisation du silence. 
 
Jacques Derrida relie ce phénomène à la  loi de phôs. Photôs, photographie, phosphore proviennent de la même racine. Le sionisme néantise Gaza à coups de bombes au phosphore. L’adjectif phosphoros signifie porteur de lumière. Phosphoros désigne aussi la planète Aphrodite, Vénus, l’étoile du berger. Les photographies de Fatima Hassouna sont infusées de phosphore. Certains instantanés me magnétisent, m’hypnotisent, me paralysent. Archives incomparables, inimitables, indélébiles. Son dernier cliché, un coucher de soleil.  Son absence-présence me lancine comme un hologramme. Je ne vois que son aura. Elle est seule dans son impalpable visibilité. De nouvelles photographies apparaîtront. Le festival de Cannes, la société du spectacle l’intrônisent déjà comme une icône. Elle ne sera bientôt qu’une valeur marchande. On parlera un peu d’elle, moins qu’elle ne l’a souhaité. Des documentaires, des livres lui rendront hommage. Puis, elle s’éclipsera. Elle sera toujours seule dans son attente de la lumière.
 
Amina al-Salmi.
 
30 juin 2025. Amina al-Salimi, surnommée Frans, est tuée dans le banbardement du Café Al-Baqa à Gaza. Un énorme cratère engouffre les cadavres de plusieurs dizaines d’écrivains, d’artistes, de journalistes, d’étudiants, d’ingénieurs, de médecins. Les deniers tableaux d’Amina al-Salmi sont des visages maculés de sang, des portraits noirs au fusain, des martyrs en agonie.
 
Dima Diab.
 
DIima Diab, vingt-six ans, écrivaine, conteuse, est assassinée, le 28 juillet 2025.  Et beaucoup d’autres plumes, connues et méconnues. Leurs œuvres transmissibles sans limites, reproductibles à l’infini, sont indestructibles. Ces créatrices, la tête recouverte du même châle de la dignité, sont l’âme éternelle de la Palestine.
 
 

Journal des derniers jours, d’Hiba Abou Nada.

 
« 7 octobre 2023. Nous pensons à nos petites affaires quotidiennes. Soudain, l’alarme nous arrache à nos réflexions banales. Les cours sont suspendus dans les écoles, les lycées, les universités. Les examens sont annulés. Le bruit des mitraillettes nous assourdit l’atmosphère. La chaîne El Jazeera affiche un bandeau rouge. La vie à Gaza se chambarde en un instant. 
 
« 8 octobre 2023. Nos comptes sur les réseaux sociaux sont des registres de décès, des demeures en deuil, des tentes de condoléances. Les cortèges funéraires se ramifient, se mêlent, s’étalent sur des kilomètres. Les américains menacent d’envoyer un porte-avion pour aider les sionistes. Nous en ferons un restaurant fottant. 
 
« 9 octobre 2023. Dans les guerres précédentes, nous anticipions les cibles sionistes. Cette fois-ci, il n’y a pas de schéma spécifique. Tout se bombarde sous feu nourri, du nord au sud. Des frappes aléatoires, meurtrières, dévastatrices. Un massacre collectif. Une boucherie totale. Nous nous attendons à une phase d »isolement absolu. Nous ne pourrons plus entrer en contact avec l’intérieur,  encore moins avec l’extérieur. L’infernal pilonnage ne fera aucune pause. Nous tenons bon. Nous restons libres dans nos têtes. 
 
« 10 octobre 2023. Nous sommes encore en vie. Nous comptons les morts et les rescapés. J’enveloppe la fleur d’oranger dans la prière pour les préserver du phosphore. Les morts, unis dans un amour intense, dissiperont les poussières. 
 
« 11 octobre 2023. Quand les mensonges seront démasqués, Gaza sera toujours vivante. Elle sera toujours la cité des savants, des poètes, des prophètes, des prodiges, des miracles. Nous résistons. Nous persévérons pour tous les opprimés de la terre. 
 
« 12 octobre 2023. Ce sont des arbres généalogiques entiers qui s’écroulent. Aucune branche n’est épargnée. Gaza, un cimetière à ciel ouvert. Nous regardons nos futurs en silence.
 
« 15 octobre 2023. Là-haut, nous bâtissons une nouvelle cité avec des médecins sans patients, des professeurs sans étudiants, des familles sans chagrin. Une nouvelle Gaza sans guerres.
 
« 18 octobre 2023. Des linceuls alignés par dizaines, voilà nos photos de famille. Ils ont vécu ensemble. Il s’en vont ensemble. 
 
« 19 octobre 2023. Ma liste d’amis se rétrécit. Elle n’est plus qu’un inventaire de sépultures. Mes amis s’envolent avec les éclats de roquettes. Je ne peux pas les retenir. Je ne peux pas les ramener sur terre. Je ne peux pas les consoler. Je ne peux pas les pleurer. Je ne sais pas quoi faire. Que faire devant cet abominable festin de la mort ?
 
« 20 octobre 2023. Nous attendons. la promesse de vérité » (Hiba Abou Nada, Journal des derniers jours). 
 
20 octobre 2023, en pleine nuit, Hiba Abou Nada est tuée avec toute sa famille par une frappe aérienne dans leur maison à Khan Younis.
 
 
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Les sculptures d’Alassane Dermé illuminent le Marais https://mondafrique.com/loisirs-culture/paris-les-bronzes-dousmane-derme-illuminent-le-marais/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/paris-les-bronzes-dousmane-derme-illuminent-le-marais/#respond Thu, 11 Sep 2025 18:20:25 +0000 https://mondafrique.com/?p=138464 Alassane Dermé, artiste autodidacte burkinabé, issu de la 5ᵉ génération d’une famille de fondeurs expose à la Galerie Africaine dans le quartier du Marais « Artiste autodidacte burkinabé, issu de la 5ᵉ génération d’une famille de fondeurs et de cavaliers*, je suis né en 1989 et je perpétue la tradition de la sculpture en bronze […]

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Alassane Dermé, artiste autodidacte burkinabé, issu de la 5ᵉ génération d’une famille de fondeurs expose à la Galerie Africaine dans le quartier du Marais

« Artiste autodidacte burkinabé, issu de la 5ᵉ génération d’une famille de fondeurs et de cavaliers*, je suis né en 1989 et je perpétue la tradition de la sculpture en bronze tout en l’enrichissant de thèmes contemporains. Je vis et travaille entre Paris et Koudougou. Je crée des oeuvres originales, j’anime des stages de formation et je participe à des festivals et symposiums à l’international. »

EXPÉRIENCE PROFESSIONNELLE

Artiste sculpteur fondeur bronzier – Indépendant Depuis 2010 – Burkina Faso & France – Création d’oeuvres en bronze uniques (technique à la cire perdue) – Expositions personnelles et collectives (France, Burkina Faso, Europe) – Commandes privées et publiques – Transmission des savoirs à travers des stages et formations

Formateur – Stages de fonderie d’art Depuis 2022 : – Animation de stages de 4 jours (initiation à la cire perdue) – Accompagnement personnalisé de chaque stagiaire – Organisation logistique, communication.

FESTIVALS & PROJETS INTERNATIONAUX

Initiateur du festival “La Nuit des Fondeurs” Première édition prévue à Koudougou, 2025 – Festival de sculpture et fonderie d’art – Participation d’équipes internationales – Valorisation de l’artisanat africain

Un entretien avec Christophe Barreyre, éditeur, auteur de nombreux documentaires et ancien rédacteur en chef et producteur de l’émission Affaires sensibles sur France Inter

L’âme de la Galerie africaine, Aude Minart grande passeuse d’Art!

Au 19 rue du Pont Louis-Philippe dans le quartier du Marais à Paris sont exposés peintres, sculpteurs, photographes, l’Afrique se déploie plurielle, foisonnante mêlant traditions revisitées et explorations avant-gardistes.

 

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L’artiste togolais Yao Metsoko, entre magie et réalité https://mondafrique.com/loisirs-culture/lartiste-togolais-yao-metsoko-entre-magie-et-realite/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/lartiste-togolais-yao-metsoko-entre-magie-et-realite/#respond Thu, 11 Sep 2025 16:54:56 +0000 https://mondafrique.com/?p=138466 Yao Metsoko, artiste peintre, né au Togo en 1965.  » je me suis installé en France en 1985. je peins et dessine depuis mon enfance, à 20 ans j’ai fait des rencontres qui ont boulversé ma vie et m’ont ouvert une voie très personnelle: Chagall, Clem Lawson, Ousmane Sow. » Yao Metsoko puise son inspiration dans […]

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Yao Metsoko, artiste peintre, né au Togo en 1965.

 » je me suis installé en France en 1985. je peins et dessine depuis mon enfance, à 20 ans j’ai fait des rencontres qui ont boulversé ma vie et m’ont ouvert une voie très personnelle: Chagall, Clem Lawson, Ousmane Sow. »

Yao Metsoko puise son inspiration dans son enfance, dans le trésor des symboles et des mythes, de la poésie et des mystères de la vie. Dans ses toiles et ses sculptures il construit des passerelles entre traditions et modernité, magie et réalité.

Un entretien avec Christophe Barreyre, éditeur, auteur de nombreux documentaires et ancien rédacteur en chef et producteur de l’émission Affaires sensibles sur France Inter

 

La Galerie africaine illumine Paris grâce à sa directrice, Aude Minart, grande passeuse d’Art!

Au 19 rue du Pont Louis-Philippe dans le quartier du Marais à Paris sont exposés peintres, sculpteurs, photographes, l’Afrique se déploie plurielle, foisonnante mêlant traditions revisitées et explorations avant-gardistes.

 

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Lion d’argent à Venise: une enfant de Gaza bouleverse la planète https://mondafrique.com/loisirs-culture/lion-dargent-a-venise-une-enfant-de-gaza-bouleverse-la-planete/ https://mondafrique.com/loisirs-culture/lion-dargent-a-venise-une-enfant-de-gaza-bouleverse-la-planete/#respond Wed, 10 Sep 2025 04:39:00 +0000 https://mondafrique.com/?p=138379 À la Mostra de Venise, la voix d’Hind Rajab bouleverse le jury et la critique, offrant à la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania le Lion d’argent pour un film qui résonne comme un acte de mémoire et de résistance face au drame palestinien. Il y a parfois des films qui dépassent le cinéma, qui percent […]

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À la Mostra de Venise, la voix d’Hind Rajab bouleverse le jury et la critique, offrant à la réalisatrice tunisienne Kaouther Ben Hania le Lion d’argent pour un film qui résonne comme un acte de mémoire et de résistance face au drame palestinien.

Il y a parfois des films qui dépassent le cinéma, qui percent la bulle du festival, traversent la salle, s’installent dans la mémoire collective et imposent leur nécessité. The Voice of Hind Rajab, signé Kaouther Ben Hania, est de ceux-là. Présenté en septembre 2025 en compétition officielle à la 82e Mostra de Venise, le film a bouleversé spectateurs et critiques par sa puissance émotionnelle et sa justesse. À l’issue de la projection, la salle s’est levée, comme un seul homme, pour une ovation de 23 minutes, un record d’intensité qui ne doit rien au folklore vénitien. Ce soir-là, sur le Lido, c’est la voix d’une fillette palestinienne, piégée à Gaza sous les tirs, qui a traversé l’écran et imposé silence, tristesse et admiration.

Un drame réel, un enregistrement qui glace le sang

 

Le film s’appuie sur un fait divers tragique devenu symbole : le 29 janvier 2024, Hind Rajab, 5 ans, se retrouve prise au piège dans une voiture familiale à Gaza, entourée des corps sans vie de ses proches, alors que les combats font rage autour d’elle. La petite fille parvient à joindre, à plusieurs reprises, le Croissant-Rouge palestinien par téléphone, lançant des appels à l’aide d’une bouleversante détresse : « Venez me chercher, j’ai peur, ils sont tous morts autour de moi ». Ces enregistrements audio, authentiques, constituent la colonne vertébrale du film. Ils sont diffusés, tels quels, sans fard ni effet, à la manière d’un documentaire sonore, créant une expérience d’écoute aussi poignante qu’intolérable.

L’ambulance envoyée sur place ne parviendra jamais à secourir Hind. Les deux secouristes du Croissant-Rouge, eux aussi, seront abattus par des tirs croisés, leurs corps retrouvés plusieurs jours après le drame. Lorsque l’armée israélienne accepte enfin de laisser passer les secours, il est trop tard : Hind et sa famille sont morts, la voiture criblée d’impacts, les voix éteintes à jamais.

Un cinéma du réel, sans effet ni voyeurisme

Kaouther Ben Hania, réalisatrice déjà remarquée pour La Belle et la Meute (2017) et L’Homme qui a vendu sa peau (nommé à l’Oscar en 2021), a choisi la sobriété pour aborder ce drame. Le film mêle des images reconstituées tournées en Tunisie à des extraits d’entretiens avec la mère de Hind et les opérateurs du Croissant-Rouge. Le spectateur n’est jamais plongé dans la violence frontale : c’est le hors-champ sonore, la voix tremblante de l’enfant, qui porte tout le récit. Ce dispositif minimaliste, loin d’affaiblir l’impact, lui confère une force inouïe. Les visages, les mains crispées, les regards sidérés des acteurs sur le tapis rouge de Venise en témoignent : la fiction ne cherche pas à remplacer la réalité, elle la fait entendre dans toute son horreur, sans jamais céder au pathos.

Pour la critique, cette justesse du ton est l’une des clés du succès du film. « Un drame humaniste saisissant, précis sans jamais tomber dans le sensationnalisme », écrit The Guardian, tandis que Vogue évoque « une œuvre d’une retenue rare, qui laisse le spectateur tétanisé et responsable ». Beaucoup de festivaliers n’hésitent pas à affirmer que The Voice of Hind Rajab méritait le Lion d’or, tant le choc fut profond et la proposition artistique maîtrisée.

Un prix politique, un hommage aux vrais héros

Sur la scène de la Mostra, au moment de recevoir le Lion d’argent, Kaouther Ben Hania n’a pas caché son émotion. Elle a dédié sa récompense aux travailleurs du Croissant-Rouge palestinien, « ces véritables héros », insistant sur leur courage et leur abnégation. Elle a également dénoncé, avec une gravité retenue, « le génocide infligé à Gaza par un gouvernement israélien criminel qui agit avec impunité ». Son discours, repris dans de nombreux médias, a été salué par une grande partie du public mais aussi critiqué par certains observateurs, qui l’accusent d’exploiter la politique sur la scène artistique.

La réalisatrice, loin de se dérober, a revendiqué le caractère engagé de son film : « Toute œuvre est propagande de son auteur, oui, c’est la propagande pour maintenir la mémoire de Gaza », a-t-elle déclaré à la presse, citant le devoir de mémoire et l’importance de faire entendre la voix des victimes là où la justice internationale échoue trop souvent. Ce positionnement assumé a donné lieu à des débats passionnés, certains y voyant une instrumentalisation, d’autres, au contraire, une réponse salutaire à l’indifférence occidentale.

Un film déjà en route vers les Oscars

Produit en un temps record – moins d’un an – The Voice of Hind Rajab bénéficie d’un impressionnant soutien international : parmi les producteurs exécutifs, on retrouve Brad Pitt, Joaquin Phoenix, Rooney Mara, Alfonso Cuarón et Riz Ahmed. Le film est porté par une coproduction franco-tunisienne (Film4, Plan B, Mime Films, Tanit Films), signe d’un intérêt global pour cette histoire universelle. Candidat officiel de la Tunisie à l’Oscar du meilleur film international, il entame déjà une carrière mondiale, saluée par la presse internationale.

Le choix du jury de Venise – présidé cette année par le réalisateur américain Alexander Payne – de récompenser The Voice of Hind Rajab du Grand prix, tout en attribuant le Lion d’or à Father Mother Sister Brother de Jim Jarmusch, a été diversement interprété. Certains y ont vu une manière d’éviter un trop grand geste politique ; d’autres, une reconnaissance suffisante, tant la compétition était relevée. Quoi qu’il en soit, le film de Ben Hania restera sans doute comme l’un des moments les plus forts du festival.

Un cri qui devient mémoire collective

Au-delà de son succès, The Voice of Hind Rajab interroge la capacité du cinéma à bouleverser les consciences, à servir de caisse de résonance aux tragédies du monde. Il rappelle, dans sa forme la plus dépouillée, que derrière chaque chiffre de la guerre, chaque victime anonyme, il y a une voix, un visage, une histoire. Le film, porté par la justesse de sa mise en scène et l’intensité de son sujet, pose une question simple : qu’allons-nous faire de ce cri ?

À Venise, ce cri n’a laissé personne indifférent. Il a résonné bien au-delà des murs feutrés du palais du cinéma, jusqu’aux plateaux télévisés et aux réseaux sociaux. Il a surtout remis, pour un temps au moins, la réalité de Gaza au cœur de l’actualité artistique et politique. La voix de Hind, restée sans réponse ce jour de janvier 2024, trouve enfin, grâce au cinéma, des millions d’oreilles attentives. Et il faudra longtemps pour que ce silence retombe.

 

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