Des milliers de cadavres seraient en décomposition dans les rues de Khartoum, menaçant la ville de choléra d’après les responsables de m’ONG « Save the children », présente dans une centaine d’établissements
« Des milliers de cadavres seraient en décomposition dans les rues de Khartoum ; les morgues ne peuvent plus gérer les cadavres tant en raison de leur nombre qu’en raison des pannes de courant » ce qui expose les survivants et les personnes qui n’ont pu quitter la capitale du Soudan à un risque accru de maladies, a déclaré l’ONG Save the Children dans un communiqué.
Des coupures prolongées d’électricité et de communications, depuis le début du conflit en avril ont laissé les morgues de la ville sans réfrigération. La chaleur féroce de ce mois d’aout accélère la décomposition des corps provoquant le risque d’épidémies majeures dans la ville. Il semble aussi que le personnel médical qui pouvait fuir la capitale du Soudan est partie sans se préoccuper des cadavres affirme sur Facebook le Syndicat des médecins soudanais.
u 71 hôpitaux soudanais sont hors service en raison des raids et attaques qu’ils ont subi de la part des formations militaires qui se disputent le pouvoir aujourd’hui au Soudain. 53 attaques auraient eu lieu contre les différents centres de soins tuant au moins plus de dix personnes. Les autres établissements hospitaliers (une vingtaine environ) fonctionnent à capacité réduite et manquent de matériel autant que de compétences humaines.
Le risque d’une épidémie de choléra menace la capitale du Soudan. En temps de paix et pendant la saison des pluies qui a commencé en juin, Khartoum enregistre généralement des épidémies de choléra. Mais le bon fonctionnement des agences sanitaires et la présence d’un laboratoire de santé publique permettaient généralement de venir à bout de l’épidémie. Là, la désorganisation liée à la guerre, les pénuries d’eau et l’accumulation des cadavres laissent craindre le pire.
Bashir Kamal Eldin Hamid, »Save the Children »
Le pillage du matériel
« Le système de santé au Soudan ne tient qu’à un fil. Alors que les victimes augmentent, les hôpitaux ferment, complètement vidés de médicaments et de médecins, et pillés de tout le matériel restant.
L’absence de sépulture
« L’incapacité de donner à ceux qui sont décédés une sépulture digne est un autre élément de la souffrance des familles à Khartoum. Nous assistons à une crise sanitaire qui se prépare, en plus d’une crise de chagrin, de peur et de douleur.
Le manque de personnel
« Là où les hôpitaux sont encore ouverts, ils sont étirés au-delà de leur capacité et presque non fonctionnels en raison de la fatigue du personnel et du manque de fournitures. »