Julius Malema, chef de la troisième force politique d’Afrique du Sud, a entonné, dans un stade de 100 000 personnes, à l’occasion du dixième anniversaire de son parti, un chant anti-apartheid qui appelle au meurtre des fermiers blancs.
À l’occasion du dixième anniversaire de son parti, les Combattants pour la liberté économique (EFF), samedi 29 juillet, Julius Malema a fait le buzz en entonnant un chant de lutte contre l’apartheid appelant au meurtre des “Boers”,rapporte le média sud-africain News24. « Boer » signifie “fermier” en afrikaans, mais le terme désigne plus généralement les descendants des colons blancs.
“Shoot to kill, Kill the Boer, Kill the farmer”, soit : “Tirez pour tuer, Tuez le Boer, Tuez le fermier”, a ainsi chanté Julius Malema, à la fin de son discours dans un stade de 100 000 personnes tous vêtus de rouge, la couleur de son parti, les Combattants pour la liberté économique (EFF) et tous pointant leur doigt en l’air comme des fusils. Troisième force politique du pays, EEF a rassemblé 10,8 % des votes aux dernières élections générales, en 2019.
L’Alliance démocratique (DA), le premier parti d’opposition, a annoncé son intention de déposer une plainte auprès du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, pour incitation à la violence ethnique.
Un clip vidéo de ce moment a été tourné et a été diffusé sur Internet. Elon Musk, le milliardaire né en Afrique du Sud, a vu le clip et a affirmé sur Twitter : « Ils poussent ouvertement au génocide des Blancs en Afrique du Sud ». Ce à quoi le propagandiste anti Blanc a répondu: « Pourquoi dois-je éduquer Elon Musk ? Il ressemble à un analphabète. La seule chose qui le protège, c’est sa peau blanche »
Controverses judiciares
Il y a un peu plus de dix ans, un juge sud-africain a jugé que la chanson était un discours de haine et a interdit à M. Malema, alors chef de la ligue des jeunes de l’ANC, de la chanter. Mais après avoir été expulsé du parti et avoir fondé l’EFF, M. Malema a de nouveau chanté la chanson publiquement.
M Malema a affirmé aussitôt qu’il ne fallait pas prendre le chant guerrier au pied de la lettre, avant d’ajouter: « »Je chanterai cette chanson au fur et à mesure de mes envies »..AfriForum, une organisation qui défend les intérêts des Afrikaners, descendants des colonisateurs blancs d’Afrique du Sud, a poursuivi M. Malema en justice.
L’année dernière, le juge Edwin Molahlehi a statué qu’AfriForum n’avait « pas réussi à montrer que les paroles des chansons pouvaient raisonnablement être interprétées comme démontrant une intention claire de nuire ou d’inciter à nuire et à propager la haine ».