Les relations entre le président de la Commission africaine, le tchadien Moussa Faki, et Mahamat Idriss Déby, l’homme fort de la junte au Tchad s’enveniment.
On savait qu’elles étaient tendues depuis que le fils du maréchal Déby avait annoncé sa possible candidature à la fin de la transition obstruant ainsi la voie à Moussa Faki vers la présidence. Or d’après des sources de Mondafrique, le 22 novembre, la résidence privée à Ndjamena du patron de la Commission a été perquisitionnée, signant ainsi une véritable déclaration de guerre entre les deux hommes.
Guerre sur les réseaux sociaux
Au même moment, une enquête à charge, intitulée : « La vérité sur Moussa Faki Mahamat » circulait sur les réseaux sociaux. Signé par un collectif de journalistes africains anonymes, ce document de 46 pages n’épargne rien à l’ancien Premier ministre tchadien. Tout y passe, le climat détestable qui règne dans les locaux de la grande maison d’Adis Abeba depuis son élection en 2017. Népotisme, sexisme, passe-droits, corruption, copinage sont, d’après ce brûlot, des lieux communs, non seulement au siège mais également dans les bureaux régionaux. Cette investigation étayée par de multiples sources ouvertes et internes participe sans, aucun doute, à la guerre des clans.
Ce conflit place Paris dans l’embarras et ne devrait pas arranger les affaires africaines d’Emmanuel Macron déjà très compliquées L’Elysée a toujours entretenu d’excellentes relations avec Moussa Faki et soutient Mahamat Déby…
Le chemin tortueux de Moussa Faki vers la Présidence du Tchad