Dans les liens entre Paris et Alger, un homme de l’ombre insubmersible et influent aura joue un rôle décisif, l’industriel et millionnaire franco algérien Prosper Amouyal.
Le clan Amouyal d’origine sépharade a joué un rôle historique essentiel dans l’import-export de blé et de semoule entre les deux pays avant l’indépendance de l’Algérie, mais également après 1962 en bonne intelligence avec les militaires algériens. Au mieux avec feu l’ex Président français Jacques Chirac ainsi qu’avec Abdelaziz Bouteflika, avec la monarchie marocaine ou encore avec la communauté juive française, cet industriel talentueux et fin diplomate qui vit avenue Montaigne et collectionne les peintures orientalistes sait jouer, même à un âge avancé, les intermédiaires efficaces.
À Alger, le principal interlocuteur de Prosper Amouyal est le général-major Mansour Benamara, appelé communément Hadj Redouane, revenu précipitamment aux affaires après la mort de Gaïd Salah, après avoir été l’ancien chef de cabinet pendant dix neuf ans du tout puissant patron du DRS (ex services secrets), le général Toufik. Ce haut gradé sans états d’âme est très impliqué dans les relations sécuritaires avec la France, y compris dans le contrôle politique de la dispora algérienne. À Paris, un des contacts directs à l’Élysée de Prosper Amouyal n’est autre que le coordinateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme d’Emmanuel Macron, Laurent Nunez, dont la famille est également originaire d’Algérie