Le leader de la France insoumise est venu ce week-end exiger l’arrêt du « génocide » du peuple palestinien devant le siège européen des Nations Unies devant 2 000 participants.
Pourquoi venir en Suisse demander un « cessez-le-feu immédiat à Gaza » ? Parce qu’en France Jean-Luc Mélenchon et son organisation seraient muselés, assure l’un de ses partisans. Un élu socialiste genevois affirme même qu’en France la solidarité avec le peuple palestinien est « disqualifiée, ostracisée, qualifiées d’antisémite ». 2 000 personnes environ, représentant de nombreuses organisations suisses comme françaises se sont retrouvées devant le Palais des Nations, avec pour orateur vedette, le leader de la France insoumise (LFI), accompagnés de plusieurs députés tricolores. Ce qui fait dire au quotidien suisse Le Temps, que « le bleu-blanc-rouge des écharpes […] se mêle au noir et blanc des keffiehs ».
« Un risque » de génocide
Parlant d’un « risque plausible de génocide », Jean-Luc Mélenchon décrit « des femmes et des enfants [vivant] sous les bombes » et ajoute : « De cet enfer monte la clameur du peuple, la nôtre. Cessez le feu ! Arrêtez le massacre ! ». Durant cette intervention d’une dizaine de minutes, l’ancien candidat aux élections présidentielles a tenu à saluer Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui a lancé plusieurs appels pour réclamer un cessez-le-feu humanitaire. Un discours devant un siège européen des Nations Unies habituellement vide le week-end. Durant cette manifestation, il n’y a pas eu un seul « Allah Akbar », juste un « Macron criminel, Macron complice ». Sur les bords du lac Léman, les rassemblements gardent un air un peu différent de ceux de l’Hexagone.