Le Washington Post publie ainsi le récit d’Ashraf al-Radhi, un fermier détenu pendant 14 mois. Ce dernier raconte avoir « subi tant d’humiliations » en prison qu’il avait fini par « avoir envie de mourir ».
Incarcéré pour simple soupçon de soutien à des « activités terroristes », Ashraf a raconté avoir eu « les yeux bandés, les poignets menottés » avant d’être jeté « dans une cellule sordide où croupissaient déjà une douzaine d’autres prisonniers ». Le « WP » écrit que le « détenu n’a pas eu accès à un avocat, il n’avait aucune idée où il était et ce que sa famille était devenue en son absence ».
« On m’a battu mais les Israéliens n’ont pas réussi à trouver des preuves contre moi », a-t-il encore confié au grand journal de la capitale des Etats-Unis. Durant son séjour en prison, en décembre, a-t-il affirmé, « l’« un de ces co détenus, Mohammed al-Akka, est mort de ne pas avoir reçu de soins médicaux ».
« La loi des combattants illégaux »
Le journal a par ailleurs donné des chiffres, non confirmés par l’Etat hébreu, du nombre de Gazaouis détenus, selon le groupe de défense des droits de l’Homme israélien HaMoked : « 1800 Palestiniens de Gaza étaient, à ce jour, incarcérés aux termes d’une disposition législative appellée ’Loi sur les combattants illégaux’, loi permettant à Israël de détenir de manière indéfinie sans les inculper des Gazaouis soupçonnés d’être complices des combattants [du Hamas] »
Israël, rappelle le Washington Post, « affirme qu’elle relâche les civils non impliqués dans les combats, après avoir contrôlé leurs identités. Mais les groupes de défenses des droits disent de leurs côtés que de nombreux civils sont incarcérés sans raisons apparentes, tel Ashrad al-Radhi, pendant plus d’un an ».
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