Selon le journal le Monde, la France a décidé en catimini de suspendre l’aide au développement qu’elle accordait au Mali supprimant ainsi 70 projets en cours ou prévus dans les prochaines années.
La décision aurait été prise il y a deux ou trois semaines et a été dénoncée par la Coordination Sud, un collectif d’ONG Françaises qui a, par écrit, interpellé Emmanuel Macron. Cette organisation demande instamment au Président français de revoir sa position car « actuellement, 35 % des Maliens, soit 7,5 millions de personnes, ont besoin d’assistance ». Cette situation n’est pas nouvelle et n’est pas propre au Mali. Le nombre de personne ayant besoin d’une assistance alimentaire d’urgence au Sahel et en Afrique de l’Ouest est de 27,3 millions.
Cette décision qui pénalise les populations, et non pas la junte malienne avec qui Paris entretient des rapports exécrables, intervient au plus mauvais moment. En septembre, Antonio Guterrez, alertait « Il y a urgence. L’insécurité et l’instabilité politique au Sahel continuent d’aggraver une situation humanitaire déjà catastrophique. Dans certaines régions, l’État a perdu tout accès aux populations. ». Et pour bien enfoncer le clou, le Secrétaire général des Nations unies ajoutait « Soyons clairs : la crise sécuritaire au Sahel représente une menace mondiale. Si rien n’est fait, les effets du terrorisme, de l’extrémisme violent et du crime organisé seront ressentis bien au-delà de la région et du continent africain. Un sursaut international, urgent et coordonné s’impose ».
En guise de sursaut, Paris choisi le ciseau…