Les derniers sondages donnent le Rassemblement National de Marine Le Pen en position dominante dans la nouvelle Assemblée Nationale qui sera élue dimanche en France, mais sans la majorité des sièges. À condition toutefois que les électeurs suivent les consignes des partis de gauche et du clan présidentiel de tout faire pour barrer la route à l’extrême droite. Ce qui n’a rien de certain compte tenu des violences verbales qui ont marqué pendant les trois semaines de campagne électorale les relations entre les proches d’Emmanuel Macron et le nouveau Front Populaire accusé de façon caricaturale d’antisémite
Les Français ont commencé à voter, dimanche, pour le second tour des législatives, un scrutin historique dont le Rassemblement national pourrait sortir vainqueur, avec une grande incertitude, toutefois, quant à sa capacité à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée et à pouvoir former un gouvernement. Les électeurs peuvent se rendre aux urnes jusqu’à 18H00 ou 20H00 dans les grandes villes, heure à laquelle se dessineront les premiers résultats. La mobilisation s’annonce toujours forte avec une participation attendue au même niveau qu’au premier tour où elle avait atteint 66,7%, du jamais-vu depuis la précédente dissolution en 1997.
Dimanche dernier, les Français ont placé le Rassemblement national – et ses alliés issus de LR – largement en tête (33%), devant l’alliance de gauche Nouveau Front populaire (NFP, 28%), et le camp présidentiel Ensemble (20%). À l’échelle du pays, rarement des élections législatives auront déchaîné autant les passions, suscité l’anxiété des uns ou l’espoir de ceux qui, en votant pour le parti de Marine Le Pen, veulent donner à sa famille politique la possibilité de gouverner.
Un gouvernement issu de l’extrême droite en France serait une première depuis la Seconde Guerre mondiale.
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