Dans une interview télévisée diffusée le mercredi 13 mars, le président russe Vladimir Poutine a mis en lumière les tensions entre la Russie et la France concernant l’accroissement de l’influence russe en Afrique. Ces tensions sont particulièrement accentuées par l’action du groupe paramilitaire Wagner, selon les dires de Poutine.
Vladimir Poutine a souligné le ressentiment d’Emmanuel Macron face à l’influence croissante de la Russie en Afrique. « Oui, je pense qu’il y a de la rancune », a déclaré Poutine, évoquant des échanges francs qu’il a eus avec Macron sur ce sujet par le passé.
La montée en puissance de Wagner en Afrique
Le président russe a expliqué que la concurrence avec le groupe Wagner a été une source de tension. Ce groupe paramilitaire russe a étendu son influence en Afrique, prenant parfois le pas sur l’influence traditionnelle française dans certains pays africains. Poutine a souligné que ces enjeux sont avant tout économiques, affirmant que la Russie n’a pas cherché à évincer la France, mais que Wagner, en tant que groupe russe, a été soutenu par le ministère de la Défense russe.
Un choix économique pour les dirigeants Africains
Poutine a également mentionné que certains dirigeants africains ont préféré travailler avec des opérateurs économiques russes plutôt qu’avec des Français, ce qui a contribué au ressentiment de la France.
Bien que le Kremlin ait initialement nié l’existence du groupe Wagner, la montée en puissance de celui-ci en Ukraine et sa présence continue en Afrique ont mis en lumière son importance. Malgré les sanctions occidentales, la Russie cherche à regagner son influence en Afrique en se présentant comme une alternative aux anciens colonisateurs occidentaux, en concentrant ses efforts dans les pays du Sahel et en nouant des accords opaques avec des groupes paramilitaires.
Dans cette dynamique, les tensions entre la Russie et la France pourraient continuer à façonner les relations géopolitiques en Afrique.
A propos de Placide
Placide, originaire du Sud-ouest, découvre sa passion pour la caricature et le dessin de presse en s’inspirant des œuvres de Moisan dans le « Canard enchaîné ». Il devient rapidement populaire grâce à ses créations originales, adoptant le pseudonyme de Placide pendant l’ère de popularité de « Pif-Gadget ». Après avoir travaillé comme mécano dans l’aviation à Orange, il remporte le premier prix du Festival de BD d’Aix-en-Provence en 1985 pour ses contributions à la presse régionale. S’installant ensuite à Paris, il se consacre pleinement au dessin de presse, publiant quotidiennement ses œuvres politiques sur son site web www.leplacide.com depuis 1999.